Chapitre 11 : Le spectre et la nuit

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Chapitre 11. Le spectre et la nuit

-10h30 PM, 32th street, Manhattant, New-York-

Quand Sherlock avait annoncé à Lestrade qu'il n'avait pris aucune note durant ses interrogatoires, ce derniers s'était énervé. Le policier avait alors consacré le reste de sa journée à rencontrer à nouveau tout les occupants de l'immeuble – ceux pour lesquels s'étaient possible, du moins – afin de remplir des rapports d'interrogatoire pour chacun d'entre eux même s'il était plus homme de terrain que de paperasse.

Pendant que Lestrade se faisait claquer la porte au nez chez les infirmières parce que Samantha Chence manquait cruellement de sommeil, John avait insisté auprès de Sherlock pour profiter un peu de ce qu'avait Manhattan à offrir. Tant qu'à être là, autant faire un peu de touriste. C'est donc ce qu'avait fait les deux complices durant le reste de la journée pour passer le temps. Le sociopathe avait rechigné plus d'une fois, mais il avait finit par cesser de se plaindre quand il avait vu des millions d'étoiles briller dans les yeux de John qui n'avait jamais mis les pieds en Amérique contrairement à lui.

Vers les neuf heures, ils étaient revenus à l'immeuble où ils trouvèrent Lestrade pratiquement endormi contre le mur dans l'entrée. John jeta un regard à Sherlock qui haussa les épaules, l'air de rien. Alors, le blond s'approcha de l'endormi et le secoua par l'épaule. Gregory sursauta en poussant un cri, puis s'écarta de John sous la surprise.

-Bon sang, vous m'avez fait peur, John!

-Vous dormiez, Greg?

-Je crois que je me suis assoupi. C'est que les interrogatoires ont été épuisants. Il faut croire que Sherlock ne les a pas tous charmé et personne ne voulait répondre deux fois aux mêmes questions. Et il y en a que je n'ai même pas pu voir encore!

Il appuya la paume de sa main sur son front en soupirant. La journée ne semblait pas avoir été facile pour lui. Quand il voyait ça, John ne sentait tout de même un brin coupable d'avoir été faire du touriste. Quant à Sherlock, c'en était à se demander s'il était capable de culpabilité.

Au même moment, la porte du bâtiment s'ouvrit et un homme en costard pénétra à l'intérieur. Encore endormi, Lestrade plissa les yeux pour mieux le voir.

-Mr. Hamilton! S'exclama Sherlock avec un enthousiasme feint. Vous tombez bien : il me restait une question à vous poser.

-Dépêchez-vous, alors.

Le détective le scanna du regard.

-Vous êtes en manque, hein? Il vous faut votre cigarette du soir et vos petites pilules d'aide à dormir. J'en connais bien les symptômes.

L'homme jeta un regard au bouclé qui signifiait clairement : inutile de me le rappeler! Pourtant, Sherlock y demeura totalement insensible.

-Alors, ma question. Êtes-vous au courant que votre immeuble est présumé hanté par ses occupants?

-Hanté? C'est la première fois que j'entends ça. C'est totalement idiot. Je n'ai jamais eu de problème avec un soit-disant fantôme. Oui, les planchers grinces, mais c'est seulement parce que la bâtisse est vieille. Rien de plus. En avez-vous terminé avec vos questions stupides sur des choses qui le sont encore plus?

-Parfaitement.

-Merci, monsieur, rajouta John.

Lestrade qui s'était levé de peine et de misère pour prendre des notes durant les courtes questions que Sherlock avait posé à l'homme lui courut après pour faire son rapport, mais Mr. Hamilton n'était pas d'humeur et les portes de l'ascenseur se refermèrent au nez du policier qui soupira de découragement.

Le spectre invisible T. 3 (Johnlock)Where stories live. Discover now