Chapitre 10 : Le spectre et Candy crush

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Dans le prochain chapitre, ce sera la nuit du fantôme! Alors, que pensez-vous de ce fameux spectre qui hante l'immeuble?

Chapitre 10. Le spectre et Candy crush

-10h00 AM, 32th street, Manhattant, New-York-

Après avoir fouiller tout l'appartement de Sherrinford dans ses moindres recoins, les deux hommes s'étaient laissés lâchement tomber sur le premier divan qu'ils virent. Quoi faire d'autre sinon attendre la nuit, maintenant? Sherlock semblait bien embêter et ça le rendait d'une humeur massacrante. Bien pire qu'à l'habituelle. Et c'était John qui en faisait les frais.

C'était un silence de mort qui régnait. Sherlock avait posé tout ses doigts à l'exception de ses pouces sur ses temps et avait fermé les yeux afin de me concentrer. Il s'était sûrement évadé quelque part dans son palais mental, cherchant une solution au meurtre qu'ils devaient résoudre. John, quant à lui, n'avait rien à faire et il pianotait donc sur son cellulaire, jouant à un de ses jeux en ligne qu'on pouvait télécharger sur le Google play store.

À un moment, Sherlock bougea – ce qui était un miracle en soit – et glissa un regard au blondinet scotché à l'écran de son cellulaire.

-John, qu'est-ce que tu fais?

L'autre ne répondit pas, complètement absorbé par son jeu. Il se pinça les lèvres et crispa les muscles de son visage, comme s'il était sur un niveau particulièrement difficile. Alors, le bouclé se pencha pour voir par-dessus l'épaule du blond.

-Candy crush? Demanda-t-il avec une certaine surprise.

-Je suis rendu au niveau 66.

-Lâche ce stupide jeu tue-neurones, John, je connais bien mieux à faire.

-Ah, oui?

Les yeux du plus petit ne quittaient pas l'écran pour autant. Cependant, lorsque la main de Sherlock s'écrasa violemment sur son entrejambe, John sursauta dans un cri vite interrompu par la main de son partenaire sur sa bouche et il lâcha son téléphone portable.

-Bon, voilà que j'ai enfin toute ton attention.

-Qu'est-ce qui te prend?

-Simple envie de profiter du corps de mon compagnon.

-Je ne crois pas que ce soit l'endroit, Sherlock, nous sommes dans... –

L'appartement de Sherrinford Holmes, le mort.

-Je suis particulièrement frustré, John, fais-moi plaisir.

-Je suis désolé, Sherlock, mais je ne me sens pas du tout à l'aise, ici.

La main aventurière du détective agrippa la fermeture éclaire de son pantalon et les doigts de John la recouvrirent instantanément pour l'arrêter en vain. L'autre main du cadet des Holmes se glissa sous sa chemise, touchant ses abdominaux et ses côtes et se frayant un chemin jusqu'à son sternum, puis ce bout de chair rose particulièrement sensible qu'il fit rouler entre son pouce et son indexe. John gémit pitoyablement, complètement asservi aux touchers de Sherlock. Le détective finissait toujours par gagner, qu'importait le jeu.

John fut pousser contre l'accoudoir du sofa par un homme affamé aux pupilles dilatées par l'envie de la luxure. Soudainement, le portable du blond vibra sur le sol. John y jeta un regard et étira la main pour le prendre malgré le regard d'avertissement que lui envoya son partenaire.

-C'est Lestrade, dit-il. Il dit que ça fait au moins dix textos qu'il t'envoie et que tu ne répond pas. Il veut savoir où nous sommes pour nous rejoindre.

-Ment-lui.

-Pourquoi donc?

-Pour que nous ayons le temps de finir ce que nous avons entrepris avant qu'il se rende compte de la supercherie.

-C'est ce que tu as entrepris, Sherlock; je t'ai dis que je ne voulais pas faire ça ici. Il n'est pas question que je lui mente. Tu ferais mieux de t'ôter de sur moi si tu ne veux pas te faire surprendre dans une position embarrassante par Gregory.

À contrecœur, Sherlock se retira et John pu remonter la fermeture éclaire de son pantalon en soupirant de soulagement.

-Tu me le revaudras demain soir dans la chambre, le prévint Sherlock.

John sourit.

-Bien sûr.

***

-10h30 AM, 32th street, Manhattant, New-York-

C'est ainsi qu'une trentaine de minutes plus tard, Lestrade les rejoignit dans l'appartement de Sherrinford.

-Vous venez de vous lever, fit remarquer Sherlock.

Gregory détourna le regard.

-Vous en avez, de la chance, rajouta John, moi, je me suis fait tirer du lit à six heures, ce matin.

La réplique du plus petit évitait à Lestrade d'avoir à répondre et, pour cela, il lui en était reconnaissant.

-Alors, où vous en êtes dans l'enquête? Demanda-t-il en déviant le sujet de conversation.

La mâchoire de Sherlock se contracta. Il n'aimait pas s'avouer vaincu; la défaite est une chose qu'il n'admettait pas et ce depuis tout petit. Néanmoins, sur ce coup-là, il devait admettre qu'il était largué. Non, en fait, il n'était pas prêt de l'admettre de sitôt, mais il devait trouver une solution ou la frustration de ne pas arriver à résoudre cette affaire allait le rendre fou. Si ce n'était pas déjà fait. Il avait bien vu que John commençait à le trouver véritablement exécrable.

-Nous avons interroger tout les témoins. J'espère que cette nuit pourra nous apporter plus de détails sur cette histoire.

-Cette nuit? Releva Greg avec une surprise évidente.

-Il y a un fantôme, avoua John dont un frisson parcourait le corps à la seule mention de cette entité surnaturelle.

-Un fantôme?

-Cessez donc de répéter tout ce que l'on vous dit avec étonnement, Georges, fit Sherlock avec un air agacé.

-Greg, par Georges, rectifia l'interpellé en se pinçant l'arête du nez d'une manière toute aussi exaspérée. Et quelle est cette histoire de fantôme?

-Tout les occupants de l'immeuble – ou presque – nous ont juré avoir déjà aperçu un fantôme ressemblant trait pour trait à Feilong errant dans les couloirs une fois la nuit tombée, expliqua le docteur.

-Et parce que John croit à cette histoire farfelue, rajouta le détective, j'ai décidé de lui prouver que les poltergeist n'existaient nulle part ailleurs que dans son imagination en passant la nuit ici.

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour l'être aimé, hein! Regarde jusqu'où je dois me rabaisser pour toi, John! Semblait dire le regard que Sherlock lança à son compatriote après sa tirade.

-Eh bien, je reste avec vous, dans ce cas!

Lestrad était bien trop heureux : il avait maintenant une excellente raison pour ne pas retourner dormir dans la suite de Mycroft cette nuit; voilà qui tombait à pic! Avec un peu de chance, il ne recroiserait pas l'aîné des Holmes d'ici son retour à Londres. 

Le spectre invisible T. 3 (Johnlock)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant