6 - Julien

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Lorsque nous sommes arrivées devant l’immeuble, je réveillai Nao et l’aidai à monter les escaliers. Rendu en haut, je cherchai les clés dans son sac à main.

- Pourquoi fouilles-tu dans mon sac?, me demanda-t-elle.

- Parce que tu ne serais pas capable de rester debout et de fouiller dans ton sac pour les clés de ton appartement en même temps.

- Oui je suis capable.

Puis, elle s’endormit sur mon épaule.

Je trouvai ses clés et j’ouvris la porte. Je la réveillai encore une fois et je l’aidai à marcher jusqu’à sa chambre. Je la couchai dans son lit et elle s’endormit automatiquement. Je fermai les lumières et partis vers la direction de mon appartement.

J’ouvris ma porte de logement, ouvris les lumières et lorsque je me retournai la tête, je souriai aux éclats. Mon frère a fait le ménage! Je suis heureuse, c’est enfin propre.

Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas une accro au ménage. C’est juste que lorsqu’une place est propre, notre morale est plus haut.

J’enlevai mes talons hauts et j’entrai dans ma salle de bain.

Je me démaquillai et pris une douche. Je sortis propre et je mis mon pyjama. Je fermai les lumières et je me couchai dans mon lit douillet.

                                                                        *             *            *

Je me réveillai en sursaut. J’étais en sueur. Je regardai mon environnement et je constatai que j’étais à terre et que mon frère était à côté de la porte en mode auto-défense avec un bâton de baseball dans les mains. Je le regardai stupéfaite.

- Qu’est-ce que tu fais?!, lui demandai-je encore secouée.

Avec les yeux gros comme des boules de billards, il me répondit :

- Tu criais et j’ai entendu quelque chose tomber. Je croyais qu’il y avait quelqu’un qui te volait ou pire, qui t’agressait.

- T’es mignon, mais non, il n’y a personne. Tu peux lâcher ton bâton de baseball.

- Quoi? Ah oui le bâton.

Il le posa sur mon lit et me regarda.

- Pourquoi es-tu sur le sol et pourquoi tu criais?, reprit-il.

- C’est rien, ne t’inquiète pas, j’ai juste fait un cauchemar, répondis-je en souhaitant qu’il ne me pose pas de question sur qui c’était passé dans le rêve.

Comme toujours, mon souhait ne s’exauça pas.

- C’était quoi le cauchemar?, me demanda-t-il en s’assoyant sur mon lit.

- Rien de spécial.

Il me regarda avec un air suspect. Il sait que je lui cache quelque chose. Pourquoi me connait-il autant?

- Co, tu es ma sœur, tu peux tout me dire.

- Oui, je sais.

- Alors, qu’est-ce qui s’est passé?

Je pris une grande inspiration et répondis :

- J’ai rêvé à Julien.

- Tu as quoi?!

Il bondit sur ses pieds et me regarda d’un air incrédule. Je me levai à mon tour pour me défendre.

- Wow! Les nerfs. C’est un rêve, je lui dis en levant les yeux.

- Désolé, dit-il plus calme. Mais pourquoi as-tu rêvé à lui et c’était quoi au juste ton cauchemar?

Je lui racontai comment je l’ai rencontré hier et je lui informai qu’il habitait dans le même immeuble que nous.

Il se figea et me dit avec un regard noir :

- C’était quoi ton rêve?

- C’est flou Oli. J’ai rêvé qu’il m’apportait de force très loin d’ici et il me faisait des menaces pour m’empêcher de m’enfuir.

- C’est un signe.

- Franchement Oli! C’est juste un rêve.

- Ce n’est pas juste un rêve Co! À cause de lui, tu as retardé tous tes plans. Il t’a fait la vie dure, même si tu ne veux pas l’admettre. Il est possessif, tu le sais très bien. Tu t’es échappée de son emprise et maintenant, il veut te reprendre! Il sait où tu habites, ce n’est pas normal.

- Arrête, tu capotes. Il n’est pas aussi méchant que tu le dis. De plus, il ne sait même pas où j’habite. C’est sûrement une coïncidence.

- Crois-tu vraiment que c’est une coïncidence qu’il ait un appartement dans le même immeuble que nous? Ouvre les yeux!

Il partit de ma chambre toujours avec le regard sombre et il claqua la porte.

Merci le frère! Tu m’aides beaucoup. Je suis plus en l’envers que je l’étais en me réveillant. Tout ça en une heure.

Maintenant que j’y pense, est-ce que Julien est tant obsédé qu’il sait où que j’habite? Est-ce qu’il veut vraiment me reprendre? Je suis confuse. Encore merci Olivier, c’est apprécié. Déjà que je me préoccupe de ce qui se passe par la tête, maintenant je dois peut-être me préoccuper d’un peut-être obsédé ex copain.

Je secouai la tête et partis rejoindre mon frère dans la cuisine. Il faisait des crêpes.

Pour une fois que ce n’est pas moi qui les fais. Pour l’aider, je mis la table. Les pancakes étaient prêtent et nous passâmes à la table. C’était vraiment bon. Il devrait faire de la cuisine plus souvent.

Nous finîmes de manger et je remerciai mon frère pour le ménage et le déjeuner. Oui, c’était très malaisant comme matin. Je débarrassai et je fis la vaisselle. Olivier m’aida.

J’entrai dans ma chambre et le malaise partit. Ma chambre est quand même grande. Je l’adore. Il y a mes guitares, plein de tablettes pour mes livres, mon bureau et autres que nous pouvons trouver dans une chambre. Les couleurs sont noires et blanches, vraiment classique.

Je m’habillai et partis prendre une marche.

J’étais dans mon monde et je vis la librairie. J’entrai et le personnel me dit bonjour. Et oui, je suis une habituée, les employés me connaissent. Je partis dans la section des romans et je regardai la catégorie amour. Je sais, c’est pathétique, mais quoi, j’aime me morfondre dans ses belles histoires. Je crois qu’il n’y a pas plus pathétique que moi dans cette section. Je pris le nouveau livre de John Green et lis l’arrière. Tout à coup, j’entendis la même voix qui me hante depuis hier.

- T’aime toujours John Green?!

Chapitre 6!

Merci de lire, j’apprécie !

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-Mélo :)     

Rêve ou CauchemarWhere stories live. Discover now