9 - Matin

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Je me réveillai au son de marteaux et de pioches.

Ça y est, je vais avoir un gros mal de tête tout la journée. Sérieusement, qui fait autant de bruit à six heures du matin!

Je regardai dehors, en pensant que la ville faisait des rénovations, mais non, c’était désert.

Je me levai et me rendis à la cuisine. En arrivant, je vis mon frère à moitié mort la tête couché sur le comptoir avec le bol de céréale à côté de lui. Il leva la tête et me dit bon matin. Je me suis mise à rire et il me dévisagea.

- Pourquoi ris-tu?, me demanda-t-il.

- Parce que tu as encore les marques de ton oreiller sur ta face.

- Ah ça doit. Je me suis couché tard et je me suis réveillé de bonne heure à cause du bruit. Il me manque du sommeil. J’ai cru que c’était la ville, mais il ne se passe rien dehors, alors je crois que c’est Nao, finit-il en bayant.

-Nao?

- Ouais, dans ma chambre, le son est quatre fois plus fort.

- Ok. Je vais aller voir si c’est elle.

Je pris mes clés et ouvris la porte d’entrée.

- Tu y vas comme ça?, me demanda-t-il d’un ton enjoué.

J’arrêtai de marcher et le dévisageai.

- Ouais, pourquoi?

- Bin, tu es en pyjama…

- Oui, en effet et alors?

- Bin, t’as pas peur que quelqu’un te voit comme ça?

Je ris en en éclat.

- Qui veux-tu que je croise? Il est six heures et quart du matin.

- Je ne sais pas, mais je ne sortirais pas en culotte et en T-Shirt. Tout d’un coup qu’un  violeur te voit, qu’est-ce que tu fais?, me dit-il, toujours avec son ton enjoué.  

Je levai les yeux et dis d’un ton sérieux :

- Oli, je n’ai pas le temps pour tes niaiseries.

Je sortis de mon appartement et cognai sur la porte de Naomy. Je rougis instantanément lorsque la porte ouvrit. Il y avait quatre beaux hommes musclés derrière ma meilleure amie.

Je constatai que son appartement était un champ de construction. Son salon et sa cuisine n’existait plus.

Encore une fois, mon frère à raison. J’aurais dû m’habiller avant de sortir. Pourquoi a-t-il toujours raison?

- Salut! Qu’est-ce que tu fais ici tôt le matin?, me dit-elle avec sa voix aigüe et joyeuse.

Trop joyeuse pour un matin de la semaine. D’habitude, il faut quatre personnes pour la faire lever à cette heure. De plus, elle n’est pas une personne matinale, elle boude et elle chiale.

- Salut…, balbutiai-je.

- Tu peux répondre à ma question, tu sais, me dit-elle toujours avec le sourire.

Je pris une grande respiration et repris confiance.

- En fait, je devrais plus te demander la question. Un, pourquoi es-tu debout à cette heure, deux, depuis quand es-tu aussi joyeuse le matin et trois, pourquoi il y a-t-il un champ de bataille ici?

- Wow les questions le matin, me dit-elle avec de l’attitude.

 - Ne Commence pas à faire de l’attitude avec moi Nao. Répond!

Elle me sourit, puis commença à rire. Elle riait tellement fort que les mâles se sont retournés vers notre direction avec des points d’interrogations dans les yeux. L’un commença à rire et puis, un à la suite de l’autre, ils rirent tous en harmonie.

- Qu’est-ce qu’il y a de si drôle?, demandai-je énervée.

- Tu es en sous-vêtements, me dit l’un des beau gars.

Je me rappelai que je ne me suis pas changée et ma gêne ressurgit. Je devins rouge comme une tomate et je regardai le plancher.

- Tu es trop mignonne, tu es gênée, me dit Nao avec une voie de petite fille.

Je la fusillai du regard.

- Bon ok, un je suis debout à cette heure parce que je fais des changements dans l’appartement, deux, je suis joyeuse, car je réaménage mon logement pour Cassie, car elle vient habiter chez moi et trois, je te l’ai déjà dit, me répondit-elle à mes questions précédentes.

Elle me regardait avec un si gros sourire que je croyais qu’elle me contait des salades. Mais non, tout est vrai dans ce qu’elle dit.

Après que je lui fais remarquai qu’il était beaucoup trop de bonheur pour faire des rénovations, je me retournai et fis volte-face avec un torse et je tombai à terre.   

Je me levai la tête et vis la personne. Merde! C’est encore Julien.

- Coralie?, me dit-il.

- Oui…?

- Qu’est-ce que tu fais ici? Tu habites ici?

- Il faut croire que oui…, dis-je en rougissant.

- Oh ok. Je n’aurai pas à te demander ton adresse alors, dit-il en riant nerveusement.  

Qu’est-ce qu’il est beau.

-Euh… Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu habitais dans le même immeuble que moi lorsque j’ai dit mon adresse?

Merde, je dois inventer autre chose.

- Euh… Je devais être saoule.

- Ok.

Il m’aida à me relever et me scruta.

- Pourquoi es-tu en sous-vêtement?, reprit-il.

- Parce que je croyais que j’allais juste voir Nao, alors je n’ai pas pris la peine de m’habiller, répondis-je encore plus rouge qu’avant.

Pourquoi ça arrive juste à moi? Si Dieu existe, il me hait beaucoup! Je suis tout le temps dans des situations inconfortables et embarrassantes.

- Ok, dit-il enjoué, à ce soir.

Il m’embrassa la joue et commença à parler à Naomy, qui a vu toute la scène. Je n’entendais rien. Mes oreilles pompaient le surplus de sang qui est monté dans ma tête par toute la honte que j’ai vécu ce matin.

Je rentrai à la maison et mon frère me regarda toujours avec son sourire de gamin.

- Pourquoi me regardes-tu comme ça?, lui demandai-je énervé.

- J’ai assisté à toute la scène et c’était vraiment drôle, répondit-il.

Je le foudroyai du regard, je lui fis le doigt d’honneur et je partis dans ma chambre pour me préparer. En claquant la porte, j’entendis mon frère rire aux éclats.

                                                                         *          *          *

J’arrivai en courant dans la grande entrée de mon travail. Je me dépêchai et j’arrivai, effectivement en retard dans mon bureau. Je m’assis sur ma chaise et entendis mon nom à l’intercom.

Ça y est, je suis dans la merdouille!

Voici le chapitre 9!

J’espère que vous aimez et merci de lire.

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suppléments : www.teenagefictions.tumblr.com

-Mélo :)

Rêve ou CauchemarWhere stories live. Discover now