15 - Matin

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Je me réveillai avec un gros mal de tête et de ventre, puis je l’entendis gargouiller. Voilà, j’ai faim.

Je sentis la voiture s’arrêter et une porte qui s’ouvrit. J’assumai que c’était Julien.

La lumière m’aveugla d’un coup, puis j’aperçu le visage de mon kidnappeur. Il me prit en poche de patate et m’assit sur le siège passager en avant. Il mit ma ceinture, puis me fixa.

- Maintenant, tu vas être sage. Je vais te détacher et tu n’essayeras pas de t’échapper ni de crier, compris.

J’hochai de la tête.

- On s’en va sur la grande route, donc il y aura plein de personnes, donc je ne veux pas de personnes qui nous suspectent.

Il m’enleva les cordes, puis les rangea. Je me frottai les poignets et les chevilles. Il met ça vraiment serré!

Je le vis me fixer et j’essayai de ne pas broncher. J’avais peur et je voulais courir le plus loin possible en criant, mais je sais qu’il est plus fort et je sais que je vais avoir une conséquence. Mieux, ne pas courir le risque.

- J’aime ça te voir comme ça. Tu as peur et je me sens puissant, dit-il calmement.

Finalement, je n’étais pas crédible. Remarquez que je n’ai jamais été une bonne actrice.

J’essayai de prendre le dessus sur moi et j’ai réussi à avoir une allure de confiance, jusqu’à ce que je parle.

- Tu as un sérieux problème!, lui dis-je avec une voix tremblotante.

- Peut-être, mais tu m’as fait confiance, alors tu es l’idiote dans l’histoire.

- J’étais dans un moment de faiblesse, lui dis-je en essayant d’être dominante.

- C’est comme ça que les kidnappeurs enlèvent leur victime, dans leur faiblesse.

- Pourquoi m’as-tu enlevée?

- Je te l’ai déjà dit. Écoute un peu quand je te parle, dit-il avec une voix irritée.

Il ferma ma porte, puis il s’assit du côté conducteur, évidemment. Il démarra la voiture et repris la route. C’était silence. Ce n’était pas un silence qui voulait dire : « Ah, la vie est belle », c’était malaisant, de mon point de vue. Pour briser le silence, je lui demandai :

- Alors, pourquoi?

Ça mâchoire se contracta, puis il lâcha un soupir. Avec les dents serrées, il me dit :

- Parce que tu es à moi. Je veux que personne ne soit dans ta vie à part moi.

Je me raidis, je le regardai pendant cinq secondes, puis je regardai en avant. Je ne sais pas quoi penser. Il est fou ou quoi? Ça ne se peut pas être aussi possessif.

Un autre silence s’installa, jusqu’à ce que nous sommes sur la grande route.

- Esprit que je hais le trafic!, cria-t-il.

- Il n’y a pas de trafic Julien…, dis-je calmement.

- Quoi? Qui est-ce qui conduit? Moi, alors je sais s’il y a du trafic ou non! Tu m’as compris?!, cria-t-il sur moi.

- Oui, j’ai compris, dis-je d’une petite voix en me recroquevillant sur moi.

Dix minutes plus tard, il se stationna à côté d’un petit bâtiment. C’était écrit « Pancakes Road Trip ».

Je me préparai à sortir du véhicule, lorsque je remarquai que j’avais de nouveaux vêtements sur le corps. J’avais un T-Shirt noir avec « I prefer the drummer » écrit dessus. J’avais une chemise carottée noire et rouge qui faisait ma veste. J’avais des jeans troués de couleur bleu poudre et des converse rouge. De plus, j’avais toujours ma tresse sur le côté du soir d’avant.

Depuis quand j’ai ces vêtements? Je regardai Julien d’un air interrogateur.

- Quoi?, me demanda-t-il.

- D’où viennent ces vêtements?

- De ma garde-robe. Je t’avais déjà acheté du linge.

- Parce que tu avais planifié?!

- Bin oui Co, voyons!

Je n’étais pas capable de respirer. J’hyper ventilais. J’exagère, mais il est vraiment un bon kidnappeur et ça fait peur.

Je repris mes esprits et vis Julien qui m’attendait à côté de la portière ouverte. Je sortis et il m’accompagna. Avant d’arriver à la porte, il me fit promettre de rester calme et que nous devons jouer au couple parfait.

Nous entrâmes dans le restaurent et une odeur de crêpes envahit mes narines. Mes papilles gustatives s’excitèrent.

Une madame nous installa sur une banquette à côté de la fenêtre, puis je consultai le menu. Tout à l’air délicieux. Je  commandai les pancakes aux chocolat avec extra fruits, tandis que Julien pris le classique, deux œufs, bacons, patates, fruits et pains rôtis. Avant que la serveuse parte, je lui demandai s’il y avait des arachides et je fus ravie lorsque j’appris qu’il n’y en avait pas.

Lorsque nous avions finis, Julien paya et nous sortîmes de ce merveilleux restaurant. Il me laissa m’asseoir côté passager tout le long de la route à condition que je reste calme, comme d’habitude.

Nous prîmes la route et ce fut silence. Après trente minutes de malaise, je décidai de mettre la radio. Julien me regarda d’un air sombre, mais il ne bougea pas et il ne me dit rien. Je fus soulagée. Quelques minutes plus tard, je m’endormis la tête accotée sur la fenêtre.      

Voici le chapitre 15 :D

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- Mélo :)

Rêve ou CauchemarWhere stories live. Discover now