Chapitre 77

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Point de vue Tayler:

Je suis les hommes de Stanlev, la tête baissée, essayant par tous les moyens de ne pas me faire remarquer.

J'ai eu la bonne idée de prendre les vêtements de l'homme que j'ai assommé tout à l'heure ainsi que de les mettre pour me faire passer pour l'un des leurs.

Je prie pour qu'aucun d'eux ne m'adresse la parole, car contrairement à Eden, je ne parle pas un seul mot de Russe. Je ne sais pas ce qui me retiens de vider mon chargeur dans le crane de ces hommes. Peut-être que c'est mon seul moyen de récupérer ma petite amie sans éveiller le moindre soupçon....Je suis un véritable cheval de Troie.

Je traverse la forêt, suivant à la trace les hommes qui trottinent à quelques mètres de mois.

L'un d'eux se mets à hurler des ordres en Russes dont je ne comprends pas le moindre mot. Le chalet nous fait face et les hommes se séparent en deux groupes qui partent chacun d'un côté différent. Je me contente de suivre, la tête baissée, le groupe qui partait vers l'arrière de la maison.

Je me surprends à exercer une certaine pression sur mon arme, comme pour m'assurer à chaque instant qu'elle est chargée. Si je devais tuer pour sauver celle que j'aime, je pense que je le ferai sans aucune hésitation. Ces derniers jours passés sans elle ont étés pire que tout, pire que quand elle s'est retrouvée dans le coma pendant un mois. Cette petite blonde aux yeux bleus et au caractère explosif me manque énormément.

Quand je l'aurai enfin trouvé, je pense que la première chose que je ferai sera de la prendre dans mes bras et ensuite, j'irai tuer le connard qui lui sert de père, à moins qu'elle ne veuille le faire à ma place. Une fois que ce sera fait, on ira vivre dans une grande maison au bord de la mer comme je lui ai promis, loin de toutes ces emmerdes, on aura un chien et nos amis viendront chez nous quand ils le voudront. On sera enfin libres.

Les Russes marchent à pas feutrés tandis que l'on longe le mur de la maison. Curieusement, l'un des hommes n'est plus avec nous. Ce qui m'inquiète le plus est le fait qu'il avait un fusil de sniper dans les mains.

- Tayler, j'ai besoin de savoir combien ils sont. Me demande Arthur dans mon oreillette.

- Sept, dis-je faisant semblant de tousser pour ne pas que les chiens de Stanlev ne voient que je ne parle pas un mot de leur langue.

- J'ai trouvé le numéro d'Adam, le frère d'Eden, je l'ai prévenu que vous arriviez, m'informe-t-il.

Je m'éloigne du groupe et me cache discrètement derrière un arbre, faisant mine de vomir pour ne pas que les attardés s'approchent de moi.

- Appelle le, murmurai-je, explique lui que les Andrews organisent un gala ce soir et que c'est notre seule chance d'éliminer Stanlev.

Voyant qu'un des hommes me fixe, je me penche en avant, les mains sur le ventre et fais mine de vomir encore une fois.

- Dis-lui que le chalet est encerclé par une quinzaine d'hommes et qu'il faut qu'il se casse le plus vite possible d'ici.

L'homme qui me fixait arrive vers moi, son arme légèrement pointé dans ma direction. Je me passe la main dans les cheveux, en profitant pour attraper discrètement mon oreillette et la lancer dans l'herbe.

Je me redresse puis essuie ma bouche à l'aide de ma manche.

- Vse otlichno? Me demande l'homme en haussant les sourcils.

N'ayant rien compris à ce qu'il a dit, je me contente de hocher la tête et de le dépasser pour rejoindre rapidement les autres hommes.

L'un deux se met à faire des mouvement de la main puis fait un décompte à l'aide de ses doigts.

Trois.

Je remarque quelque chose de brillant dans les buissons au loin.

Deux.

C'est le sniper, et je suis presque sûr qu'il s'apprête à tirer sur quelqu'un dans le chalet.

Un.

La boule au ventre, je vois la balle partir puis entrer en contact avec la baie vitrée de la maison, la brisant en mille morceaux, provoquant un bruit sourd à vous en percer les tympans.

Maintenant que la vitre est cassée, j'arrive à entendre distinctement se qu'il se passe à l'intérieur. Notamment les voix des personnes présentes. Et je prie pour que les Russes ne comprennent pas notre langue.

Car il n'y a pas qu'Eden et son frère dans la maison, il y a aussi la femme et la fille de ce dernier.

Vingt secondes se sont écoulées depuis que la balle a traversé la vitre, et pourtant, aucun homme ne bouge.

Je n'ai pas le temps de réagir qu'un des mercenaires dégoupille une grenade et la lance dans le chalet.

Surtout ne pas me faire remarquer, ne pas me faire remarquer jusqu'à ce que Eden soit avec moi.

Mais Eden est dans la maison bordel de merde ! Je ne sais pas ce qui me retient de rentrer dans la maison et de vérifier qu'ils soient tous partis avant que cela ne vire au drame.

La grenade explose, me laissant un goût amer dans la bouche.

Les hommes entrent à la file indienne, leur arme pointée devant eux. Je les suit à la trace, me rappelant encore une fois que je dois faire profil bas. Je mime leurs moindre faits et gestes, espérant leurs ressembler.

Trois d'entre eux se dirigent vers un homme blond, allongé mais encore conscient près des canapés. Je me rapproche de lui tandis que ces abrutis commencent à l'attacher. Je me baisse et leurs prend la corde des mains, leur faisant signe que je vais le faire.

J'attache la corde en faisant un nœud facile à défaire d'une seule main, pour qu'il puisse s'échapper quand il en aura l'occasion. Je me penche à son oreille.

- Où est Eden ? Chuchotai-je. Je suis Tayler.

Il me regarde avec un regard plein d'espoir.

- Sou..terrain, souffla-t-il entre deux quintes de toux, ma fille...

- Je sais, chuchotai-je, je vais les sortir toutes les trois de là.

Je le relève et fait mine de lui tenir les mains puis le sort de la maison, sous le regard malveillant du même homme qui m'observait tout à l'heure.

A ma grande surprise, il nous suit, seul. Les autres hommes sont trop occupée à s'acharner sur une vieille porte en bois dans la cuisine. Une fois hors de la vue de ces imbéciles, je lâche les mains d'Adam.

- Fuis le plus vite possible vers la route, il y a une voiture qui attend, dit à mes amis qui tu es et il te mettrons en sécurité.

Il hoche faiblement la tête, mais ses yeux s'écarquillent et fixent un point derrière moi.

Je me retourne faiblement, l'homme qui semble se douter de quelque chose depuis que j'ai fait semblant de vomir se tient devant moi, son arme pointée dans ma direction.

A suivre... 😉.


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Je tiens à m'excuser encore une fois, chers lecteurs, pour mon retard plus qu'énorme. Je vous avouerai que je n'ai pas d'excuse pour cette fois. Peut-être le syndrome de la page blanche...

Mais bon, l'important c'est que le chapitre soit posté non?

Je vous dis à bientôt pour un prochain chapitre!!!

Moi, Ce Bad Boy Et Nos Secrets.Where stories live. Discover now