Chapitre 78

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Point de vue Tayler:


-J'étais sûr que tu étais un imposteur. Crache-t-il.

Le truc c'est que la peur qu'il ressent en étant seul en face de moi trahi sa confiance en lui de tout à l'heure. Ses mains tremblent et je me demande si son arme ne va pas finir par tomber. Il n'est pas serein de me voir en face de lui.

Je regarde son visage impassible.

-Cours. Dis-je à l'intention d'Adam.

L'homme allait lui tirer dessus, mais je l'arrête de justesse en abattant violemment mon poing contre sa joue. Ça fait un bien fou, si vous saviez...

L'abruti titube quelques instants, le temps qu'il lui faut pour remettre ses neurones en place. Ah oui, j'oubliais, il n'a pas de neurones. Ou du moins, le peu qu'il avait est parti quand je l'ai frappé.

Il se relève, la main sur son nez en sang. Je jurerai même qu'il est cassé. Il replace correctement son arme dans sa main puis tente une nouvelle fois de tirer sur Adam. Manque de chance, il est hors de portée à présent.

-Tu sais que ce truc n'est pas fait pour les gamins ? Lui demandai-je ironiquement. Fait attention, tu pourrai te blesser avec.

Il me regarde d'un air meurtrier et actionne la gâchette.

Contrairement à ce qu'il espérait, rien ne se passe. L'homme mets les deux mains sur son glock, qu'il pointe devant lui, tout droit en direction de mon cœur. Il appuie une nouvelle fois, désirant essayer de me tuer encore une fois. Mais toujours rien. Il abaisse son arme, les yeux exorbités dessus, tremblant.

Ce qu'il ne sait pas, c'est que j'ai profité de sa vulnérabilité d'il y a quelques instants pour enlever le magasin de son arme.

-C'est ça que tu cherches ? Dis-je ironiquement en montrant le pavé noir contenant le stock de balles dans ma main.

-Espèce de fils de... Commence-t-il en se ruant sur moi.

-Désolé mais ma génitrice a beau faire comme si je n'existai pas quand ça l'arrange, il n'en reste pas moins que c'est ma mère.

Je saisis son bras au même moment et en profite pour le faire basculer devant moi. J'allai partir pour voir se que font les autres hommes mais ce con me saute dessus, m'aplatissant au sol. La douleur que je ressens quand ma joue rappe violemment contre le sol est indescriptible. Ça a beau être de l'herbe, ça fait quand même mal.

Une soif de sang incontrôlable m'envahi. J'ai l'impression de ressentir la même chose qu'Eden quand elle est dans cette situation.

Je m'appuie sur mes coudes et me relève en produisant un bruit rauque. L'homme n'a pas le temps de réagir que je le pousse violemment avec mes jambe, valsant à plusieurs mètres de moi. Je me relève rapidement et charge mon arme.

L'homme qui a été assez stupide pour servir de chien à Victor Stanlev se relève et se stoppe net lorsqu'il me voit, le visant avec mon arme.

-Pitié mec, fait pas ça. Me supplie-t-il en mettant ses mains l'une contre l'autre.

-Je ne veux pas de ta pitié... crachai-je entre mes dents, tu allais tuer la femme que j'aime.

Voyant que d'autres hommes arrivent vers moi, je lui tire dans les genoux ; trois hommes arrivent en courant dans ma direction, cela veut dire qu'il n'en reste que trois à l'intérieur.

Ils ne perdent pas de temps à me menacer avec leurs armes.

Garde ton sang froid Tayler, pour Eden.... Oui.... Pense à Eden.

C'est en pensant une énième fois à elle que je combat les hommes. C'est en pensant à mon futur avec elle que j'arrive à esquiver tous leurs coups. C'est en songeant au jour où je l'ai rencontré que je brise la nuque d'un des hommes. Qu'est que je pouvais être con et abruti à cette époque pour avoir voulu la frapper. Je ne sais pas ce qui m'a pris ce jour là d'ailleurs, je n'avais jamais posé la main sur aucune femme. Et elle m'avait arrêté avant que je devienne l'une des personnes les plus détestables sur Terre. Je parviens à assommer le deuxième homme d'un coup de crosse sur la tempe. Et c'est en me rappelant tout ce qu'on a partagé que je prends un de mes couteaux et le plante dans la gorge du dernier homme.

Je cours à travers le chalet. Je remonte mon col roulé jusqu'à mon nez pour cacher les traces de sang sur ma joue et mon nez aux autres hommes. Je remarque une porte en bois ouverte dans la cuisine. Je la passe sans hésitation et repère les hommes au loin, s'éclairant à l'aide de lampe torches. Je marche vers eux et me contente de rester en retrait. Il ne m'ont pas encore grillé, ce qui est un sacré avantage.

La galerie est creusée dans la roche, sous terre. L'air est humide et sent le renfermé. En voyant une lumière vaciller au loin, les hommes se mettent à courir. Je les suis sans aucune hésitation.

Les hommes s'arrêtent, pour cause, une femme se tient devant eux, les poing serrés.

Eden est là, resplendissante comme toujours malgré le fait qu'elle à l'air affaiblie. Tout son corps me crie d'aller à sa rencontre. En allant de ses cheveux, ses yeux, ses hanches ou encore sa bouche pulpeuse. C'est là que je me rends compte à quel point elle m'avait manquée.

- Bonjour Eden. Dit l'homme de devant.

- Salut ! S'exclame-t-elle. Comment ça va depuis le temps ? La dernière fois qu'on s'est vu je crois que je t'ai cassé le bras... Explique-t-elle d'un air provocateur.

Son ton sarcastique m'avait vraiment manqué.

- Je peux savoir ce que tu cherches ? Grogne l'homme en se rapprochant de la femme de ma vie.

- Tes couilles, ça fait un bon moment mais je ne les trouve toujours pas, ricane-t-elle en mettant les mains sur ses hanches, au fait le déodorant ça existe et faut pas faire le radin sur les quantités....

Je réprime un petit rire. Sa répartie cinglante m'avait manquée elle aussi.

- Salle petite pu... S'écrie-t-il en envoyant son poing dans sa direction.

La bagarre commence. Je sers les poings. Je ne sais pas ce qui me retiens de foncer dans le tas en de sortir de là. Mais non, je reste debout à la regarder en simple spectateur.

Eden en met rapidement un au sol. Je l'applaudi intérieurement. Mais mon bonheur n'est que de courte durée car un des hommes lui plante son couteau dans l'abdomen. Elle s'écroule de douleur.

C'est là que je ressens cette sensation, cette même soif de sang que tout à l'heure. Sans même réfléchir ni éprouver le moindre remords, je sors mon arme et les abats, un à un.

J'enlève mon masque et me précipite sur Eden. Je fixe ses yeux bleus, toujours aussi brillants. Je pose instinctivement ma main sur le côté de la plaie, là où il n'y a pas le couteau. Je ne l'ai pas enlevé pour ne pas qu'elle saigne d'avantage.

- Tayler... Parvint-elle à prononcer.

- Je suis là, je suis là maintenant, lui murmurai-je.

Elle pose sa main sur ma joue et je pose ma main sur la sienne.

-Je t'aime, chuchote-t-elle.

Je ne réponds pas et me contente de poser mes lèvres sur les siennes.

À suivre...


Moi, Ce Bad Boy Et Nos Secrets.Where stories live. Discover now