† ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 10 †

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Lemal s'est entouré de chance pour pouvoir attirer ses proies avec dela malchance déguisée en chance.

Une porte est légèrement entrouverte à cinq mètres de moi, la chance me sourie peut-être.

Pour rajouter à la catastrophe le tango Blast m'a retrouvé et il n'est pas très content vu toutes les insultes qui sortent de sa bouche en espagnol.

Mon sang bout dans mes veines mon objectif est d'atteindre la porte. J'aviserai du reste ensuite.

De plus en plus de monde se mettent à crier, j'ai l'impression que la scène se passe au ralentit.

En une poignée de secondes je suis devant la porte que j'ouvre en plus grand d'un mouvement de coude avant de la refermer en appuyant mon dos dessus.

Je me retourne dans le but de la fermer à clé mais il n'y a rien.

— Merde, merde, merde, m'écris-je ma voix montant dans les aigus.

Je regarder mieux la pièce en face de moi dans l'espoir de trouver une chaise mais mon cœur manque un nouveau battement.

Je ne suis pas seule.

Je me trouve avec la pire personne qui puisse. Celle que j'ai planté avec un éplucheur.

Des cheveux noir coupé mi-court, un grain de beauté au visage et des mains entièrement recouverte de tatouage, aucun doute possible je me trouve enfermé avec mon agresseurs qui est accusé d'être le chef de ce gang.

Il est assis dans un canapé en face d'une petite table en verre où traîne un cigare et une bouteille d'alcool. C'est un mini-salon privé, avec deux canapés qui se font fasses et un bar.

J'ai eu un plan A, j'ai inventé un plan B mais je ne crois pas pouvoir m'en sortir avec un plan C inexistant.

Je fais le même geste qu'un enfant de 5 ans, je ferme les yeux et compte jusqu'à trois dans l'espoir qu'il ait disparu, que c'est mon imagination qui l'a créé

Un Mississippi, deux Mississippi, trois Mississippi.

Il est toujours là, en chair et en os la seule différence est que son air surpris c'est transformé en un sourire sadique.

— Alors princesse, t'as perdu ton chemin?

J'avale ma salive, je vais mourir bientôt alors autant lui répondre.

— Oui, je cherchais celui qui menait aux eunuques, lui réponds-je le souffle court.

Dans mon dos je peux sentir des qu'on essayes de pousser la porte. Elle s'en trouve de quelques centimètres avant que je la repousse. Je n'ai pas beaucoup de temps avant qu'ils y arrivent.

— Je m'en occupe ! Crie t-il en se levant.

La pression contre la porte s'efface en une seconde.

— Aux eunuques?

Je me racle la gorge, ce n'est pas le poêlent de reculer bien que j'en rêve.

— Oui, des hommes sans pénis ni testicules.

Il se retrouve si proche de moi en une seconde que je peux entendre sa respiration.

— J'aimerai bien finir ce que j'avais commencé la dernière fois princesse.

Sa main dans mes cheveux, il tire si fort des larmes me montent aux yeux et que des gémissements plaintif sortent de ma bouche.

Je ne veux pas le supplier.

Mes mains se mettent sur la sienne dans l'espoir de le faire arrêter. je ne peux pas me débattre cela ne fait qu'augmenter ma douleur. J'essaye de planter mes ongles dans sa peau malgré les menottes et d'appuyer le plus fort possible mais rien ne marche, je ne suis même pas sûre que je réussis à lui faire mal.

— Tirer les cheveux c'est un truc de fille, gémis-je.

Dans ma tête, je suis sensé l'humilier et non m'humilier avec un ton pathétique.

Il arrête de me tirer les cheveux pour exercer une pression sur ma tête me forçant à me baisser. Je me retrouve à quatre pattes par terre,le visage inondé de larmes.

Qu'es-ce que je donnerai pour avoir le crâne rasé ! Mon cuire chevelu me picote, je sens mon cœur battre dans ma tête.

Il tire mes cheveux en arrière et s'accroupît a ma hauteur.

— Bien mieux déjà. Les chiennes ça doit rester à terre.

Je lui crache au visage, après tout je suis une chienne alors à quoi bon faire des manières.

Il me lâche et m'envoie son poing dans mon visage. Me tête part sur le côté et je sens ma lèvre se fendre.

Le goût du sang inonde la bouche. Je ferme les yeux, je ne veux pas voir ce qui va arriver ensuite.

Le coup de pied dans mon ventre me coupe le souffle et me fait tomber en position fœtal. Par réflexe je protège mon visage de mes bras.

J'ai l'impression que je vais m'évanouir d'une seconde à l'autre. Personne n'a jamais levé la main sur moi.

Alors que je reprends mon souffle, j'entends la porte claquer. J'ouvre mes yeux, crache du sang par terre et vois une paire de richelieu noir au loin.

— Dan arrête ou elle va nous claquer entre les doigts, dit un homme.

— C'est mon but.

— Pose toi et réfléchis deux secondes. Tu pourras la tuer après mais pas maintenant.

Comme aucun nouveau coup de pied m'atteint, j'enlève mes bras de mon visage et lève les yeux pour regarder qui vient de parler.

Mes yeux rencontrent ceux froid et insensible de Blondinet. Pablo se tient en face de lui. Un peu plus loin se tient la victime, son bandana est tombé et il me fixe avec un air meurtrier au visage.

Ils souhaitent tous ma mort. Je n'ai jamais été aussi bien entouré, le diable doit me jalouser.

— Cette puta c'est... dit le Tango Blast que j'ai essayé d'assommer avec mon plateau.

Blondinet lève une main et le coupe.

— Lève-la, et pose-la dans le canapé.

Ma victime me propose sa main pour m'aider à me relever. Je n'ai aucune envie de bouger mais je n'ai pas le choix alors je m'accroche à sa main avec les miennes.

Il me tire d'un coup sec et avec j'utilise le peu de force qu'il me reste pour me lever. La contraction de mes abdominaux empire ma douleur. Je souffle pour essayer de l'oublier.

Je lâche sa main qu'il vient mettre derrière ma nuque pour me forcer à avancer. Vu l'état pitoyable dans lequel je suis, il n'a pas peur que je tante quoi que ce soit.

M'asseoir dans le canapé en cuir noir est presque une délivrance, il est moelleux à souhait. Je pose ma tête contre l'appuie tête et je ferme les yeux.

Si je les fermes assez longtemps, je vais peut-être pouvoir les ré-ouvrir et me rendre compte que cette situation est juste un mauvais cauchemars.

La Belle et Le CriminelWhere stories live. Discover now