† ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 20 †

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Point de vue Aeron

Un corps ça vaut pas mal d'argent au marché noir, comme quoi personne ne vaut rien.

Cette fin de journée est plutôt réussite. Ivy, est partie enquêter sur monsieur Xu et reviendra bientôt avec des informations. Si Dan est mon bras droit, elle est mon bras gauche.

Lorsqu'elle avait douze ans, elle a réussit l'exploit de voler mon père. Au lieu de la tuer quand il l'a retrouvé, après avoir couru après elle, il a été impressionné et il a choisit de la prendre sous son aile. Mon père à vu son potentiel non pas pour voler mais pour passer inaperçu. Elle est extrêmement douée pour vider les poches des riches juste sous leurs nez sans se faire prendre. Depuis, c'est elle qui s'occupe de récolter des informations, principalement sur les gangs adversaires ce qui nous permet de toujours être au courant de leurs faits et gestes. Elle est notre secret pour toujours avoir un coup d'avance.

De plus, Katrina m'a envoyé un message m'informant que Granos se trouve entre de bonnes mains et je ne doute pas un seul moment de ses paroles. Elle et Dan dirigent cette action, je leur ai donné carte blanche du moment que je récupère l'argent et le bonus pour m'avoir fait attendre à la fin.

Lorsque Granos va se rendre compte qu'il a maintenant à faire au chef des Tango Blast – du moins c'est ce qu'il va penser – je n'ai aucune crainte, l'argent arrivera rapidement bien que la somme qu'il me doit est plutôt considérable.

Il pensait sérieusement pouvoir me voler 345 000 dollars sans conséquence ?

Katrina a une créativité à toute épreuve et elle adore le proverbe œil pour œil et dent pour dent. Il y a peu elle a trouvé comment l'on peut-être remboursé même quand l'endetté n'a plus un sous. Lorsque l'on nous doit une grosse somme d'argent et que la personne a déjà été prévenue à plusieurs reprises nous la torturons et on en profite pour prend la somme d'argent qu'elle nous doit en organe. Évidemment nous nous basons sur les prix du marché du trafic d'organe, et honnêtement cela nous évite de devoir choisir quoi enlever et quoi laisser.

Au début je me suis dis que le trafic d'organes c'est comme le trafic de prostituées : les bas-fond du milieu et que jamais je ne me rabaisserais à faire ça. Puis j'ai changé d'avis parce que la douleur c'est amusant mais ça ne rembourse pas des dettes et j'ai presque l'impression de faire une bonne action en les revendant. En effet, ses organes vont peut-être pouvoir sauver la vie de quelqu'un en même temps que je récupère mon argent. D'une pierre deux coups.

Bientôt Granos sera dépourvu d'un rein pour la coquette somme de 262 000 $, d'une partie de son foi pour 78 500 $, de son vésicule biliaire qui vaut 1 200 $ ainsi que de sperme pour 3 000$.

Ce soir je n'ai pas pris par aux actions pour l'enlevé, j'ai juste observé. Malgré tout, je sers de chauffeur pour la princesse qui a réussis sa mission. Je n'étais pas certain qu'elle y arriverait or elle m'a surpris, elle l'a fait monter dans la chambre et rapidement. Nous avons juste eu un petit contre-temps avec les vrais gardes de Granos, pas ceux qu'ils avaient embauché spécialement pour la soirée et qui sont en réalité mes hommes.

Je suis garé juste en face du bâtiment, ce qui me permet de pouvoir garder un œil sur l'agneau qui se dirige droit vers la voiture. Au moins elle n'a pas l'air de tenter quelque chose pour s'enfuir vu qu'elle se dirige droit sur la voiture.

Alors qu'elle avance un peu plus je la vois mettre la main sur la tête et chanceler. C'est quoi cette blague ? Elle n'est pas à un défilé – et n'y sera jamais – donc elle n'a clairement pas besoin de faire de pause.

Quelques secondes plus tard elle s'effondre au sol. Agacé par son cinéma, j'attends qu'elle se relève, elle a sûrement du se tordre la cheville. Cependant, elle reste inerte alors je me dessous à lui crier :

— Bouge-toi princesse je n'ai pas que ça à faire de t'attendre !

Comme je ne la vois toujours pas esquisser le moindre geste, le doute s'installe en moi : est-elle tombée dans les pommes ? Je parcours les quelques mètres qui nous sépare et lorsque je suis à un peu plus d'un mètre d'elle, je crie son prénom mais elle ne réagit pas.

— Putain, dites-moi pas qu'elle s'est évanouie...

Arrivé à sa hauteur je m'accroupis à son niveau, elle a les yeux fermés et sa gorge est marquée par les traces des sales mains de Granos. Qu'il ait laissé une trace sur elle m'agace, elle est à moi pas à lui.

En tout cas, si elle joue la comédie elle est plutôt forte, meilleure que dans le rôle de mannequin ça c'est certain. S'effondrer sur le podium ça ne le fait pas vraiment.

Je lui pince le bras dans l'espoir de la faire réagir et je remarque que ses gants blancs sont teintés de sang.

Qu'est-ce-qu'il lui a fait ?

Elle ne réagit toujours pas alors je me résous à la porter pour l'amener à la voiture. Glissant un bras sous ses jambes et l'autre au niveau de ses omoplates je la soulève de terre. Elle gémit :

— J'ai tellement mal à la tête.

Elle se colle à moi comme si j'étais son lit, je ne pense pas qu'elle est conscience qu'elle se trouve dans mes bras sinon elle en sauterait le plus vite possible pour s'éloigner de moi.

— Le belle au bois dormant se réveille.

— J'en ai marre de Disney, bredouille t-elle.

Je ne cherche pas à comprendre. Depuis quand c'est moi qui m'occupe de ce sale boulot ? Je ne suis pas une foutue nourrice ...

Arrivé devant la voiture je la dépose par terre mais endormi elle vacille. Je mets une main sur sa taille pour la rapprocher de moi, je n'ai pas envie qu'elle tombe et qu'elle finisse avec une contusion. Elle pose sa tête sur mon torse et m'entoure de ses deux bras.

Je secoue la tête pendant qu'elle murmure quelque chose que je ne comprends pas. J'ouvre la portière arrière et je la décolle de moi pour la faire rentrer dans l'habitacle. Je la secoue pour la réveiller, elle ouvre les yeux cependant elle reste à moitié endormi. Je réussis à la faire rentrer et s'asseoir et à peine assit ses yeux se ferment. Je soupire et l'attache, au moins elle sera silencieuse durant le trajet, enfin si elle ne se met pas à ronfler.

Je pense à enlever ses gants avant que le sang sèche et que se soit un horreur à enlever. Je me conduis presque comme un vrai gentleman, ma mère serait fière.

Je prends place derrière le volant et passe une main dans mes cheveux pour enlever ma tension. Je ne suis pas entrain de m'adoucir, elle a réussit sa mission c'est la moindre des choses de l'aider un minimum.

Je démarre en direction de la villa. Malgré l'heure tardive ma journée n'est pas terminée est il me reste encore quelques petites choses à régler. Sur le trajet je ne croise quasiment aucune voiture, j'en profite pour accélérer plus que d'habitude. Quel est l'intérêt des limitations de vitesse à part donner l'impression aux utilisateurs de la route qu'ils sont en sécurité ? C'est un mensonge que la population idéalise, il suffit simplement de regarder le nombre d'accident par an.

A la moitié du parcours, je me gare sur le bas côté pour vérifier que Mila n'est pas retombé dans l'inconscience. Je me détache et secoue légèrement son genou, comme elle ne réagit pas je le secoue plus fort, sa réaction ne se fait pas tarder :

— Papa, laisse-moi dormir, marmonne t-elle ensommeillée.

Imaginer sa tête lorsque je lui dirai qu'elle m'a appelé papa me fait rire d'avance. Elle va regretter d'avoir été consciente. 

La Belle et Le CriminelWhere stories live. Discover now