Chapitre 27

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27.

On dit que le temps atténue la douleur. Et bien ce n'est pas le cas pour certaines personnes, surtout moi. Je suis restée seule les jours précédents la déclaration d'Henry à me demander si je pouvais lui donner une réponse. Une réponse qui ne ferait souffrir aucun des deux, qui ne ferait souffrir aucun de nous et bien évidemment, une telle réponse n'existe pas parce que malheureusement, on ne peut qu'aimer un homme à la fois.

Quoique la polyandrie* peut-être une option...

Je me suis alors cachée pendant le reste de la semaine, faisant semblant d'avoir attrapé la grippe. Les supérieurs avaient abandonné l'idée de me faire sortir après avoir appelé trois fois mon père. Ce dernier n'a même pas pris la peine de répondre. Autant pour moi, revoir son visage m'aurait été inssupportable et je n'aurais pas su le regarder en face. La gifle qu'il m'a donné la dernière fois que je l'ai vu, a été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Il n'est plus rien pour moi, juste un homme cruel qui profite de la faiblesse des autres pour s'enrichir.

Les faibles rayons du soleil faisaient leur apparition dans la pièce et j'ouvrais doucement mes paupières. Toutes les autres filles étaient parties à l'entrainement, j'avais entendu Quinston crier à 5h00 du matin et je m'étais retenue de ne pas lui coller une bonne grosse gifle.

Je me levais, sachant très bien qu'aujourd'hui était le retour de Killan, j'allais enfin le voir et respirer la bonne humeur qu'il m'apporte. J'allais dans les douches communes et me préparait en quelques minutes. C'est à dire faire une queue de cheval et enfilait mon uniforme.

Je sors du batiment des filles en trainant les pieds, me dirigeant vers le réfectoire. Lorsque j'arrive dans la pièce, tous les paires d'yeux de mes très chères amis -noté l'ironie- me regardaient fixement. C'est vrai qu'en fin de compte, je les comprends. Je suis la seule qui puisse me barrer d'un entrainement quand je veux, qui est fait le plus de travaux pratique de tout le camps et la seule qui n'écoute jamais les règles. Bref je suis un OVNI parmi les humains, un chien parmi les chats, un coquelicot parmi les tournesols ...

Je pense que vous avez compris l'idée...

Je marche rapidement vers le service, prends un toast accompagné de lait et vais m'assoir à ma place habituelle en face de Clarisse. Celle-ci parlait énergétiquement avec Camel, une fille que je n'ai jamais pris le temps de connaitre, et qui ne m'intéressait pas honnêtement. Je dépose mon plateau et m'installe à côté de Méandre qui comme toujours des ordres à Tanya. La pauvre, comment peut-elle rester avec cette sorcière.

- Andrew m'a invité chez lui pour les vacances déclare Clarisse, toute exitée.

- Ooh c'est trop cool ! renchérit Camel, riant à sa tour. Qu'est ce que j'aimerais être à ta place. Pour les vacances, moi, je vais retourner dans la maison de mon frère Tom. Ça va être chiant à mourir.

Les mots prirent du temps à monter à mon cerveau, avant que je comprenne leur conversation. Des vacances ? Depuis quand avons-nous des vacances dans ce camps ?

- Des vacances ! criais-je en atterrompant leur précieuse conversation et en recrachant mon lait dans mon bol.

Clarisse reporta son attention vers moi, un peu dégouté par ma réaction.

- Oui chaque fin du mois de février, nous avons des vacances afin de pouvoir se relaxer et tout.

Cela voudrait dire que j'allais revoir ma mère et mon père ! Je vais mourrir. Il ne manquait plus que ça pour gâcher ma journée. Je mis ma tête sur la table, pleurant intérieurement de mon sort. Je ne veux pas revenir à Beaux-Vallets, pourquoi tant de choses s'abbatent sur moi ?

- Noooonnnn criais-je en pleurnichant. Non non non !

Clarisse, Camel, Méandre et Tanya me regardèrent dans ma direction, un regard désolé sur leur visage. Je devais vraiment faire pitié.

*

Le reste de la matinée était consacrée à des entrainements de piste. Nous devions chercher des numéros et des images un peu partout dans le camps afin de nous préparer à la rencontre des camps la semaine prochaine, plus de six camps venaient ici pendant quelques jours afin d'effectuer le concours. Henry nous avait expliqué ça après le dejeuné et je n'ai même pas eu le cran de le regarder dans les yeux. Je me sentais tellement horrible et je m'étais décidée à aller lui parler. C'est pour cette raison que je me retrouvais devant son bureau à 11h53 après de nombreuses reflexions pour lui parler. J'hésitais encore un peu mais toquais à la porte avant de changer d'avis.

- Oui ! Cria-t-il de sa voix basse.

Je rentrais dans son bureau.

- J'espère que vous avez une bonne raison de me déranger, je travaille sur une affaire très importante et ... oh Océane dit-il quand il releva enfin la tête vers moi.

Ses yeux s'écarquillèrent un peu avant qu'il reprenne ses esprits. Il hocha la tête et me fit signe de m'assoir en face de lui. Son regard aussi dure que le roc.

- Je suis désolée Henry confessais-je après de longue minute à s'être regarder dans les yeux. Je n'aurais pas dû m'enfuir..

- Je vais casser mon mariage pour toi Oceane me coupa-t-il en grognant légèrement. Je croyais qu'il n'y avait que ça, je pensais que si tu voyais à quel point je t'aime. Tu ne voudrais plus t'enfuir.

- Henry ce n'est pas ça me défendais-je.

-Alors c'est quoi putain !? Dit-il en cognant son poing sur son bureau. Son visage était rouge de colère. C'est quoi !? Tu te rends compte que je n'ai pas le temps d'attendre. Le mariage est dans deux semaines et si tu m'aimes Océane, je la quitterais pour toi mais si tu ne veux pas de moi et que je perds l'argent pour restaurer ce camps. Je m'en voudrais toute ma vie !

Je le regardais incompréhensive. De quoi parle-t-il ?

- Le père de Diane est milliardaire, le camps est faillite et je marie avec elle parce que je n'ai pas cette argent. Ce camps est le seul héritage que mon père m'a laissé, tu comprends et je ne veux pas le perdre...Sauf si c'est une chose importante et j'estime que tu es une chose importante à mes yeux !

Je pouvais apercevoir entre sa légère colére, un énorme amour. Cet homme était amoureux à ce point, au point de gâcher sa vie et ses biens pour moi.

Il se leva de son bureau et vint vers moi. Je restais assise, la bouche clouée comme à chaque fois qu'il me faisait ce genre de déclaration.

Ses mains douces se posèrent sur mes joues et je fermais les yeux, afin d'approfondir la sensation. J'humais son odeur comme si c'était ma drogue. Je voulais juste oublier mes problèmes un instant.

- Tu es tellement belle Océane continua-t-il, son visage s'approchant de mon cou. Il déposa de doux baiser sur celui. La chaleur qu'il me procurait juste en posant ses mains sur ma peau, était vraiment intense. Ma peau semblait picoter à chaque caresse de sa part.

- Choisis-moi, je t'en suplie... sussura-t-il à mon oreille.

Je sentis alors ses lèvres sur les miennes...

/ Coucou ! Voilà entre deux révisions, je vous ai pondu un chapitre ! J'espère qu'il vous aura plu. Kiki arrive mes dames, ne vous inquiétez pas ! Alors je remercie toutes mes lectrices ayant pris le temps de me dire ou elles se trouvent et d'avoir voter pour le concours.

Moi, j'habite en Belgique héhé ! Et pour le concours, je n'ai pas encore regardé à vrai dire ! Bon j'y retourne sinon je vais recevoir une babouche dans la tête.

Bonne journée !

Votes, réflexions et commentaires sont toujours les bienvenus.

Johanne ♡

* polyandrie = femme ayant plusieurs hommes.

Un amour militaire.Where stories live. Discover now