Chapitre 16

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16.

Vous connaissez ce moment ? Ce moment où tout se fige un instant devant vous et que vos yeux sont bloqués sur une chose exceptionnelle. Ce moment où tous les petites neurones de votre cerveau travaillent sans cesse et où votre coeur bat si vite que vous croyez qu'il peut sortir de votre poitrine à tout moment. J'étais dans ce moment-là, ma vue était perdue dans les yeux verts d'Henry et je ne voyais que son visage parfait : son beau nez droit, son grain de beauté au dessus de son sourcil droit, sa mâchoire grande et imposante mais plus pire encore; ce mec au visage parfait me demandait si je l'aimais, si j'avais des sentiments pour lui... À moi Océane Sawers, la fille qui l'a énervé le plus dans ce camps ! C'est comme si je me retrouvais dans ces films américains où la jeune fille naïve et un peu écervelée tombe amoureuse du bad-boy du lycée sauf que . . . je n'étais pas une fille naïve et que Henry était encore moins un bad boy. OK... Un peu quand même mais nous étions pas dans un lycée et il n'était pas un adolescent, c'était mon supérieur.

Je baissais mon regard de ce visage virile parfait avant de regarder dans le vide. Si je l'aime ? Cette question est toute nouvelle pour moi, je n'ai jamais vraiment aimée quelqu'un. Dans l'environnement d'où je viens, les gens sont tellement hypocrite que je les soupçonne de faire des mariages arrangés juste pour avoir plus d'argents  dans leurs comptes chaque mois. Alors oui, je ressens des choses spéciales pour Henry mais est-ce de l'amour ou juste un fantasme d'une jeune adolescente de 17 ans pour son supérieur comme le dirait Charline à cet instant précis.

Rraaah Océane pourquoi penses-tu à cette pimbêche maintenant ?

Je suis littéralement perdue entre mes pleures de la veille et la question qu'il me pose aujourd'hui, tout est bien trop différent pour mes petits neurones.

-Océane ? Demanda soudainement Henry.

Il était toujours très proche de moi et sa respiration fruitée s'écrasait contre ma figure faisant battre mon coeur encore plus fort qu'il ne le faisait déjà. J'étais au bord de la crise tellement mon coeur battait vide. Je n'avais jamais rien ressenti de tel dans ma vie. Même quand je rentrais à trois heures du matin après avoir été secrètement donné de la nourriture aux personnes maltraitées par mon géniteur. C'était comme si j'étais le soleil et que je me consumais à petit feu.

Ahaha très drôle Océane mais tu n'es pas entrain de mourir voyons !

- Écoute si c'est beaucoup trop tôt pour demander cela, je peux attendre continue-t-il voyant que ma mine ne s'améliorait pas et que ma bouche semblait liée ... Profondément.

Henry s'écarta un peu de moi, permettant à mon corps de reprendre ses esprits et de pouvoir réfléchir tranquillement. Vous devez vous dire "Il ne t'a posée qu'une simple question fille alors ne t'emballe pas ! Soit tu l'aimes soit tu ne l'aimes pas." Sauf que je n'ai jamais sorti ça de ma bouche, jamais ... Au grand jamais. Les mots qui étaient sortis de ma bouche n'ont jamais été si ... profond.

-Je vois ... Continua Henry. Tu fais juste ça pour m'énerver ou quoi parce qu'en temps normale tu m'aurais crié dessus comme quoi j'étais comme tes parents et ... Je t'ouvre mon coeur et tu ne me réponds même pas. Il passa une main dans ses cheveux.

Un amour militaire.Where stories live. Discover now