Chapitre 18

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18.

Le reste de l'après-midi s'était passé dans le calme.  Évidemment, tout le monde était blazés dans l'autocar après avoir marcher autant. La vue avait eu un effet nostalgique sur chacun de nous et nous avait permis de nous interroger sur de nombreuses choses.  Elle m'avait ainsi permise de réfléchir à la relation que je voulais avoir avec Henry. Et aucunes réponses ne m'étaient encore assez juste. Je ne sais vraiment pas où j'en suis avec lui; entre l'amour et la haine que je ressens c'est assez difficile. De plus, n'oublions pas qu'il travaille pour mon géniteur. Bref. Enfin de compte, ça ne sert à rien de se tracasser pour ça. C'est sûrement un coup de tête digne de Henry, je suis presque sûr qu'il changera d'avis les semaines à venir. Quel genre d'homme gâcherait un mariage pour une fille de 17 ans ? C'est juste irréaliste.

Je balayais le car du regard. Quelques uns regardaient le paysage que nous offrait la route en silence alors que certains dormaient debout, enfin je veux dire par là qu'ils fermaient leurs yeux et au moindre petit bruit, ils les ouvraient et se demandaient ce qu'ils faisaient ici. Je comprends car moi-même je n'arrive plus à décoller mon visage de la vitre pour me remettre correctement. Mes yeux sont lourds et je me sens faible, cette marche m'a vraiment épuisée. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans Killian. D'ailleurs en parlant de lui, je ne l'ai pas vu depuis les phrases incompréhensible qu'il m'a posée ce matin. J'ai essayé de dormir comme Clarisse qui est à côté de moi mais le garçon du siège de derrière ronfle comme un éléphant et mes oreilles souffrent depuis deux heures !

Pourquoi faut-il toujours que quelqu'un perturbe mon sommeil ! On ne vous a jamais appris que toute personne normale à besoin de huit heures de sommeil ?

Oui, parce que je commence à en avoir ras le bol. D'abord, Henry qui me fait dormir en plein milieu de la forêt, enfin techniquement c'est moi qui ait courru dans la forêt toute seule mais omettons ce détail, c'est de sa faute ! Ensuite, il a perturbé la sieste que je m'apprêtais à faire après la course et enfin ces fous nous ont réveillés à quatre heurs du matin ! J'en ai marre, je vais tué ce cochon qui ronfle comme un porc !

Océane si c'est un cochon c'est normale qu'il ronfle comme un porc, tu ne trouve pas ?

Je vais aussi tué mon cerveau je pense. Il ne peut juste pas se mettre en veille pour un moment. De toute façon, il est trop tard. J'aperçois les grandes grilles métalliques du camp et je sais d'avance que la sieste  ne sera pas avant ce soir. Le bus rentre dans la grande cour et s'arrête. Le lieutenant qui nous surveillait nous crie de descendre chercher nos sacs. Ce qui fait réveiller Clarisse en sursaut et je rigole sur le coup, tellement la tête qu'elle  fait est digne d'une oeuvre d'art.

- Ouais c'est ça rigole bien dit-elle en se levant de son siège et en touchant son coeur. Mais je suis sûre que tu aurais été la première à pleurer ma mort.

Voyant que mon rire continuait de retentir dans le car, elle me pinçe et arbore un sourire satisfait quand je m'arrête soudainement de rire pour caresser mon bras meurtri. Le car était à moitié vide et c'est à ce moment-là que nous nous décidons à descendre du bus. Je traine les pieds suivant Clarisse afin d'atteindre la soute et récupérer mon sac à dos dans celui-ci. Nous nous remettons en file comme à chaque fois dans la cour principale afin d'attendre que les lieutenants nous donne les instructions  sur les activités de cette après-midi. Je baille et parcoure d'une main ma chevelure avant de diriger mon regard sur Kilian qui me regardait silencieusement, et quand il fit que le regarder, il retourna sa tête d'un air embarrassé.

Un amour militaire.Where stories live. Discover now