Chapitre 35

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Quand on a un bébé, le temps passe très vite. J'ai l'impression que Liam et Tiago sont nés hier alors qu'ils viennent d'avoir un an ! Liam commence déjà à marcher et Tiago ne devrait plus tarder à en faire autant. Ma mère m'aide beaucoup et me donne d'exellents conseils. Sans elle, j'aurais souvent été dans la panade. Je surveille mes fils du coin de l'œil tandis que j'écoute Enzia me parler du dernier projet que son équipe tente tant bien que mal de mener à bien. Elle en a profité pour m'apporter une caisse remplie de couteaux-gadget de toutes sortes pour, je cite : « remplacer ceux qui sont abîmés ». En vrai, je soupçonne Gabriel d'être derrière la livraison. Je l'ai entendu discuter avec Angelo il y a quelques jours et les deux ont oublié que je comprenais et parlais couramment l'italien. Du coup, j'ai compris que le clan rival, mené par Diego Martez (qui recherche toujours sa fille) tentait de nous voler notre territoire parisien tout en nous pourrissant la vie à Naples. Pour Paris, je ne m'inquiète pas trop : Gabriel a nommé des personnes de confiance à la tête du trafic français et notre territoire n'a absolument rien à craindre. Pour ce qui est du trafic de Naples, c'est une autre histoire : nous sommes plus nombreux mais nos ennemis le sont aussi. En tout cas, je vais avoir besoin d'une nouvelle baby-sitter parce que ce soir, Gabriel, Angelo et moi partons attaquer les clan ennemi.

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Une chance qu'Enzia ait accepté de rester s'occuper de mes fils ! Je ne sais pas comment j'aurais fait sans elle. Toute de noir vêtue, je rampe dans l'herbe humide, lame à la main, en espérant que je ne vais pas tomber sur un garde. Mon job, c'est de vérifier que la voie est libre et, si ce n'est pas le cas, de clairsemer les rangs ennemis. Heureusement, personne en vue. Je fais signe à l'équipe de Gabriel, puis à celle de Dex, de Quentin et enfin, d'Angelo. C'est rassurant de partir en mission avec les mêmes que la dernière fois. Gabriel me rejoint avec son équipe et sort son arme. Je l'imite en attrapant un de mes poignards et le suis à l'intérieur de la maison. C'est une villa semblable à la nôtre, un peu moins grande mais tout aussi bien gardée. Si, dans le jardin, il n'y avait pas de gardes, la maison toute entière en est truffée. Il va falloir agir très vite et discrètement si on veut que la mission soit une réussite.

- Gabi, murmurais-je soudain, l'équipe de Dex ne suit plus.

Je ne sais pas où ils sont passés mais en tout cas, ils ne sont plus derrière nous. Nous restons immobiles pendant un moment, à l'affut du moindre signe suspect. Pas un bruit. Sans crier gare, Dex et son équipe réapparaissent comme par magie sur ma droite et manquent de me faire hurler de terreur.

- Où étiez-vous passés ?

- Désolé Boss, s'explique Dex, mais on a repéré une entrée plus sécure.

- Bon ok, on vous suit.

Heureusement pour Dex qu'il avait une bonne raison de quitter son poste parce que dans le cas contraire, il se serait fait charcuter sur place par Gabriel. Nous entrons dans le bâtiment sans éveiller les soupçons des gardes avant de nous séparer. Gabriel et Dex vont récupérer des documents dans le bureau de notre rival tandis qu'Angelo, Quentin et moi nous occupons d'hacker le système de sécurité. J'embrasse rapidement mon mari et file à la suite d'Angelo. Par trois fois, nous nous retrouvons contraints de changer d'itinéraire pour ne pas nous faire repérer. Heureusement pour nous, Quentin avait, au préalable, volé les plans de la villa et fait office de guide pour le reste de l'équipe. Selon Dex, si nous réussissons rester silencieux, la mission devrait se passer comme sur des roulettes.

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J'aurais dû me douter que le raisonnement de Dex nous porterait la poisse. Quentin et son équipe crapahutent dans le manoir depuis vingt minutes pour attirer tous les gardes de l'étage dans notre piège improvisé. Je lance un regard à Angelo qui se recroqueville à son poste, pour ne pas se faire repérer. J'ai planté un de mes couteaux dans le sol et patiente, détonateur en main. Soudain, je vois cinq hommes vêtus de noir passer devant moi en coup de vent. Ils continuent leur route jusqu'au bout du couloir et se plaquent contre les murs. Je compte jusqu'à trois et active le détonateur. Je ferme les yeux très fort en entendant des cris de douleur. Le gadget que j'ai utilisé est un couteau à lame électrique. Il y a un boitier dans le manche qui permet d'envoyer une décharge non mortelle à mon adversaire lors d'un combat au corps à corps. L'avantage de ce couteau, c'est qu'il a une autre fonctionnalité qui me permet d'électrocuter n'importe qui dans un rayon de deux mètres. C'est ce que je viens de faire. Je me lève rapidement, saute par-dessus les gardes à terre et attrape mon couteau au vol. Je le recharge en courant et pile net devant la porte menant à la salle occupée par les hackers.

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