Elle était une pierre pleine d'éclat.
Au cours de sa vie, personne n'a pris soin d'elle mais elle a été solide comme un diamant.
Au fil du temps, elle commençait à sombrer dans les tréfonds des sols du désespoir.
Elle était sur le point de disparaît...
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PDV Javeç
« — Nous quitterons cette maison quand nous aurons mis les choses au clair, dis-je. — Comment ça ? Avec qui ? interroge Christopher. — Nous voulons que votre fils nous offre aussi quelque chose en échange de notre fille, lance Nana. — Je pensais que l'affaire de la dot était bouclée, fit Christopher. — Eh bien non. Nous savons que vous connaissez les gens riches et parfois influents de notre pays, donc vous avez l'argent et votre fils aussi, continuai-je. — Un dernier présent ne fera pas de mal, ajoute Nana. — Je croyais que c'était plus votre fille ? Qu'elle ne faisait plus partie de votre famille ? intervient Kimberley. — Vous, je vous défends de me provoquer, s'agace ma femme. — Écoutez, mon fils va vous donner son présent, ne vous inquiétez pas, déclare Christopher. — Bah très bien, fis-je. — Chris! » s'exclame sa femme.
Celui-ci la regarde d'un air désolé.
« — Nous allons loger dans un hôtel dans l'attente de notre cadeau puis nous rentrerons chez nous en Angola, déclarai-je. — À nos frais aussi l'hôtel ?! cracha Kimberley. — Non c'est bon ! rétorqua Nana suivi d'un tchip. — Nous logerons dans un hôtel près de Paris pour être plus près d'Aylan, informai-je. Merci de nous avoir convié à ce mariage et chez vous. »
Nous sortons de cette immense demeure sans oublier Nana et Kimberley qui se lancent un dernier regard noir.
[...]
PDV Diamante
On est bien mieux chez soi. J'aurais jamais pensé dire ça un jour mais cet appartement me manquait.
Soudain, ça toque à la porte.
« — J'y vais ! » intercepte Aylan.
C'est notre chère voisine Nine qui a le culot de venir nous déranger, bagages en main. Je me lève du canapé pour me poster devant elle, à côté d'Aylan.
Je ne prends pas la peine de répondre à ses salutations. Trop d'hypocrisie.
« — Oh je vois que... tu as une bague à l'annulaire gauche, Aylan... toi aussi Diamante. Vous vous êtes finalement mariés, constate-t-elle d'un air amer qu'elle essaie tant bien que mal de camoufler. Félicitations ! — Merci, fit Aylan s'efforçant de répondre. — Si je suis là, c'est pour vous annoncer que je déménage. Voilà pourquoi j'ai des valises avec moi. »
Elle aura pas fait long feu.
« — Je déménage au cœur de la capitale. J'ai trouvé quelqu'un. — Mazal Tov ! » m'exclamai-je.
Bien sûr c'était ironique, ce qui me vaut son plus beau regard noir, mais je suis quand même contente qu'elle se casse d'ici.
« — Ok et pourquoi tu éprouves le besoin de venir nous le dire ? demande Aylan. — Bah... parce que... quand j'ai emménagé ici, tu as été le premier à m'accueillir, j'ai sympathisé avec toi et tu es le seul voisin auquel je me suis attachée donc... — Tu sais bien que de mon côté ce n'est plus le cas ! Je ne suis plus attaché à toi autant qu'avant ! — Oui je sais... — Très bien. Donc maintenant, dégage. — Je... je voulais juste te dire au revoir... — Dégage ! » crache Aylan en colère.
Elle affiche une mine très triste en avalant bruyamment sa salive. Elle nous lance un dernier regard puis elle s'en va pour de bon.
Aylan se laisse tomber sur le canapé.
« — Ça va, Aylan ? Tu as une drôle de mine. — Tout va bien Diamante. — T'es sûr ? — Tout va bien j'te dis ! »
Il se lève du canapé et part s'enfermer dans la chambre. Mais qu'est-ce qu'il a ? J'espère que ce n'est pas dû au fait qu'on ait quitté précipitamment la demeure de ses parents.
PDV Nine
En réalité, je n'ai trouvé personne. Je n'ai pas trouvé de mec. Je suis toujours célibataire. Je pars juste pour m'éloigner d'Aylan. Ça me fait terriblement mal de partir et de savoir que je ne vais plus le voir, mais c'est le seul moyen pour l'oublier. C'est aussi lâche de ma part d'être partie après ce que je lui ai fait... après ce qu'on lui a fait...! Mon cœur n'est pas tranquille et je sais que je ne vais pas m'en sortir aussi bien que ce que ma tante le croit. Elle non plus d'ailleurs...
