• 27~1 •

327 27 0
                                    

Quelques mois plus tard

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.


Quelques mois plus tard

PDV Aylan

« — L'audience est ouverte, veuillez-vous asseoir. »

La juge venait d'entrer dans la salle d'audience accompagnée de ses assesseurs.

Jamais de la vie j'aurais pensé être un jour sur le banc des accusés.
Je me sens... honteux, ridicule... coupable, alors que je n'ai rien fait de mal !
Certes, je l'ai frappé, très fort même, mais je ne faisais que défendre ma femme ! J'allais pas rester là, planté devant la scène comme un con !

« — Monsieur Dos Elvos, veuillez-vous présenter à la barre. » m'appelle la juge.

Je me lève pour rejoindre la barre. Au lieu de ça, j'aurais préféré me faire tout petit. Tout le monde me regarde. Je sais qu'il y a mes parents, ma sœur et Diamante assis au premier rang. Sur le banc du camp adverse, il y a le plaignant. Je sens qu'il me fusille du regard, tout comme sa femme qui est assise juste derrière lui et son avocat dans les tribunes.

« — Monsieur Dos Elvos, vous comparaissez pour coups et blessures sur la personne de Monsieur Grimaldí ici présente. L'acte serait passé le 19 juillet 2018. Niez-vous les faits ? me demanda la juge.
— Non, madame la présidente, je ne nie pas les faits.
— Bien. Pouvons-nous entendre votre version des faits, s'il vous plaît.
— Oui. Alors, c'était bien le soir du 19 juillet 2018. Ma femme et moi faisions nos bagages parce que notre voyage s'achevait ce jour. À un moment, je me suis aperçu qu'il fallait que descende à la réception pour régler une chose donc j'ai laissé ma femme seule dans la chambre. Quand je remonte et que j'entre dans pièce, j'entends les cris de ma femme et je vois que le voisin de palier est au-dessus d'elle donc je me suis mis en colère. J'ai bien vu qu'il essayait de la violer donc je l'ai tiré hors du lit et propulsé contre le mur puis j'ai commencé à le frapper parce que c'est très grave ce qu'il a tenté de faire ! Moi j'ai juste défendu ma femme car personne ne peut se permettre de lui faire du mal et quand ça arrive, je suis hors de moi, je ne peux pas supporter ! J'ai la haine, vous comprenez ? »

La juge hoche la tête.
Après avoir raconté ma version de l'histoire, la juge me dit de retourner à ma place et elle appelle le fameux monsieur Grimaldí à la barre.

« — Monsieur Grimaldí, racontez-nous votre version des faits.
— Oui madame la présidente. Donc c'était le soir du 19 juillet. Nos chers voisins de chambre, monsieur et madame Dos Elvos s'activaient pour faire leurs valises donc j'en ai déduis qu'ils allaient bientôt s'en aller. Je me suis dis qu'il fallait que j'aille leur dire au revoir comme toute personne bien élevée. En me dirigeant vers leur chambre, je rate de peu monsieur Dos Elvos qui avait déjà pris les escaliers pour descendre, sans doute pour régler des dernières petites choses à la réception. Je me suis dis que j'allais quand même aller voir madame Dos Elvos dans la chambre et que j'attendrai monsieur là-bas. La porte était entrouverte mais je toque quand comme toute personne civilisée. Madame dit que la porte est ouverte donc je rentre et on commence à discuter des vacances, de comment se sont passées les leurs etc... Puis, il se trouve que j'ai posé ma main sur l'épaule de madame et au même moment, monsieur venait de revenir de la réception. Il se trouve que ça ne lui a pas plu. Je pense qu'un élan de violence a envahi son esprit et il m'a propulsé contre le mur, puis il a commencé à me ruer de coups.
— Donc si je comprends bien monsieur Grimaldí, vous n'étiez pas en position d'agression envers madame Dos Elvos ? interrogea madame la présidente.
— Du tout.
— Donc selon vous, monsieur Dos Elvos vous aurait frappé pour une simple main sur l'épaule ?
— Oui, pour une simple main sur l'épaule. Pour un rien presque hein. »

Folle Amoureuse Where stories live. Discover now