Elle était une pierre pleine d'éclat.
Au cours de sa vie, personne n'a pris soin d'elle mais elle a été solide comme un diamant.
Au fil du temps, elle commençait à sombrer dans les tréfonds des sols du désespoir.
Elle était sur le point de disparaît...
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PDV Diamante
Cela fait quatre mois que je suis mariée à Aylan et il devient de plus en plus bizarre... Il est distant avec moi, il m'adresse à peine la parole et il rentre de plus en plus tard. J'ai peur qu'il soit allé voir ailleurs. J'aimerais bien le confronter mais j'ai assez douté de lui au début de notre relation donc j'ai peur de le vexer. Je suis en train de me faire des films comme une folle... Ah mais oui, j'oubliais ! Je suis folle !
Aylan et moi sommes dans le lit conjugal. Celui-ci lit un livre tandis que moi je psychote.
Je décide de tenter une approche. Je commence à lui caresser le bras. Il ne réagit pas. Je lui enlève délicatement le livre des mains et je m'assois à califourchon sur ses cuisses en lui caressant le cou.
« — Tu fais quoi ? demande-t-il l'air tétanisé. — Rien. Laisse-toi faire, détends-toi, dis-je en lui caressant le torse. — A... arrête ça... tout de suite ! — Mais... — Tout de suite ! » m'interrompt-il.
Je m'exécute.
« — Je comprends pas... on... on l'a fait plusieurs fois déjà. Qu'est-ce que t'as Aylan ? Parle-moi. »
Il ne répond pas.
« — Allez Aylan... Pour le meilleur et pour le pire, t'as pas oublié ? » fis-je en prenant sa main dans les miennes.
Non seulement, il ne me répond toujours pas, et il regarde tout droit devant lui. Il a le regard vide mais on dirait qu'intérieurement il est terrifié. Est-ce moi qui le terrifie ainsi ? L'avenir qu'on envisage ensemble lui fait peur ? Si c'est ça, avant c'était moi, maintenant c'est lui.
[...]
PDV Aylan
« — Aylan ! Aylan ! Réveille-toi ! »
Je me suis réveillé en sursaut. Je regarde l'heure, il est cinq heures du matin.
« — Tu faisais un cauchemar. Tu... tu criais des obscénités pas possible ! explique Diamante. — Comme ? demandai-je. — Sales putes, vous êtes de grosses salopes... — Oh... ok... »
Je fais de plus en plus de cauchemars et ils sont tous similaires car je dis toujours les mêmes insultes. Tous ces cauchemars m'arrivent depuis ce jour... Tout ça à cause de ces sales putes justement !!
« — Aylan... explique-moi, fit Diamante. — C'est inexplicable. — Mais non... — Il n'y a rien à expliquer, la coupai-je. — Mais si... — Mais tu comprends rien à rien !! T'es conne ou quoi ?!! »
Elle entre-ouvre la bouche, choquée, je suppose par mes propos.
« — Aylan, en ce moment tu n'es pas bien, pourquoi ? Je sais que tu me caches quelque chose. Tu penses pouvoir me cacher ça longtemps ? Tu te trompes. Tu ne tiendras pas. »
Une larme coula sur sa joue et elle se recoucha dos à moi.
[...]
PDV Diamante
Quand je me réveille ce matin, Aylan est en train de faire son sac. Je me lève d'une traite.
« — Aylan, que fais-tu ?! — Je rassemble quelques affaires. — Pour aller où ?! — En voyage de noces, fit-il d'un air cynique. — Oui c'est ça, prends-moi pour une conne hein ! Comme tu l'as dit hier ! — J'ai dit ça moi ? — Oui ! Fais pas celui qui ne se souvient plus de rien ! Tu n'étais pas bourré ou drogué à ce que je sache ! Et je sais que tu as une très bonne mémoire ! »
Je le vois me lancer un regard noir et serrer les poings. Tout à coup, je prends peur. Il ne s'était jamais comporté de cette façon envers moi. Je me recule quand même de deux pas au cas où...
Quand il boucla son sac, il sortit de la pièce sans même me lancer un regard.
Même pas quelques secondes après, j'accours au salon.
« — Aylan ! »
Il se retourna désespéré.
« — Tu ne peux pas me laisser comme ça. — C'est ce que tu crois, renchérit-il. — Aylan ! Tu me l'as déjà fait une fois, pas deux. S'il te plaît. »
Il se contenta de soupirer.
« — Où tu vas ? repris-je. — Chez mes parents. — Ah c'est donc ça ? »
Il hausse les sourcils.
« — C'est parce qu'après le mariage on a quitté précipitamment leur humble demeure, c'est pour ça que tu te comportes comme ça avec moi ?! — Tu es loin du compte, ma pauvre. — T'as vu comment tu me parles en plus ?! Je t'ai rien fait moi ! — Tu m'agaces ! Laisse-moi partir, s'il te plaît. Laisse-moi. »
Il enfile sa veste, prend son sac et quitte l'appartement.
