Comprenez-moi

Chapitre 1 : A drop in the ocean

Chapitre 1 : A drop in the océan

15 décembre 1999

- Dis-moi que Evan me regarde. Dis-moi que Evan me regarde. Dis-moi que Evan me regarde.,me supplia Max.

Je soupirais en regardant le couple qui passé derrière nous.

- Evan ne te regarde pas et ne te regardera JAMAIS.

- Mais pourquoi ? gémit-il encore.

- Parce que tu es homo Max. Evan n'est pas homo en plus il sort avec Julia. Autrement dit : Aucune chance. Désolé.

- Oh, Julia. Elle en a de la chance.

- En même temps quand on est populaire, gentille et jolie...

Je balançais négligement mes jambes dans le vide. L'eau qui se trouvait trente mètres plus bas ne me faisait pas peur.

- Comment ça va toi ?, me demanda-t-il soudainement.

- Parfaitement bien., déclarais-je sarcastiquement.

- Ton maquillage ne peux pas cacher tes yeux rouges et bouffis.

Je gardais le silence un instant puis me blottit dans les bras qu'il m'ouvrait chaleureusement.

- Que se passe-t-il ma belle ?

- J'ai pas envie de parler..., gémis-je.

- Ça fait toujours du bien tu sais.

J'observais le paysage qui se trouvait devant moi sans prendre la peine de lui répondre. Les grands arbres de chaque côté du fleuve laissaient tombés gracieusement leurs feuilles orangés dans l'eau glacial. Ou bien, voltigeaient négligeament dans le vent, en attendant que la légère bise s'arrête pour qu'elle puisse tomber délicatement. Des sportifs courageux étaient en kayak sur le fleuve, bravant le froid. D'autres étaient sur la terre ferme à courrir ou à faire du vélo. Le ciel était gris. Refletant
parfaitement bien mon humeur morbide.

- J'ai peur., annonçais-je de but en blanc.

- Toi ? Jeanne Chays ? Tu as peur ?

- Oui, moi, Jeanne Chays, j'ai peur. De quoi ? De tout.

- C'est normal d'avoir peur.

J'allais répondre mais mon téléphone sonna. Je lis le message et m'écartais doucement de Max.

- Je dois y aller. À plus Max. Trouve un beau gosse à te mettre sous la dent !, dis-je en faisant un clin d'oeil.

Je lui collais un léger bisous sur la joue.

- Prends soin de toi Jeanne. Reste forte ma belle.

Et je m'éloignais de lui, emmitouflé dans ma veste.

Max était vraiment très beau. Le fait qu'il soit homosexuel dérangé énormément de filles. Il était rare de trouver un beau garçon et par dessus tout gentil à en crever. Ses cheveux blonds aux reflets bruns, ses yeux bleus foncés, sa mâchoire carrée et son allure d'athlète donnait un délicieux mélange d'un beau gosse à croquer. En plus de ça, il était particulièrement mignon dans ses attentions, attentif au bien être de ses amis - parfois trop même. C'était le prototype même du gars super canon homosexuel. Je ne pouvais décidément pas contre dire les personnes qui se plaignaient sans cesse avec leurs phrases du genre : « Les plus beaux gars s'aiment entre eux! » ou bien « J'aurais voulu être un garçon et être gay, ils sont décidément trop craquant les homosexuels, mon dieu ! ».

Poussant un râle à en faire jalouser les fantômes, je continuais lentement le chemin vers la maison, non sans prendre le peine de traîner les pieds à chaque pas... Rentrer chez moi, c'était un peu comme dans rentrer dans une boîte de chaussures, L'atmosphère y est lourd, l'espace semble bien trop étroit. Mes parents ne m'avaient jamais vraiment adopté dans leur famille ce qui me valait souvent des remarques froides. Malgré mes bonnes notes à l'école et les efforts fournis pour attirer l'attention en bien sur moi, ils ne me mettaient pas au même niveau que mon frère ou même ma sœur.