Chapitre 6 : Cette blessure cri que je suis humaine !

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Chapitre 6 : Cette blessure cri que je suis humaine !

20 décembre 1999

- Ça t'apprendra à boire !, hurlèrent trois voix dans mes oreilles.

- Vraiment trop drôle les gars !, gémis-je en enfonçant ma tête dans l'oreiller. Laissez-moi tranquille !

Max et Gaëtan soupirèrent et sortirent alors que Evan resta dans ma chambre.

- Tiens.

Il déposa - à en juger par le bruit - un verre - remplit d'eau je suppose - ainsi que plusieurs comprimés.

- Tu n'es pas obligé de faire ça.

- Un merci m'aurait suffit.

- Je suis pas la personne la plus aimable au monde, je le sais très bien. Je suis d'ailleurs désolé pour hier, si j'ai eu un comportement exécrable.

Il ne dit rien, préférant s'installer sur un pouf en face de mon lit.

- Je suis désolé, pour ce que j'ai dis à propos de ton ex, je sais pas ce qui me mets dans cet état.

- Faut pas chercher à comprendre, t'es bipolaire mec. Un coup t'es gros salaud, l'autre coup t'es gros con !

Il serra les mâchoires si forts que je pouvais entendre ses dents grinçaient.

- Pauvre fille!

- Je suis loin d'être pauvre.

- Tu sais ce qui se passe avec toi ? Tu te crois tout permis parce que Madame a de l'argent, tu crois être la seule à souffrir dans l'histoire alors que ce n'est pas le cas !

- Je me vante jamais d'avoir de l'argent..., murmurais-je.

- Tu es vraiment pitoyable, pathétique, tout ce que tu voudras !

Il se leva et sortit en trombe hors de la chambre.

Mes yeux me piquèrent une nouvelle fois.

- Non. Non. Reste forte Jeanne et ne pleures plus à cause de lui. Je t'interdis de pleurer., murmurais-je à moi-même.

*~*~*

- Dites John, pourquoi tout ces papiers jetaient à la poubelle ? Ils sont super vos brouillons !

Il enleva ses lunettes et les posa sur un tas de livres. Il déposa ensuite son stylo d'une lenteur exagérée.

- Petite, tu ne sais jamais ce qui va vraiment plaire aux gens. Une histoire d'amour ? Beaucoup trop courant ! Une histoire avec des vieilles personnes ? Les gens n'apprécieront pas. Ce qu'ils veulent, eux, c'est une histoire hors du commun !

- Comme quoi par exemple ?

- Ça me plairait vraiment d'écrire une histoire d'amour, traitant sur une maladie grave quelconque, où la fille meurt à le fin. Ou le garçon, si tu préfères.

Une histoire d'amour, dans l'esprit d'un petit garçon d'une dizaine d'années mais que tu ne découvres son âge qu'à la fin. Laissant tout de mêmes des indices et ne pas utiliser des mots trop compliqué pour un gamin !

- Pourquoi toujours une histoire d'amour ? Pourquoi pour plaire aux gens ? N'écrivez-vous pas pour le plaisir ?

- Bien sûr que si ! Mais avoir des avis est primordial pour moi. Tout écrivain, pour écrire nettement, doit se mettre à la place de ses lecteurs.

- Vous voulez dire que...

- Des lecteurs ont besoins de moi. Besoin que j'écrive quelque chose pour eux, qui leur plaît mais qui plaît à moi aussi. N'as-tu jamais été déçue par la fin d'un roman ? Ou de savoir que la suite d'un livre ne sortira probablement jamais ?

Comprenez-moiWhere stories live. Discover now