Chapitre 5 : Radioactive.

647 33 18
                                    

Chapitre 5 : Radioactive.

19 décembre 1999

Je tenais entre mes doigts le sable chaud pour le laissait ensuite disparaître petit à petit de ma main.

Je n'aimais pas les matinées à rester planquer dans son lit, à s'empiffrer de glace au chocolat Haagen Daz, regardant un film pour se morfondre sur notre situation.

Non, je préférais celles où l'on passe notre temps sur la plage, à observer le soleil se lever et à ne penser à rien d'autres que le tableau splendide qui s'offrait à nous.

- Ce n'est pas interdit de faire un feu sur la plage ?

Je relevais la tête vers la fille rousse.

- J'en sais rien, je suppose.

- Tu ne risques rien ?

- J'en ai totalement rien à foutre.

Moi où la fille qui arrive à se faire des amies dès les premières phrases échangées.

La fille se laissa tomber bruyamment sur le sable à mes côtés, dans la même position que moi : genoux repliaient contre la poitrine, nos bras entourant nos genoux et menton posait sur le tout.

- Vas-y, racontes-moi tout ! s'exclama-t-elle joyeusement.

- Je vois pas pourquoi je me confirais à une personne, surtout une F-I-L-L-E, qui transpire la joie à cent kilomètres à la ronde et qui, de plus, je ne connais même pas.

- Je m'appelle Hope, ça va dire espoir en français. D'ailleurs, je viens de Belgique et je suis ici pour perfectionner mon anglais, et toi ?

- Hope ? Ça à l'air de bien t'aller., dis-je simplement.

- Tout le monde me le dit.

Un silence s'installa entre nous.

- Bon, tu me racontes ? Tu pisses la tristesse à dix mille balles !

Un faible sourire s'installa sur mes lèvres.

- T'as de l'humour en plus !

- Ce n'est pas pour rien que je m'appelle Hope. Je fais renaître l'espoir à tout le monde.

Elle tourna la tête vers moi et je l'observais vraiment. Elle était rousse et avait les yeux bleus. Quelques tâches de rousseurs parsemaient son nez fin. Elle avait de fines lèvres légèrement rosés. Un visage assez enfantin qui transpirait la gentillesse.

- Je ne te connais pas.

- Et alors, ça fait du bien de se confier.

Je tripotais nerveusement ma chevalière. J'en avais pris beaucoup trop l'habitude ces temps-ci.

- Un garçon je présume. Fiancé, non ? À en voir par la jolie chevalière. En plus, tu portes la bague en bagarre. Ton écu est à l'intérieur, ça veut bien dire que ton cœur est prit, non ?

- Tu en connais des choses., murmurais-je doucement.

- Racontes !, essaya-t-elle une nouvelle fois.

- C'est ça, je vais certainement pas parler de mes histoires de cœur à une fille, t'as pas encore comprit ?

Elle ne se vexa pas, non. Ce qui m'étonna.

- Racontes d'abord ce qui c'est passé avec les filles alors.

- Et tu pars après ?

- Je vais y réfléchir.

- Ok.

Je fermais les yeux en posant mon front contre mes genoux. Je détestais parler de ça. Pour tout dire, je ne pense même pas en avoir déjà parler à quelqu'un.

Comprenez-moiWo Geschichten leben. Entdecke jetzt