31.0

14.6K 429 389
                                    

•Chapitre 31•

~Leïla~


Je marchais vers le métro quand j'ai senti une main me retourner en attrapant fermement mon épaule. J'allais me débattre, mais j'ai perdu tout de suite toute trace d'énervement en levant les yeux vers l'inconnu.

Son visage était aussi dur qu'il était possible de l'être, et ses yeux semblaient vouloir me trancher la gorge et me voir six pieds sous terre.

Fares: Répète maintenant ce que tu m'as dis hier ?

J'ai tenté de reculer d'un pas, mais sa prise sur mon épaule me serrait tellement fort que j'ai pas pû bouger d'un micro centimètre.

Je vais mourir.

Fares: Répète maintenant.

- Tu...

Au pire s'il te tue, ce sera fini après.

C'est censé m'aider ?

J'ai grimaçé en sentant sa main sur mon épaule me serrer un peu plus.

Fares: Moi ? Un chien ? T'es sûre de toi ?

- Je veux des excuses.

Je suis folle. Je sais. Mais j'ai toujours aimé le risque.

Et j'attendais vraiment des excuses. C'était lui qui était en tort.

Fares: Tu me prends pour ton PD là ? Tu veux que moi je m'excuse ?

J'avais l'impression qu'il aurait pû me crever les yeux et m'arracher les ongles un à un puis me décapiter et cracher sur mon cadavre.

- T'insultes ma tante et mon cousin et tu penses que je vais laisser passer ça et te sourire gentiment ?

Je sais pas d'où je sortais ce courage puisque je flippais rien qu'en croisant son regard. J'arrivais à voir sa haine juste en y jetant un coup d'œil.

Te laisse pas faire.

Et si je meurs ?

Fares: Je vais te faire un rappel. Je suis ni ton frère ni ton pote. Tu penses être qui pour me parler comme ça ?

J'ai détourné le regard en réprimant un frisson. D'horreur.

J'avais peur. Je l'assume. Mais je refusais de le lui montrer.

"Fais semblant, tu finiras par y croire toi même."

- Lâche moi, j'ai pas envie de parler avec toi.

?: Excusez moi ?

J'ai tourné la tête vers la voiture...

La voiture que j'ai pas pû voir car le détraqué qui m'agressait deux secondes plus tôt m'a brusquement tirée derrière lui.

?: .. où ... la route ... Saint-Charles...

C'était une voix d'homme, avec un accent corse. J'ai pas pû entendre le reste de leur discution.

Le fou avait attrapé mon bras qu'il tenait fermement. Je voyais plus grand chose à part son dos, et j'étais trop concentrée sur les battements de mon cœur qui résonnaient dans ma poitrine pour me concentrer sur la situation.

Il savait me faire peur cet enfoiré.

Me regard est passé de son dos à ses yeux sans que je ne comprenne ce qui se passait. Il a prit une profonde inspiration et a fermé les yeux, avant de les rouvrir quelques secondes plus tard.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Where stories live. Discover now