58.0

11.5K 354 421
                                    

•Chapitre 58•


~Fares~


- Comment ça il en manque ? J'ai vérifié moi-même. Ils y sont tous.

Lui: J'ai compté ce matin. À moins qu'ils aient été vendus en une journée, il en manque une vingtaine.

- Dans la vingt huit ?

Lui: Oui. Vas-y, tu verras par toi-même.

- J'y suis.

J'ai raccroché en entrant dans le hall.

Apparemment il manquait vingt-trois paquets à la cargaison d'hier soir. Mais j'y croyais pas. Je les avais comptés et mis moi-même dans la voiture. S'il en manquait je le saurais.

Je me suis arrêté net en ouvrant la porte de la cave. Ça sentait mauvais. Au sens propre et comme au littéral.

C'était pas l'odeur habituelle de la drogue entreposée, ni celle de la sueur des gens qui viennent baiser. Et c'est pas non plus celle du moisi et du renfermé.

Non. Cette fois, ça sent le sang.

J'avais un mauvais pressentiment.

J'ai levé le bras jusqu'à trouver l'interrupteur sur le mur. La lumière a mit du temps avant de s'allumer. Et après de longues secondes...

Oh merde.

Un corps. Mi allongé mi assis contre le mur.

Leïla. Inconsciente, ligotée et ensanglantée.

Mon cœur a raté plusieurs battements. Et une seconde plus tard, je me suis retrouvé près d'elle.

J'ai attrapé doucement son poignet pour prendre son pouls.

- Et merde. Putain, c'est pas vrai...

Ya rien merde. Je sens rien. Ça bat pas. Ça bat plus.

Putain me dites pas que... C'est pas possible... Elle est pas...

Un nœud a prit possession de mon estomac. L'air a quitté mes poumons. Et j'ai senti mon corps se refroidir et devenir aussi froid que le sien.

J'ai cédé à la peur. À la panique et à l'angoisse.

Pas encore. Non, pas encore quand même. Et pas elle. Surtout pas elle.

J'ai laissé retomber ma main.

Elle est... Non, je... Putain.

J'ai eu soudainement du mal à respirer. Ou plutôt, mes poumons étaient trop comprimés pour inspirer correctement.

Et soudain.

C'était infime, mais assez important pour que je puisse l'entendre.

Un bruit. Un souffle.

Sa respiration. Très faible. À tel point que s'il y avait eu le moindre courant d'air ici, je ne l'aurais pas entendu.

Mais il n'y avait aucun bruit. C'était le silence complet. Et c'est grâce à ça que je me suis senti à nouveau respirer.

Mais mes muscles se sont de nouveau crispés.

Elle était en vie, mais à deux doigts d'y passer si je faisait rien.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Where stories live. Discover now