Le parc de Covington

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La nuit était tombée depuis au moins une bonne heure. Les lampadaires m'éclairaient peu, ce qui me gênait affreusement. Je me guidais surtout avec mes mains qui se postaient devant moi.
Soudain, une jeune fille aux cheveux châtains ondulés s'approcha de moi. Je me stoppais net puis me rassura en voyant que ce n'était que Cassy.
Cassy était une fille qui m'avait suivie durant toute ma scolarité. Elle était méchante, égoïste, vulgaire, hypocrite et casse-pieds. Son enfance avait été remplie d'amour car elle avait été élevée par une riche famille dans une belle maison.
Elle n'a jamais rien fait au lycée, au collège, ni même en primaire. Grâce à ses parents, elle dirigeait une entreprise qui a fermée. Elle s'occupait tellement mal de tout son pouvoir qu'il a fini par couler avec elle. À présent, elle passe des jours heureux derrière la caisse enregistreuse d'un fast food.
- Qu'est ce que tu fais là ? Demanda-t'elle, agacée.
Je la regardais de la tête aux pieds. Je n'avais jamais fait le poids face à Cassy. Elle avait une bien meilleure répartie que moi.
- Est-ce que ça te regarde ? Dis-je.
- Oui, tout ce qu'il se passe dans cette ville me regarde.
Je lui lançais un regard noir.
- Alors je suis l'exception.
- Pfff... N'importe quoi, tu es tout sauf une exception ! Tu es une mouche à écraser au plus vite.
Je levais les yeux au ciel mais la colère survint trop rapidement.
- Caniche !
- Psy !
- Peste !
- Saletée !
- Espèce de dinde anorexique !
Cassy fit les gros-yeux et entrouvrit la bouche, sidérée. Je n'étais pas crédule. Je savais qu'il en fallait plus que ça pour la blesser. Je me redressais, fière, et m'éloigna dans sa direction en lui infligeant un coup d'épaule.
Je l'entendis grogner comme un caniche. Je pressais le pas en direction du parc de la ville. Celui que James m'avait montrée était le parc de l'église, mais celui-ci était bien plus grand et vaste.
J'arrivais à l'entrée. Tout était sombre et je sentis une goutte de pluie perler sur mon visage. Génial. Je mis ma capuche et avançais dans l'obscurité.
Soudain, j'aperçus une étrange silhouette sur un banc. J'en ai assez des ombres inquiétantes ! Elle se leva et disparut pour réapparaître devant moi. À court de mot, je me contentais de le fixer. Julien Marcs. C'était belle et bien un piège. À présent, je priais pour que James arrive à temps.
- C'était bien plus facile que je ne l'imaginais, dit-il.
Je ne le fixais plus pour contempler mes pieds.
- Et ne pense pas que James va venir, je m'en suis bien occupé.
Sidérée, j'essayais de me dégager mais il me barra le chemin.
- Laissez-moi tranquille ! Dis-je.
- Tu penses vraiment ce que tu dis ?
Je serrais des dents et cherchais une armes dans ma poche. Julien rit.
- Inutile de chercher, tu ne trouveras pas de quoi te défendre dans tes poches.
La panique prit le dessus et, avec une vitesse incroyable, je réussis à prendre un bout de bois de taille moyenne pour lui asséner un coup violent dans la tête. Il trébucha de quelques pas mais n'eu aucun mal à s'en remettre.
J'en profitais pour m'enfuir. Julien sortit un pistolet de sa poche. Une larme roula sur ma joue lorsque j'entendis les coups de feu retentirent bruyamment dans le parc. Je réussis tout de fois à sortir pour prendre mes jambes à mon coup. Le voisinage avait sûrement déjà avertit la police. Je reprenais mon souffle. Je paniquais une fois de plus lorsque une femme s'approcha de moi.
Jana Sky. Elle accouru jusqu'à moi.
- Est-ce que ça va ? Demanda-t-elle, paniquée.
Je secouais la tête de haut en bas.
- M... Marcs... I... Il me poursuit et...
- Ne t'inquiète pas Dabria, je vais te sortir de là.
Elle m'emmena à l'intérieur d'un immeuble et me fit entrer dans ses appartements. Je m'assis sur le canapé. Jamais personne ne m'avait poursuivie en cherchant à me tuer avec une arme à feu.
Je retins mon souffle. Et James ? Où se trouvait-il en ce moment ? Julien se vantait de lui avoir régler son compte. Je commençais à m'inquiéter pour lui. Je devais le contacter. Je sortis mon portable de ma poche pour composer son numéro. La sonnerie retentit et... je soupirais de peur lorsque je tombais sur le répondeur. Je ne laissais aucun message, pensant que cela serait inutile s'il avait été capturé.

GARDIENWhere stories live. Discover now