Copine

Chapitre 5

ISÉE

jeudi, 00h00

Je souris une dernière fois à Fabio, le meilleur ami de Raph', et je lui fait un signe de la main avant de me tourner pour prendre les escaliers.

Mon copain marche devant moi, il me parle, et moi je l'écoute même pas. On a passé la soirée avec ses amis, et ils sont adorables, mais je me sentais vraiment pas à l'aise.

Aujourd'hui, je suis allée chez le coiffeur. J'ai coupé mes cheveux et je pensais que ça lui ferait plaisir vu qu'il adore les filles aux cheveux courts.
Mais il m'a juste dit "bof, je préférais avant, je comprends pas pourquoi t'as fait ça". Et ça m'a vexé.

Et ce soir, pendant que je parlais avec un de ses ami, je l'ai vu regardé une fille. Je me rappelle plus de son prénom mais elle est brune, grande, fine, et surtout très belle. Et c'est horrible mais j'étais vraiment jalouse.

- Raph' ? Je peux te poser une question et tu me réponds honnêtement ? je m'arrête en plein milieu de la rue.

- Ouais ? il ne tourne même pas la tête vers moi.

- Tu me trouves moche ?

- Bah non, pourquoi tu dis ça ?

Cette fois il me regarde dans les yeux, et je prends mon courage à deux mains pour lui dire ce que je pense.

- Je fais tout pour te plaire et je te plais jamais.. je me suis mise au sport, j'ai perdu 2 kilos et t'as même pas remarqué.. et puis, hier quand t'as fait une remarque sur mes vergetures ça m'a blessé.

Ça fait deux semaines qu'il m'a fait remarqué que j'avais grossis, deux semaines que je fais du sport, et rien. À la limite, c'est pas si grave. C'est pas flagrant après tout, mais en plus il se permet de me faire encore plus de remarques.

- Isée ça va j'rigolais, bien sur que t'es belle. Et bien sur que tu me plais, sinon je serai pas avec toi.

- Mais je suis pas bête Raph', j'ai vu comment tu regardais la brune là, la copine de Cécile, tu m'as jamais regardé comme ça à moi.

Il fronce les sourcils et secoue la tête, comme si j'étais une folle qui racontait n'importe quoi.

- Tu dis n'importe quoi Isée, viens on rentre, on en reparlera demain

Il se remet à marcher et je le suis bêtement, la tête dans mes pensées. C'est fatiguant de jamais se sentir à la hauteur.

- Je te dégoûte ? Je préfère que tu me le dise si c'est le cas.

Il s'arrête une nouvelle fois et moi je le regarde droit dans les yeux. Je veux savoir vraiment ce qu'il pense, même si c'est blessant, c'est pas grave.

- Putain mais t'es parano..

- Mais arrête de me faire passer pour la folle ! Même mes potes ils me font plus de compliments que toi.

Il rigole amèrement et moi mon cœur se met à battre très vite. Je suis vraiment énervée contre lui.

- Ah ouais ? Tes potes ? Genre PLK qui veut juste te soulever ? Normal qu'il te fasse des compliments, hein. Il a la dalle.