#63 -26/09/2017 CATEGORIE SCIENCE-FICTION
Une fois endormis, certaines personnes appelées « oniraunotes » sont transportées dans un même univers parallèle : l'Argus. Les raisons de l'apparition de ce monde futuriste sont encore inconnues. Nous savon...
De mes mains tenant fébrilement le pistolet, je bredouille :
-Mais... Il semble... Si réel!
Le criminel, recroquevillé devant moi, se couvre le visage. Son corps tremble comme une feuille. Mais... Je sais qu'il n'est qu'une projection, faite pour l'entrainement des jeunes soldats de l'Argus Lucidity. Cet homme n'existe même pas! Alors pourquoi je n'arrive pas à appuyer sur la détente?!
Autour de moi, me regardent incrédules le chef Ivanov, Chiyori et Jo'leen. Ce dernier, perdant patience, s'empare de son arme et soupire :
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-Pff... Je me demande vraiment ce qu'on va faire de lui.
En une fraction de seconde, il tire, explosant la tête de l'homme sans défense. Son sang chaud gicle partout sur moi. Le cadavre se désintègre aussitôt, ne laissant rien derrière lui, à part l'obscurité de la salle dans laquelle nous nous trouvons.
La petite main de Chiyori me tapote le dos, en guise de réconfort. Andréanne, elle, est déçu. Et elle a de quoi ; cela fait maintenant trois jours qu'on m'entraine, et à chaque fois, je n'arrive pas à tirer... Moi qui pensais venger mes parents un jour...
De retour dans nôtre monde, plus exactement dans le QG de la section n°55, Jo'leen s'exclame:
-Keffer, t'es vraiment une fillette!
Je serre les poings, canalisant ma colère. Il m'énerve celui-là, à toujours me rabaisser ! Nous ne sommes pas tous des machines à tuer, comme lui !
Alors que nous nous fusillons du regard, Andréanne se lève et tourne en rond. La mine sombre, elle réfléchie. A chacun de ses pas, elle semble de plus en plus indécise. Tout le monde attends son opinion. Mais Jo'leen en rajoute une couche :
-Tu seras jamais un soldat.
Furieux, je bondit de ma chaise et l'attrape au col. Je m'écrie :
-FERME LA ! FERME LA !
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Ne se laissant pas faire, il m'attrape également par le pull. Son regard remplit de haine me transperce, mais je ne laisse rien paraître.
