Argus Lucidity

Chapitre 13: Révélation

-Qu'est ce que tu racontes? Je bredouille, en tentant de garder mon calme, malgré les secondes qui défilent sur le cadran de la bombe.

-Laisse moi vous expliquer ! S'exclame Andréanne, perdant son sang-froid. Laisse moi expliquer le "pourquoi" de l'Argus ! Il faut que vous le sachiez avant de repartir !

Je ne répond pas, médusé. J'attends. C'est alors qu'elle reprends :

-Quand je me suis réveillée, j'étais avec Edenn, ici...

           *2 heures avant*

             *Andréanne*

J'ouvre les yeux difficilement. Je sens mon estomac se contracter, me procurant une douleur immense. J'ai l'impression que mon crâne va exploser...J'ai envie de vomir...

Petit à petit, je reprends mes esprits. Je suis dans un hangar sombre, ligotée à une chaise. C'est bien ce que je pensais... Ce gamin à le pouvoir de transporter les gens dans l'Argus... Mais alors, avant de m'emmener ici, pourquoi m'a t'il...

-Tu es réveillée? Me demande soudain une petite voix.

Je tourne la tête, et aperçoit Edenn. A ses côtés, un homme, de la quarantaine se tient debout. Il porte une blouse de scientifique, et ses cheveux noirs sont plaqué en arrières. Pourtant, son regard et le même que celui de l'enfant. Ce pourrait-il que ce soit son père?!

-Tu as raison Andréanne. Déclare alors l'homme. Je suis le père d'Edenn. Mais, je suis aussi le Créateur de l'Argus.

Mon sang ne fait qu'un tour, et je me pétrifie sur ma chaise. Je veux dire quelque chose, mais le ruban sur ma bouche m'en empêche.

-Ne te débat pas, c'est inutile. Regarde à ta taille.

Méfiante, je baisse les yeux, et devine, sous le fin tissus de mon t-shirt, une ceinture accrochée à ma taille. Sur le cadran, un minuteur. Et merde...

-Tu l'as bien compris, n'est ce pas? Ricane Edenn. Tu vas mourir dans une heure ! Et t'es amis ne pourront pas te sauver ! Hihi !

Mes "amis"? Mes collègues plutôt...

-Je pense que tu mérites de connaître la vérité... Renchérit le père du gamin. Je crois que je me suis attaché à toi, depuis toute ces années...

Qu'est ce qu'il veut dire ce con?

-Bon, commençons par le commencement. Il y des années, l'armée mondiale a voulut tenter une expérience inédite : plonger leurs soldats dans un même rêve, pour pouvoir les entrainer dans des conditions absolus. Ils ont alors fait appelle à un groupe de chercheurs spécialisé dans le domaine du rêve. Je faisais partie de ce groupe. Nous étions chargés de trouver un moyen de connecter tout ces rêveurs entre eux. Après mainte et mainte recherches, nous y parvînmes. Ce fût un travail de longue haleine, et qui demanda 10 ans de nôtre vie, mais grâce à nous, les soldats pouvaient tous s'entrainer, même en dormant. Seulement un jour, nous fûmes alertés d'un cas étrange : une fillette avait été retrouvé sur la base d'entrainement de rêve des soldats. Les jours suivants, d'autres personnes vinrent perturber des soldats dans leur rêve communs. Les chercheurs en conclure une chose ; nos subconscients n'avaient pas créer un monde vide essentiellement pour les soldats. Nous avions créer un monde dans lequel certaines personnes, n'importe qui, pouvait entrer en dormant !

Complètement sous le choc, je bois ses paroles. Est-ce la vérité? Est-ce bien ça, la naissance de l'Argus? L'homme continua :

-Nous baptisâmes donc ce monde "Argus". Nous l'étudiâmes, et découvrir que lorsqu'un oniraunote mourrait alors qu'il se trouvait dans l'Argus, ce monde devenait sa dernière chance. Intéressant, n'est ce pas?

Son sourire en coin me fit trembler. Si je pouvais, je lui sauterais à la gorge et l'étranglerait de mes propres mains.

-Et puis un jours, ma femme est tombée malade. Un cancer. J'ai alors tenter le tout pour le tout ; par chance elle était oniraunote. J'ai donc entrepris de la tuer pendant son sommeil. Ainsi, elle restée vivante, mais dans l'Argus! Elle était enceinte, et a donc accouché dans l'autre monde, ainsi est né l'enfant de l'Argus, Edenn .

A ses mots, celui-ci se mît à tourner sur lui même, comme un héro de contes de fée.

-Bon... Tu connais toute l'histoire... Juste avant que tu ne meurs... C'est dommage?

Je tente de me débattre, en vain. L'homme et son enfant maudit s'éloignèrent, refermant la porte du hangar derrière eux...