Chapitre 7 : Première mission

74 11 18
                                    

Instinctivement, n'ayant nul part d'autre où aller, je me dirige vers l'appartement d'Andréanne.  La Lune se joint aux lampadaires pour éclairer les rues sinueuses que j'emprunte. Mes pas résonnent dans le silence de la nuit. Je n'arrête pas de penser à grand-mère... Est-ce qu'elle voudra bien me revoir, après ce que je viens de faire?

Arrivant devant l'immeuble, encore plus sinistre la nuit, je monte jusqu'au premier étage. Là, je respire un grand coup et frappe à la porte d'Andréanne. Faites qu'elle accepte de m'héberger! Après tout, c'est elle qui m'a dit d'informer Rosalie!

-Qui c'est? Demande ma chef.

-Edvin Keffer!

Silence. Puis, sa voix, murmure, presque inaudible :

-C'est... Ouvert...

Un peu inquiet, je rentre. Le froid de l'appartement me frigorifie. A l'intérieur, tout est en désordre, comme la première fois que je suis venus. Les rayons argentées de la Lune traversent les stores, laissant apercevoir Andréanne, allongée sur le sol.

Son regard livide et sa peau encore plus blanche qu'à l'accoutumé m'affole

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Son regard livide et sa peau encore plus blanche qu'à l'accoutumé m'affole. Je me précipite sur elle, et la remonte sur le sofa, du quelle elle semble être tombée :

-Qu'est ce qui s'est passé?! Je m'exclame, en posant ma main sur son front.

Elle est bouillante. Sans attendre sa réponse, je vais chercher un verre d'eau fraiche. Alors que je le lui porte à la bouche, elle tourne la tête, grimaçante.

-Bois! Tu es brûlante... Dis moi ce qui t'arrives! Dis-je.

Mais je n'obtient que des gémissements incompréhensibles. Je me relève à nouveau, et pars chercher une serviette, que j'imbibe d'eau froide. Je reviens en courant presque, et lui tapote le visage avec. Reprenant peu à peu ses esprits, Andréanne articule :

-Je... Je vais bien...

Difficilement, elle se redresse. Toujours à moitié accroupis face à elle, je lui redemande :

-Qu'est ce qui t'arrives bon sang?!

Essuyant ses yeux humides, elle soupire d'épuisement :

-J'ai... Juste fais une crise... C'est tout... J'ai l'habitude...

-Une crise ?! Je m'exclame.

Elle ferme les yeux et reprends avec peine sa respiration :

-Laisse tomber, ça va mieux... Bon, toi, qu'est ce que tu fais chez moi, à minuit?

-Euh... Et bien, j'ai tout raconté à ma grand-mère. Et, elle n'a pas voulu comprendre... Du coup, je suis partis... Alors... Est-ce que... Tu peux m'héberger?

J'essaie de paraître encore plus désespéré, afin qu'elle s'attendrisse. Mais... Je parle à Andréanne Ivanov, pas à une personne comme les autres ! Cependant, contre toute attente, elle lâche:

Argus LucidityWhere stories live. Discover now