Mariage Anormal...

57

- Mais laisse moi au moins t'aider ma chérie

- Non... !  Ne me touche pas !

- Je sais et j'en suis vraiment navré, mais s'il te plaît laisse moi te faire prendre un bain au moins avant que ta tante n'arrive.

Je ne le regarda même pas, la douleur que je ressentais était inexplicable. J'avais l'impression qu'il y avait le feu à l'endroit. Mes jambes me faisaient horriblement mal et je tremblais comme une feuille. J'avais saigné mais là n'était pas ma préoccupation, je voulais juste un calmant ou même une drogue qui va me faire dormir et faire passer la douleur. Hier soir je ne pensais pas que j'aurais toujours autant mal au réveil. Et depuis je ne fais que pleurer, pauvre Djibril j'avais non seulement asséné son corps de mes griffures en plus il peinait à ce que je cesse de pleurer pour exécuter ses demandes. Mais wallah que je n'avais pas la force de me lever, encore moins l'écouter. J'aurais aimé que ma mère soit là pour m'aider.
Il essayait toujours quand l'on toqua à la porte il alla ouvrir et revient porter un t-shirt sur son bas avant de sortir. Une trentaine de minutes après c'est ma tante qui est entrée dans la chambre. Elle vint en rigolant s'asseoir sur le canapé en face du lit. Ah parce qu'il y a quelque chose de drôle ?...tshiip

- Ay ma fille, Al hamdoulillah tu as fermé la gueule des vipères, tu as lavé l'honneur de ma sœur. Je suis très contente, ma sha Allah. Ta mère ne fait que des bénédictions depuis que je lui ai parlé au téléphone. Elle t'appellera un peu plus tard. Que Dieu bénisse ton ménage et qu'ils vous accorde des enfants pieux et respectueux...bla-bla-bla...

Mais Madame aide moi au lieu de me faire ton discours inutile là ohh..

- d'accord.

- Ahh Rouguiatou cesse de pleurer, tu es une femme maintenant ton mari m'a dit que tu n'arrêtes pas de pleurer. C'est normal que tu aies un peu mal mais ce n'est pas la fin du monde. Tu abuses vraiment, on dirait qu'on t'a amené à l'abattoir, comment tu vas faire pour enfanter si rien que cela te met dans cet état han ?

Je l'ai regardé bizarrement qu'est-ce qu'elle me raconte celle-là. Déjà au lieu de me donner des médocs depuis qu'elle est arrivée elle ne fait que chanter...

- ...

Elle m'a enfin aidé à prendre une douche. C'est elle qui a refait le lit, elle a rangé, aéré puis mit de l'encens. Ensuite elle m'a massé un peu le corps, elle appuyait pas trop sur ma peau mais on dirait que j'avais une tonne de béton qui me tombait dessus à chaque appui. Ensuite elle m'a fait boire un verre de lait chaud contenant du médicament. Je me sentais beaucoup mieux après ça, c'est en ce moment que mon cher mari est arrivé téléphone à l'oreille.

- Bon je reviens je vais te faire à manger.

- d'accord.

Elle nous laissa seuls et Djibril me passa le portable en se mettant près de moi, j'étais allongée sur le ventre, j'ai donc posé ma tête sur ses jambes et il me caressait les cheveux.

- Allô ?

- Ma fille ? Comment tu vas ?

- Maman.

- Oui ma petite chérie, je suis si contente.

- Tu me manques beaucoup.

Dis-je au bord des larmes.

- Ah ma fille maintenant c'est finit, tu es la femme de quelqu'un à présent. Tu n'es plus une petite fille, au contraire bientôt tu auras quelqu'un pour t'appeler "maman" j'espère.

- mais je serais toujours ta petite fille moi. Qu'est-ce que tu dis, je suis encore jeune.

- oui oui, dis moi tu..tu as eu très mal n'est-ce pas ?