Part 17

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Salimatou: il va mieux?

Il la regardait sans pour autant lui répondre.

Salimatou: Qu'est-ce que les docteurs ont dit?

Toujours absorbé par ses pensées, il ne repondit pas.

Salimatou: Ousmane!

Ousmane: j'essaie de comprendre...ce qui ne va pas entre ton père et toi pour que tu refuses d'aller le voir.

Salimatou: j'ai du travail.

Ousmane: et moi je suis au chômage peut être.

Salimatou: tu peux répondre à ma question.

Après une longue pause, il lui répond.

Ousmane: ton père est admis à la clinique pour une durée indéterminée mais il va mieux aujourd'hui.

Salimatou: tant mieux

Un autre moment silencieux s'installa entre eux, puis il reprîtes

Ousmane: Tu es majeure, personne ne peut te dire quoi faire mais il faudra que tu fasses des efforts pour ta mère mais surtout pour toi. Je ne sais pas ce qui s'est passé entre toi et lui mais la rancune ne résoudra à rien, tu vas souffrir et tu vas faire sourire tes parents. Ta mère a besoin de toi dans ses moments, voici l'adresse de la clinique et le numéro de la salle.

Il se leva pour s'en aller.

Salimatou: tu vas où? Tu viens d'arriver.

Ousmane: je vais aller me laver, je dois ressortir.

Salimatou: pour aller où?

Ousmane: on me surveille maintenant?

Salimatou: tu as des connaissances au Sénégal?

Ousmane: pourquoi tous ces questions?

Salimatou: je me demande juste...

Ousmane: aurevoir Salimatou.

Le repas tardait à être servi, c'est tout ce que Ousmane attendait pour sortir. Il descendit pour voir s'il devrait attendre encore ou partir quand il témoigne une scène qui l'avait vraiment dégoûté. Salimatou tenait l'oreille de Bintou, l'autre servante. Elle la réprimandait et allait la giflait si Ousmane n'avait pas intervenu.

Ousmane: Mais ça ne va pas chez toi? Tu es folle?

Salimatou: ça ne te regarde pas, laisse ma main.

Il abandonna sa main et se dirigea vers Bintou pour voir si elle avait des blessures. Le visage de celle ci avait rougis par rapport aux gifles.

Ousmane: merde Salimatou! Tu es une vraie peste

Salimatou: tu m'insultes devant elle?

Il l'ignora complètement, dégoûté par son comportement.

Ousmane: ça va Bintou? Viens, on y va, je vais te chercher des glaçons.

Salimatou: si elle bouge, je la vire.

Bintou est restée immobile là où elle était.

Bintou: ce n'est pas grave monsieur.

Ousmane: on y va j'ai dit, elle ne te fera rien.

Bintou: non monsieur, je vais bien ici

La fille connaissait bien Salimatou, elle était méprisable et sans cœur. Les employés de la maison l'appeler Mdme Hitler en cachette.

Prisonniers de leur destinsWhere stories live. Discover now