Chapitre 13 : Une nuit pénible

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Parenthèse...(

<<La souffrance du désir inaccompli est faible, comparée à celle du repentir. Car celle-là a devant elle l’avenir toujours ouvert et incommensurable ; celle-ci, le passé irrévocablement fermé>> disait  Arthur Schopenhauer.
Si la vision très répandue de l’existence, qui peut nous sembler la plus naturelle, consiste à traverser notre vie en évitant de souffrir, il est de nombreux penseurs qui auront plutôt défendu la nécessité de la souffrance, même sa positivité. Que ce soit pour devenir plus fort ou être libre, la souffrance joue un rôle décisif dans nos existences, un rôle dont on peut se réjouir. C’est le cas de Nietzsche, à qui on doit la célèbre phrase « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». Le penseur allemand pense que la souffrance est le souffle de la vie ; de fait, la joie et la souffrance sont inséparables. 

.........) Fin de la parenthèse


Nadia à nouveau dans la rue. Au moins il y a une bonne nouvelle.  Elle y était habitué.  Rester sans abri était devenue une habitude pour la jeune fille enceinte de huit mois, sur le point d'accoucher. Vraiment triste non, mais parfois la seule issue possible,  est de s'en tenir à la décision divine.  Ne pas résister ni croire au possible du contraire.  Accepter et survivre.  Nadia faisait pareil.
Ça y est, on entre dans le dernier trimestre de la grossesse ! Ressens-t'elle de l’excitation, de l’impatience à l’idée de rencontrer bientôt son bébé ? Se sens-t'elle plutôt angoissée, inquiète, … ? Tout ça à la fois ? Et comment se sens-t'elle dans son corps ?

Durant ces trois derniers mois de grossesse, elle se sent très fatiguée car son corps s’alourdit, ce qui peut-être inconfortable. Pas facile de trouver une position où tu te sentes bien ! Et pendant la nuit, les mouvements du bébé, et l’envie d’aller uriner peuvent la réveille tout le temps.

Nadia subissait la vrai définition du mot enfer. Elle était à sèche.

Mais aussi,  Élisabeth avait ses propres raisons.  Le secret. Un secret.  Elle refusait d'en parler.  Son mari vachement en colère n'en sait absolument rien.  Le secret détruit beaucoup de choses.
Dans la vie de tous les jours un secret peut prendre tout un tas de formes différentes. Une chose est sûre, c’est que le secret est souvent une chose intime. Un secret est aussi parfois un poids, plus ou moins lourd à porter : le partager te permet alors de l’alléger. Mais partager un secret, c’est compliqué, et pas toujours une bonne idée…Si ton secret est lié à un sentiment douloureux ou un vécu de souffrance, il devient lourd à porter. Un mal-être peut s’installer : ce qu’on ne veut/peut pas dire occupe toute la pensée de façon envahissante. C’est parfois parce que les conséquences paraissent insoutenables. On préfère ne pas partager cette souffrance avec l’autre parce qu’on pense que ça le protège, alors on se tait… On espère oublier ce secret, mais malheureusement c’est rarement le cas. Enterrer un secret ne garantit pas qu’il disparaisse ! Il y a d’autres façons de s’en libérer…Élisabeth voudrait  vraiment le savoir. 

Deux semaines plus tard, il faisait 1 heure.  L'heure où la vie de Nadia prendra une autre tournure. Elle était allongée dehors. Les nuages promettaient  une surprise, la première pluie. Elle ne pouvait plus marcher.  C'était devenu un fardeau.  Le bébé n'était plus loin et on dirait qu'il est pressé de sortir.  Nadia avait besoin d'aide comme d'habitude.  Et cette fois c'était urgent.  Sa vie et celui de son bébé en dépendait.  Elle criait mais qui pour l'entendre. Vous peut-être mais personne ici en ville. Le sang coulait, elle poussait, elle hurlait.  C'était dur. Du nord de la ville venait un taxi. Un jeune homme qui rentrait chez lui. On peut dire qu'il était en retard.  Mais ici, il devra servir de secours pour la pauvre Nadia sinon elle pourra mourir. Un autre problème se pose. Il y tout devant deux ruelles,  celle qui mène à Nadia et l'autre qui mène au domicile du jeune homme.  Il faut quand même reconnaître que Nadia était malchanceuse. Et le prix a payer était  mourir.  Après tout ce qu'elle a vécu,  mérite-t-elle une telle mort ? Arrivé au rond point,  le jeune chauffeur prend la direction de son domicile. Nadia est foutue. Juste après 10 mètres,  une dame rappelle au chauffeur qu'il se trompait de chemin.

- Mais chauffeur,  mon domicile est de l'autre côté de la ville. Faites demi-tour.

- D'accord Madame,  suis vraiment désolé, j'ai un peu sommeil. 

Le taxi fait demi-tour et se dirige cette fois vers Nadia. Elle n'était pas loin de la route non plus. Il commence à pleuvoir.  Nadia poussait de plus en plus et c'était difficile,  surtout d'accoucher sous une pluie. 

- Jeune homme,  est-ce vous voyez ce que je vois...

- Quoi..?

- Cette personne coucher au bord de la route...

- Oui..je la vois.

- S'il vous plaît,  roulez plus vite !

- D'accord Madame.

Le chauffeur accéléra la voiture.  Au moment de dépasser Nadia , la dame jetta un coup d'œil, histoire de satisfaire sa curiosité...et c'est en ce moment qu'elle reconnu que c'était une fille qui accouchait.

- Arrêtez-vous, vite...

- Quoi encore...

- C'est une fille, elle est entrain d'accoucher,  il faut l'aider..

La voiture fait demi-tour et trouve Nadia inconsciente. Les deux l'avait acheminer à l'hôpital. 

- Roulez plus vite,  elle est entrain de mourir.

- Je fais de mon mieux Madame. 

Arrivée au dernier carrefour qui séparait l'hôpital de la ville, il y avait des policiers. La voiture fut arrêté pour un contrôle.

- Bonsoir monsieur ! Où allez-vous avec vitesse ?

- Monsieur l'agent,  je transporte une femme mourrante à l'hôpital,  s'il vous plaît laissez-moi passer !

- Et qu'est-ce qui me dit que vous n'essayez pas de la kidnapper ?

- Non même pas,  s'il vous plaît,  cette fille a besoin d'assistance....

- Je suis obligé de la faire descendre de la voiture..je ne peux pas vous laisser passer. 

- Mais monsieur,  le chauffeur vous a dit que la fille est sur le point d'accoucher et vous ne calculez même pas cela. Quel genre de policier êtes-vous ? Censé protéger les civiles ou censé les assassiner. Si c'était votre mère,  auriez-vous réagi comme ça ?

- Je ne fais que mon boulot Madame et ici mon boulot est de ne pas vous laisser partir avec cette femme.

- Donc suivez-nous car nous allons l'amèner avec nous. Allons-y jeune homme..

Le chauffeur continua son chemin mais était suivi par le policier... il n'était plus loin de l'hôpital.  Nadia n'allait pas bien...

A suivre ......

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Petit Philosophe

Mille mots[coupables]✍️🏽🇸🇳Where stories live. Discover now