Chapitre 17 : Place aux lettres ✍️🏽✍️🏽🖤🇸🇳

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Agnès était hospitalisée après avoir été touchée par balle sous ordres  de la princesse. Elle avait fini par comprendre qu'aimer n'est pas seulement s'embrasser, qu'aimer nest pas seulement admirer son partenaire, qu'aimer nécessite des sacrifices,  de l'endurance et surtout de la force pour pouvoir surmonter tout obstacles ayant pour but de briser ce lien fort. Le prince était déjà perdu après avoir enceinté Nadia et croyant ne plus la retrouver, après avoir enceinté Agnès et venant tout juste de la perdre le prince croyait que le bonheur était éphémère. Pour lui le bonheur n'avait pas de sens car tout ce qui a une fin n'a pas de sens. Il n'avait plus aucune envie de vivre. La seule chose dont il voulait était de s'éloigner de tous ces soucis partir loin pour ne plus repenser à tous ça. 
Un bon matin il reçoit un courrier anonyme. C'était une lettre.

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L'amertume est le sentiment qui s'installe après tout ça.  Je ne dis pas que je suis en colère contre toi ou même que ton absence ne me fait rien. Je dis seulement que l'amertume prend de la place peu à peu. J'assume quand je me dis à moi même que si tu n'existais pas, ce serait bien plus simple à gérer. Jai de plus en plus de mal à controler l'incontrolable. J'en suis au même point que le jour ou nos destins se sont croisés, innocent destin, tu parles. Je suis comme aspirée, inspirée par sout ce que tu dégages, involontairement je suppose.

Je fais que supposer. Et puis tu sais quand tu me dis que si les choses étaient différentes, j'ai juste envie de te répondre que c'est sans doute la phrase la plus pathétique en ce monde. Non
Sérieusement repenses-y. Je te vois déjà sourire. Je sais bien que finalement ce n'est pas si grave que ça que je rate sans doute de belles choses mais c'est ainsi. C'est comme une drogue.

J'essaie de toutes mes forces d'aller à l'inverse de toi.  Mais tu es toujours là, juste à côté, tu en demandes encore, encore et toujours, tu penses que c'est raisonnable mais tu imagines pas une seconde ce qui se passe en moi.

Non tu imagines pas Je n'aime pas le rationnel, la logique, je naime pas.

Je ne me retrouve pas dans ce genre de calculs compliqués et franchement trop stricts pour laisser une place au hasard. Moi ce que faime c'est la lumière bizarre que je perçois au fond de tes yeux, et cette musique qui me ressemble et qui nous rassemble Jaime les sous-entendus, tout ce mystère à deviner, à résoudre Et si tout ceci n'était qu'un jeu ? Sans règle, sans logique, sans fin.

Je vais m'arrêter de respirer pour connaitre la sensation d'une renaissance, d'un changement du trouble dans lequel j'ai envie de me trouver

J'ai envie d'aimer

J'ai envie d'aimer mais la vie me l'interdit, alors je te le dit.

L'amertume est le sentiment qui s'installe après avoir compris qu'il existe un bonheur, mon bonheur, et que malgré le fait que chaque jour je l'effleure, que chaque jour je le sens, je n'arriverai jamais à le toucher Je n'ai pas la force de te le dire, ni même le courage de l'assumer Ce n'est pas de la peur, ni de l’angoisse, non je crois qu'il s'agit là d'un choix.

Certainement le plus complexe que j'ai eu à faire dans ma vie. Le silence doit être une bonne décision, la plus simple en tout cas, celle qui fait le moins de mal et si je sacrifiais mon bonheur pour faire celui de ceux que j'aime? Elle doit être là ma vérité.

Et je sais qu'elle sera cassée parmi les regrets qui feront partie de ma vie. Ce n'est ni triste ni malheureux, ni rien de ce genre, c'est juste injuste, ridicule et pathetique, l'amour est pathétique

Je n'aime pas l'amour. Il me rend dingue, me rend complètement dependante. Je n'aime pas l'amour quand il me force à t'aimer...) Je t'aime Éric malgré ta perversité.  Je tenais à te dire que ton enfant est né et vivant.  Je te souhaite le meilleur.  S'il te plaît ne nous recherche pas.  Je n'ai pas envie de souffrir à nouveau.

Nadia,  ta fameuse serviette au lieu de servante.

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Cette lettre a fait couler les larmes du prince.  Enfin il sait que Nadia est bien vivante et qu'elle est ici en ville. C'était en même temps un soulagement mais aussi une blessure qui venait de s'ouvrir.
Ça fait quand même mal. Et le prince se met à écrire.  Il était aussi passionné par l'écriture.  Alors il prit son journal intime et commençait à rédiger des poèmes.

☆☆☆☆☆☆☆☆

Ça commence un beau jour
Sur une grève au sang bleu.
Les sentes jaunies d'un été,
Balayées d'un vent saumâtre
Qui fait voler des perles ocrées,
Enserrent des roseaux verdâtres.
Au loin, bravant l'astre de feu,
Une mouette conte son amour.

Ça commence un beau jour
Où disparaît une innocence.
D'un chemin au conditionnel,
Se conjuguent ces présents
Qui feront oublier l'essentiel :
Ce passé où régna le serment
De protéger une insouciance
Sur les vagues d'un toujours.

Ça illuminera un chemin,
Celui de l'histoire d'une vie
Où deux êtres se rencontrent
Pour ne plus pouvoir se quitter,
Ne serait-ce qu'une seconde.
Et un roseau a enfin trouvé
Le cœur d'une mouette jolie
Qui fleurira ses lendemains

Un jour je te dirai ma douleur,
Ce pour quoi mon âme pleure.
Chaque soir,
Dans la nuit profonde,
De ma mémoire,
Où les jours se confondent,
Es-tu dans mes silences.
Qui chaque matin,
M'enveloppe de son chagrin.
Dans l'étendue bleue de la nuit qui danse
Je compte les étoiles que j'ai laissées filer
Un jour tu verras Je partirai loin là bas
Loin de mes regrets
Je serai enfin apaisée
Un jour J'oublierai
Ce regard figé sur ce passé.
Un jour bientôt, tout sera fini: Et, je partirai loin, las bas, dans l'oubli de ma mémoire.

☆☆☆☆☆☆

Après avoir terminé, il a eu la brillante idée de l'imprimer et de coller sur un mur du marché central....Il espère que Nadia verra la lettre.

Que nous réserve le destin ?
Amour qui es-tu ?

A suivre......

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Petit Philosophe

Mille mots[coupables]✍️🏽🇸🇳Where stories live. Discover now