Chapitre 2

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Assis à la table de la cafétéria de l'école, Léo avait hésité un moment avant de rassembler le courage de parler à son ami. Il avait décidé d'être honnête, de partager ses peurs et ses doutes.

-Salut, Alex, avait-il commencé, sa voix un peu hésitante. Je voulais te parler d'une chose...

Mais avant qu'il ne puisse finir sa phrase, Alex l'avait interrompu, un air sceptique sur le visage.

- Quoi ? Laisse moi deviner c'est un peu en rapport avec ta phobie? A chaque fois que tu vas me confier quelque chose c'est toujours pour parler des chiens

Les mots d'Alex frappent Léo comme un coup de poing. Il se sent rejeté, incompris.

- Ce n'est pas si simple, tu sais, réplique-t-il, essayant de garder sa voix calme malgré le tumulte d'émotions qui bouillonne en lui. Mais oui tu as raison, il est en effet question de chien. Il m'ai arrivé quelque chose hier  mes parents veulent que j'aille voir consulter un psychologue cet après midi.

Alex le dévisage quelques secondes en fronçant les sourcils.

- Un psychologue tu es sérieux? Je suis désolée de devoir te dire ça, mais c'est vraiment la honte

Léo, se sentant déjà vulnérable, est désarçonné par la réaction d'Alex. Il se crispe, les mots de son ami résonnant douloureusement dans son esprit. Pourtant, il se force à rester calme, cherchant une manière de répondre.

-Je comprends que tu puisses avoir cette impression, Alex, commence-t-il, essayant de garder un ton neutre malgré son propre malaise. Pour être honnête je n pas non plus envie d'y aller. Je vais sans doute me retrouver face à une personne qui va me poser des tas de questions très énervantes. Mais il me parle de moi envie de croire que ça pourra quand même m'aider. En tout cas je l'espère car moi non plus j pas envie de rester toute ma vie avec cette phobie je veux vraiment aller de l ' avant.

Alex secoue la tête avec dédain, les sourcils froncés.

- "Je ne sais pas, mec. J'ai entendu des histoires, tu sais. Des gens qui pensaient juste avoir besoin de parler à quelqu'un, et qui finissent par être complètement fous. Je ne veux pas que ça t'arrive, Léo.

Les mots d'Alex pénètrent profondément dans l'esprit déjà tourmenté de Léo. Il se sent déchiré entre la volonté de trouver de l'aide et la crainte de ce que les autres pourraient penser de lui.

Je pense que c'est quelque chose que je dois faire pour moi-même. Je ne peux pas laisser la peur des autres dicter mes choix. Et puis rien ne prouve que ce que tu me dis est vrai.

Alex semble incrédule, mais il semble également voir la détermination dans les yeux de son ami.

Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, mais... 

Léo lui coupe la parole 

- Il y a quelque chose que je n'ai pas mentionné..." commence-t-il, une pointe de nervosité dans sa voix. Hier, en allant à la boulangerie, j'ai eu un accident. J'ai failli me faire renverser par une voiture à cause de ma peur des chiens.

Alex le regarde, ses yeux s'écarquillant légèrement.

- "Quoi ?" s'exclame-t-il. "Mais pourquoi tu ne m'en as pas parlé plus tôt ? En même temps c vrai que c pas la première fois que tu me manques de te faire renverser

Léo baisse les yeux. Il ne sait pas si il l bien fait de partager cette information

Après les cours, Léo retrouve ses parents à la sortie du lycée. Il monte dans la voiture avec eux, un poids lourd sur le cœur. Alors qu'ils roulent vers le cabinet du psychologue, Léo se plonge dans une réflexion profonde. Pendant le trajet, ses pensées dérivent vers son ami, Alex. Il repense aux nombreuses fois où Alex l'a rabaissé, minimisant ses peurs et le faisant douter de lui-même. Il réalise soudain que malgré sa longue amitié avec Alex, ce dernier ne se comporte pas toujours comme un véritable ami. Ses paroles blessantes et son manque de soutien dans les moments difficiles lui reviennent en mémoire. Le jeune homme prend alors une décision radicale. il va mettre à son ami à l ' épreuve pour vérifier si son amitié est sincère .Arrivés au cabinet du psychologue, Léo descend de la voiture avec une détermination renouvelée. Il sait que le chemin vers la guérison ne sera pas facile, mais il est prêt à faire face à ses peurs et à prendre les mesures nécessaires pour surmonter ses obstacles, que ce soit en consultant un professionnel ou en réévaluant ses relations.

Assis dans le cabinet du psychologue, Léo se sent à la fois nerveux et vulnérable. Le psychologue, un homme chaleureux avec des yeux bienveillants, commence la séance en posant des questions douces pour comprendre l'origine de la peur de Léo.

- Comment te sens-tu aujourd'hui, Léo ? Demande le psychologue d'une voix calme.

Le jeune homme se pince les lèvres, cherchant ses mots.

- Je me sens... un peu nerveux, avoue-t-il finalement. C'est juste... cette peur des chiens, elle semble prendre le contrôle de ma vie. A chaque fois que j'en voit un, je revis sans arrêt le jour où j'ai reçu cette cicatrice au visage.

En disant cela il fait glisser Son index le long de son œil Où l'on peut voir une cicatrice. La même que scar dans le Roi Lion 

Le psychologue muni d'un stylo et de son bloc notes incline légèrement la tête, montrant qu'il comprend.

- Peux-tu me parler de la première fois où tu as ressenti cette peur ?" Demande-t-il avec empathie.

Léo soupire, se rappelant une expérience traumatisante de son enfance.

- Ce n'était pas plus tard que l'année dernière. J voulu jouer avec le chien de ma grand mère et quand je me suis assis il s'est énervé et ma griffée au visage. Je ne sais pas si il voulait jouer ou s'il a cru que j'étais en position de faiblesse. Quoi qu'il en soit maintenant je fuis les chiens comme la peste.

Le psychologue écoute attentivement, posant des questions pour approfondir sa compréhension.

Au fur et à mesure que la conversation avance, Léo observe attentivement le visage du psychologue. Il remarque une ressemblance frappante entre cet homme et celui qu'il avait vu hier, tenant un chien en laisse près de la boulangerie. La couleur de sa peau. La couleur est aussi la longueur de ses cheveux très roux.

- Excusez-moi, vous... vous ne seriez pas... ? Commence-t-il, hésitant.

Le psychologue le regarde avec curiosité.

- Oui ? Encourage-t-il.

Léo se sent pris au piège, incapable de terminer sa phrase. Son estomac se serre, son esprit tourbillonne de questions. Finalement, la tension devient trop forte.

- Je suis désolé, je... je dois partir, bafouille-t-il, se levant brusquement de sa chaise.

Le psychologue et les parents de Léo le regardent, surpris par son soudain départ. Mais Léo ne peut pas rester, il a besoin de temps pour réfléchir, pour comprendre ce qui s'est passé.À l'extérieur, il respire profondément, essayant de calmer les battements frénétiques de son cœur. Mais la confusion persiste, et Léo se sent submergé par un mélange d'émotions : la peur, le doute, la colère.

Zooapocalypse (chien)Where stories live. Discover now