Zooapocalypse (chien)

Chapitre 5

Plusieurs jours après la révélation de Chwaps, la réalité de la situation commence à se manifester de manière brutale pour Léo. Chaque jour, lorsqu'il sort pour aller à l'école ou simplement se promener, il est confronté à des scènes déchirantes et insoutenables. Les rues de sa ville résonnent du cri et des gémissements des chiens maltraités.Un matin, alors qu'il se rend à l'école, Léo est témoin d'une scène particulièrement choquante. Il voit un groupe de jeunes, à peine plus âgés que lui, qui s'amusent à terroriser un chien errant. Ils le poursuivent, le frappent et lui lancent des pierres sans aucune pitié. Le cœur de Léo se serre d'indignation, mais il se sent paralysé, incapable d'intervenir seul contre cette violence. Puis, lors d'une autre journée, alors qu'il se promène dans un parc, Léo assiste à un événement encore plus horrible. Un garçon de son âge, le visage dépourvu de toute émotion, tient un petit chiot entre ses mains. Sans le moindre remords, il sort un couteau et égorge froidement l'animal, sous le regard horrifié de Léo. Le sang du chiot se répand sur le sol, et Léo sent une nausée monter en lui alors qu'il est pris de vertige.Il réalise que la mission que lui a confiée Chwaps est bien plus difficile qu'il ne l'avait imaginé. Mais malgré la douleur et l'horreur, une détermination farouche brûle en lui. Il sait qu'il ne peut pas rester les bras croisés face à cette injustice, et que chaque petit geste compte dans la lutte pour améliorer la condition des chiens et, par extension, celle de toute l'humanité. Alors que les jours passent et que Léo est confronté à de plus en plus de scènes de maltraitance envers les chiens, sa détermination à agir grandit. Un après-midi, alors qu'il rentre chez lui après une journée chargée d'émotions, il aperçoit un homme brutaliser un petit chiot dans une ruelle sombre. La rage bouillonne en lui, et malgré sa phobie des chiens, il sait qu'il ne peut pas rester indifférent. Sans réfléchir, Léo se précipite vers l'homme, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. 

-Arrêtez ! crie-t-il d'une voix ferme, ses mains tremblantes de colère et de peur.

L'homme se tourne vers lui, surpris par l'intervention de ce jeune garçon. Il affiche un sourire narquois et lève un regard méprisant vers Léo. 

-Et qu'est-ce que tu comptes faire, môme ?" demande-t-il d'une voix moqueuse.

Léo sent une bouffée de courage l'envahir alors qu'il se rapproche de l'homme, son regard fixé sur le chiot maltraité. 

-Je veux le chiot, déclare-t-il d'une voix déterminée. Laissez-le moi. Je m'occuperai de lui si vous vans voulez pas!

L'homme éclate de rire, ne prenant pas au sérieux la demande de Léo. Mais devant la détermination dans les yeux du jeune garçon, il finit par céder.

- Très bien tu peux en faire ce que tu veux ça m'arrange; ça me fait un problème en moins à régler.

Léo attrape délicatement le chiot entre ses bras, sentant le petit corps frêle trembler de peur. Il murmure des mots doux pour le rassurer. Léo tourne les talons et s'éloigne de la scène, le chiot blotti contre lui. Il rentre chez lui, le cœur gonflé d'un mélange d'émotions, allant de l'angoisse à la satisfaction d'avoir sauvé ce petit être sans défense. Il franchit la porte d'entrée avec précaution, le chiot blotti entre ses bras. À ses côtés, le petit animal semble à la fois nerveux et reconnaissant, sa queue remuant timidement à la vue de ce nouvel environnement. Léo avance lentement dans le salon, où ses parents se tiennent, les yeux écarquillés d'étonnement. Le chiot est d'une beauté saisissante malgré les quelques blessures présentes sur son corps. Sa fourrure est d'un blanc éclatant, brillant sous la lumière de la maison. Des taches noires ornent son pelage, dessinant des motifs uniques et irréguliers. Ses yeux sont d'un brun profond, empreints d'une douceur infinie et d'une innocence touchante, mais ils portent également des égratignures aux endroits où son ancien maître l'avait frappé. Sa taille est typique d'un chiot d'un mois à peine. Ses pattes délicates trébuchent parfois maladroitement sur le sol, signe de son jeune âge et de son manque d'expérience. Léo pose délicatement le chiot sur le sol, le laissant explorer timidement son nouvel environnement. 

- Regardez! Dit Léo à ses parents, sa voix empreinte d'émotion. Je lui ai sauvé la vie et j'ai accepté de m'en occuper.

Charlotte et Jules échangent un regard surpris avant que Charlotte ne se lève su canapée et s'approche du chiot, les yeux brillants d'émotion. 

- Mais d'où vient-il, Léo ? Demande-t-elle d'une voix douce, ses doigts caressant doucement la tête du chiot.

Léo raconte rapidement la scène dans la ruelle, expliquant comment il est intervenu pour sauver le chiot des mauvais traitements. Les parents de Léo écoutent attentivement, une lueur de fierté et d'admiration brillant dans leurs yeux.

- Tu as fait quelque chose de vraiment remarquable, Léo, dit Jules, sa voix empreinte d'émotion en serrant son fils. Nous sommes tellement fiers de toi.

Le visage de Léo s'illumine d'un sourire radieux alors qu'il regarde le chiot avec affection.

 - Merci, merci beaucoup, murmure-t-il, Si ça ne vous dérange pas qu'on le garde , je voudrais que l'on le prénomme Bianco à cause de sa fourrure blanche.

Léo passe le reste de la journée à jouer avec Bianco, découvrant peu à peu la personnalité enjouée et affectueuse du chiot. Ils se retrouvent sur le canapé, Bianco roulé en boule sur le ventre de Léo, tandis que ce dernier lui fait des câlins et des caresses douces. Malgré ces moments de bonheur, une once de crainte plane dans l'esprit de Léo. Il se souvient de l'année dernière, lorsqu'un chien l'avait griffé au visage, laissant cette fameuse cicatrice douloureuse qui le suit au quotidien. La peur de revivre cette expérience douloureuse le tenaille, même en présence de Bianco, dont il sait qu'il est doux et inoffensif. Alors qu'il caresse doucement la tête de Bianco, Léo ressent une boule d'anxiété se former dans sa gorge. Il se force à chasser ces pensées sombres de son esprit, se concentrant sur le moment présent et sur la relation naissante avec son nouveau compagnon qui finit pas s'endormir sagement.