Zooapocalypse (chien)

Chapitre 3

De retour à la maison, l'atmosphère est lourde. Les parents de Léo, visiblement contrariés par son départ soudain chez le psychologue, l'accueillent avec des regards graves.

- Léo, pourquoi tu as fait ça commence son père d'un ton sévère.

Léo baisse les yeux, se sentant coupable et honteux pour son comportement impulsif.

- Nous sommes très déçus que tu te sois enfui du cabinet du psychologue, renchérit sa mère, sa voix empreinte de déception. C'était une opportunité pour toi de parler de tes problèmes, et tu l'as gaspillée.

Léo se sent comme un enfant pris en faute. Il sait qu'il aurait dû rester et affronter ses craintes, mais la confusion et la tension l'avaient submergé, l'obligeant à fuir.

- Je suis désolé, je ne voulais pas vous décevoir, murmure-t-il, les yeux embués de larmes. Mais le psychologue, je crois que c'est l'homme que j'ai vu hier avec son chien. Il était identique en tout point.

Son père et sa mère échangent un regard perplexe.

- "Léo dit Charlotte, tu sais que la paranoïa est une chose sérieuse. Es-tu sûr que tu n'extrapoles pas un peu trop ?"

Léo secoue la tête avec fermeté, sentant le besoin de se faire comprendre.

- Je suis certain que c'était lui, insiste-t-il. Les cheveux, la voix, tout correspondait. Jai même voulut lui demander si on ne s'était pas déjà croisé mais je n'en ai pas eu le courage. Je voudrais tellement me tromper mais depuis quelques temps j'ai la fâcheuse impression que l'on me surveille de loin.

Son père lève un sourcil sceptique.

- Peut-être qu'il y a une explication rationnelle à cela, Léo, Tu étais déjà sous pression, et ton esprit a pu jouer des tours."

Léo fronce les sourcils, se sentant frustré par le manque de compréhension de ses parents.

- Je sais ce que j'ai vu, papa," répond-il, sa voix tremblante d'émotion. Je ne veux pas paraître parano, mais quelque chose ne va pas. Je le sens!

Ses parents échangent un regard préoccupé, réalisant que leur fils est sincère dans ses convictions. Ils se demandent comment ils peuvent l'aider à démêler cette situation complexe tout en veillant à ce qu'il ne tombe pas dans des pensées irrationnelles.

Le lendemain, à l'école, Léo se sent nerveux mais déterminé. Depuis plusieurs jours il voudrait inviter cette fille avec qui il parle souvent durant la récréation pour apprendre à mieux la connaitre. pendant une pause entre les cour, elle se tient là, entourée de ses amis, rayonnante comme toujours avec ces longs cheveux bruns bouclés. Léo sent son cœur battre la chamade alors qu'il s'approche d'elle. Après s'être renseigné auprès de ses copines, il sait de source sur qu'elle n'est pas en couple.

- Salut, Sarah, dit-il d'une voix légèrement tremblante.

Sarah tourne la tête vers lui, un sourire éclatant illuminant son visage avec entre ses mains un grand verre rempli de coca.

- Salut, Léo, répond-elle avec gentillesse. Quoi de neuf?

Léo prend une profonde inspiration, se préparant mentalement à la conversation à venir.

- Eh bien, je... Personnellement je pense que je vais plutôt bien et je me demandais si tu voulais... enfin, si tu serais d'accord pour prendre un verre avec moi ce soir ?" bafouille-t-il, sentant ses joues rougir légèrement.

Les amis de Sarah échangent des regards complices, tandis que Sarah elle-même semble surprise mais flattée par la proposition.

- "Oh, c'est gentil de ta part, Léo," répond-elle, un sourire doux étirant ses lèvres. "Je serais en effet ravie de passer du temps avec toi ce soir."

Un sentiment de soulagement et de joie envahit Léo qui sourit à pleines dents.

- Super et bien dans ce cas une fois les cours terminés on se retrouve près de la boulangerie

Le soir venu, Léo et Sarah se retrouvent comme convenu devant la boulangerie pour boire un verre. L'ambiance est détendue et joyeuse alors qu'ils s'installent à une table à l'extérieur, profitant du doux crépuscule de la soirée. Léo sourit à Sarah alors qu'elle commence à parler de ses cours et des différents professeurs qu'elle a cette année. Elle décrit avec passion les traits de caractère de chacun, faisant rire Léo avec ses anecdotes humoristiques sur certaines situations en classe. Entre deux histoires, Sarah partage avec Léo sa passion pour la danse classique. Ses yeux s'illuminent lorsqu'elle parle de ses heures passées à s'entraîner et de son rêve de devenir danseuse professionnelle un jour. Léo l'écoute avec attention, captivé par la passion qui émane de chacun de ses mots. Il se sent chanceux d'être assis à côté d'une personne si déterminée et inspirante. Les 2 adolescents se regardent et approchent lentement leur visage prêt à s ' embrasser. Mais soudain, Léo sent quelque chose de mouillé contre ses jambes. Il jette un coup d'œil vers le bas pour découvrir avec horreur plusieurs chiens batards en train de les renifler. Léo retient son souffle, une vague de panique montant en lui. Il se force à rester calme, ne voulant pas gâcher leur soirée ensemble. Mais la présence des chiens le perturbe profondément, ses pensées étant constamment troublées par la peur. Il ferme les yeux et se remémore ce fameux jour où il a reçu sa cicatrice. Il voit devant lui une immense pâte avec des longues griffes le frapper au niveau de l' œil et se rappelle du cri déchirant qu'il avait poussé à ce moment là.

Ça va, Léo ? demande laa jeune femme en lui prenant la main, tu as l'air un peu tendu.

Léo essaie de sourire, mais il se sent pris au piège par la situation.

- Oui, ça va, ne t'en fais pas, répond-il, essayant de paraître détendu malgré tout. Excuse moi j'ai eu une journée un peu rude, je me sens plus fatiguée que d ' habitude

Léo jette un coup d'œil par-dessus l'épaule de Sarah un homme assis quelques tables plus loin qui semble le regarder avec insistance. Léo s 'immobilise et reconnaît avec horreur son psychologue. Des flashs lui viennent en tête et il reconnaît en lui la personne qu'il avait vu l'avant veille. Sarah regarde Léo avec inquiétude il tente de lui parler mais ce dernier n'entend rien. Après avoir fini leur poissons Le jeune homme salut rapidement Sarah et marche d'un pas rapide en direction de la route sans voir que le feu est au rouge. En une fraction de seconde, il sent quelque chose le percuter de plein fouet avant de perdre connaissance.