SOUVENIR QUATRE(4/5)

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⚠️ CHAPITRE PARLANT DU VIOL ET LE METTANT EN SCÈNE. À lire seulement si vous vous sentez capable de le faire :) ⚠️

Qui aurait cru qu'en seulement une semaine les choses puissent autant changer ? Noah et Owen continuaient leurs baisers, leurs touchers et tout ce qui allait avec. Bien sûr, tout ça dans le dos des parents qui n'avaient pas remarqué le moindre changement. Ils étaient tous deux trop fatigués de leur travail respectif. Surtout durant l'été qui était toujours beaucoup plus dense et animé que le restant de l'année. Leur semaine de repos qui était la première d'août, dans une semaine, se faisait attendre avec envie et impatience.

Quant à Noah, tout allait pour le mieux. Il avait enfin l'attention de quelqu'un et il se sentait en confiance avec Owen. Le premier, après son ancien meilleur ami. Et même s'il essayait le contraire, l'adolescent s'attachait très rapidement et beaucoup.

Pourtant, il y a eu ce jour où, on peut le dire, tout a vraiment basculé. Les deux amants rentraient du cinéma, tout sourire et remplis de bonne humeur. Ensuite, Noah était parti lire dans la chambre d'Owen, restant éveillé, car il savait que ce dernier allait le rejoindre d'ici peu. Le blond finit par arriver et se glissa, comme à leur habitude sous la couette avec le bouclé.

La grande lumière éclairait la chambre et les volets étaient baissés. Une fois de plus, ils s'embrassèrent. Cependant, Noah remarqua qu'Owen était un peu moins doux, un peu moins affectueux. Pourtant, il ne s'en préoccupa pas davantage. Le blond entreprit de se mettre à califourchon sur le plus jeune qui fut, dès lors, immobilisé sous son poids supérieur au sien. Il commença à parsemer son torse dénudé de baisers et à mouvoir son bassin. Noah sentait la température de son corps augmenter et se laissa faire jusqu'à qu'une main se glissât dans son boxer. Ses yeux s'écarquillèrent et il balbutia, ayant de la difficulté à parler :

— Je, je ne suis jamais aussi loin avec quelqu'un.

— Tout va bien, Noah chéri. rassura-t-il avec son surnom qu'il lui avait donné.

— Non, je ne veux pas encore.

La main du blond commença doucement à bouger et l'adolescent se sentait tirailler entre sa tête et son corps. Il ne se sentait pas prêt à franchir cette étape mais son corps aimait ça. Mais il ne le voulait pas quand même.

— Non, Owen, je n-

— Chut, tout va bien. Tu vas aimer.

Owen embrasse chastement Noah puis retourna à ses affaires. Il baissa ainsi le boxer de Noah puis le sien sous le regard du plus jeune, incapable de réagir. Il ressentait une énorme peur, celle qui vous tétanise et vous paralyse. Qu'était en train de faire Owen ? Il n'arrivait plus à réfléchir correctement et même s'il voulait bouger, le corps d'Owen l'en empêchait. Il n'arrive pas à réaliser ce qu'il se passait et ne savait pas s'il le voulait vraiment. Il avait tout de même allumer Owen, pensait le plus jeune, continuant de ne pas bouger et d'à peine respirer.

— Tu es si pure, Noah, si innocent. murmura le blond contre la peau de ce dernier.

Chaque mouvement d'Owen était sec comme lorsqu'il se saisit les jambes tremblantes du garçon.

— Owen, s'il te plaît. supplia finalement Noah, en essayant tant bien que mal de bouger.

L'adulte se contenta d'embrasser le plus jeune qui n'apprécia pas du moins du monde ce geste. C'était un " tais-toi " et non plus un geste qui fut, autrefois, affectueux.

Maintenant, Noah en était sûr et certain, il ne voulait pas. Le jeune de 15 ans, encore vierge, laissa échapper un cri lorsqu'Owen le pénétra d'un coup sec et extrêmement douloureux. Aussitôt sa bouche fut recouverte d'une main, autrefois réconfortante et douce. Le gamin avait mal et les larmes commencèrent à dévaler ses joues tandis qu'Owen entama des poussées secs et déchirantes en lui. Le bouclé n'avait plus aucune notion de temps. Toutes ces minutes lui paraissaient des heures tandis que les mouvements du blond s'enchaînaient tout comme ses larmes qui coulaient. Puis, Owen s'arrêta une fois s'être déversé en lui. Il était toujours sur le corps du plus jeune et avait la respiration saccadée. Ce dernier remit son boxer et partit de la chambre laissant un gamin brisé, nu et sali dans le lit.

Alors, avec le peu de force, autant physique que mental, Noah sortit à son tour de la chambre et alla dans la sienne. Il le faisait tel un simple robot exécutant un ordre. À peine fut-il dans sa chambre, qu'il se laissa tomber sur son lit. Il ne parvenait plus à réfléchir correctement et tout ce qu'il ressentait n'était que la douleur procurée à son derrière. Il ne se rendait même plus compte qu'il était nu de la tête aux pieds, qu'il n'avait pas fermé ses volets ou encore qu'il avait froid. Il était dans un état de total choc. Ses yeux fixaient  le plafond, les larmes dévalant ses joues. Il le fixa pendant plus d'une heure sans même s'en rendre compte. Puis, enfin, il se tourna vers son mur, enroula entièrement son corps nu dans sa couette pour se protéger et pleura une bonne partie de sa courte nuit. Il pleurait parce qu'il avait mal et plus il se rappelait pourquoi il avait mal, plus il pleurait.

Parce qu'être trahi, c'est aussi douloureux.

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