CHAPITRE TRENTE-ET-UN

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J'ai pu voir l'évolution de Noah en remarquant quelques détails si futiles mais si significatifs.

Un jour, il a porté de moins en moins de noir jusqu'à ne plus s'habiller de haut en bas de noir. Un jour, il a même mis des vêtements plus moulants comme des jeans slim. Un jour, il a commencé à parler plus aux autres. Un jour, il a arrêté de tout remettre au lendemain et il a fait tout ce qu'il pouvait tout de suite. Un jour, il a arrêté de s'isoler et de tout garder pour lui et il m'a parlé. Un jour, il a arrêté de pleurer seul et il a pleuré sur mon épaule.

Alors, oui, parfois, il se loupe et il tombe mais c'est toujours pour se relever plus fort. Ses blessures les plus profondes cicatrisent et lui font moins mal. La vie n'est pas linéaire alors la sienne n'y échappe pas, pourtant, il tient.

Il lui a été si facile de basculer dans le malheur à un si jeune âge que retourner du côté de bonheur n'a pas été facile. Ce ne l'est toujours pas. Comment peut-il retrouver un équilibre quand il est descendu si bas ?

Moi, dans tout ça, je me suis parfois senti seul. Si seul parmi toute l'attention que j'accordais à Noah et qu'il demandait. À travers lui et ses découvertes, j'en ai finalement découvert beaucoup sur moi. Je ne savais pas que je savais aimer autant. Je ne savais pas non plus que j'avais une volonté si tenace ni qu'on pouvait m'aimer comme le fait Noah.

En cette seconde année d'études, je ne tente de ne pas lâcher car je sais qu'au bout, c'est ma vocation qui m'attend.

Moon vient me déranger dans mon travail et s'installe même sur mes jambes. Parfois, je me demande si nous avons vraiment un chien et pas un chat. Cette petit bête qui perd sans arrêt des poils et qui se balade n'importe où.

— Salut.

J'entends la voix de Noah puis la porte qui claque. Je relève la tête, avec un sourire, puis mon copain rentre dans la chambre. Il sourit, lui aussi, en voyant son chien sur moi, frétillant de plaisir en voyant son maître. Ainsi, après un baiser, Noah s'occupe plus du chien que de moi. Nous parlons ensuite brièvement de notre journée puis il part préparer à manger. Je continue ainsi de travailler, accompagné par la voix de Noah qui chantonne à la cuisine.

— C'est prêt, annonce mon copain.

Je finis alors mon paragraphe et file le rejoindre. Omelette/légumes ce soir, ça me va. Noah parle peu, semblant réfléchir et avoir d'ailleurs beaucoup à réfléchir. Je ne l'embête pas pour le moment et attends pour quand nous serons au lit plutôt. Ça calme et relaxe de parler avant de dormir. Du coup, nous le faisons tous les soirs, pratiquement tous les soirs du moins.

Alors, une fois sous la couette et enlacé au corps froid de Noah, j'écoute le silence. Je l'écoute mais me prépare au bruit. Mon copain parle alors :

— Je veux porter plainte contre Owen et je vais porter plainte.

🕊Hey tout le monde !

Voici le dernier chapitre avant l'épilogue et la "surprise". J'ai hâte de vous proposer la fin de ce livre et d'avoir vos avis :")

Je vous dis ainsi à bientôt et
D'ici là, portez-vous bien,

L🕊

Impuissant✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant