SOUVENIR CINQ(5/5)

218 21 3
                                    

⚠️CHAPITRE PARLANT DU VIOL ET LE METTANT EN SCÈNE. À lire seulement si vous vous sentez capable de le faire :) ⚠️

Le lendemain matin, après quelques heures de sommeil assemblées, Noah réfléchit et assembla tout. Il avait bien compris ce qui se passait mais il était impossible pour lui de mettre des mots et des sentiments dessus. Il avait compris qu'il avait trop laissé Owen faire et que c'était de sa faute si Owen avait agi tel quel hier. Le jeune ne dirait rien car il l'avait mérité en jouant avec lui. En plus, il était persuadé que ses parents lui en voudraient. Comment leur fils avait-il pu avoir une relation sexuelle avec Owen ?

Le bouclé se leva et alla directement sous la douche. L'eau coulait sur son corps et lui donnait l'impression de tout effacer. Le problème, c'est que ce n'était qu'une simple impression et rien de plus. Parce qu'en réalité, il se sentait sali et honteux. Sali des mains d'Owen sur son corps et honteux de ne pas avoir su agir. Il mit du gel douche sur sa main et frotta sur son corps. Il frotta, avec ses ongles également, frotta et frotta. Tellement que tout son corps fut recouvert de plaques rouges. C'était douloureux, ça piquait de partout mais au moins cette douleur, il était le seul et l'unique à l'avoir provoquée. Et c'était libérateur pour lui de savoir qu'il n'y avait pas que les autres qui pouvaient lui faire du mal.

Une fois sorti de sa douche, Noah eut de la difficulté à se regarder dans le miroir, encore plus qu'avant. Il se dégoutait lui-même. Il s'entraîna à sourire une fois, puis deux, jusqu'à en obtenir un convaincant et sortit de sa salle d'eau. Il entra dans sa chambre et une fois habillé, il mit ses écouteurs avant de s'asseoir sur son lit. Mais aucune musique ne lui plaisait, aucune ne pouvait décrire ce qu'il ressentait, aucune ne pouvait apaiser sa douleur et aucune ne le transportait. Rien, le néant.

D'un geste vif, il balança alors son portable ainsi que ses écouteurs. Il se leva ensuite rapidement et déversa sa colère qui était inexplicable et brusque. Son appareil photo fut caché dans un placard ainsi que ses CD puis il mit le bordel, un bordel monstrueux, dans sa chambre. Il n'entendait même pas tout le bruit que cela pouvait procurer, il continua jusqu'à qu'il fût épuisé. Il avait besoin d'air, de l'air, beaucoup d'air. Il ouvrit alors sa fenêtre et sortit sa tête. Sa respiration était saccadée, sans rythme régulier et bruyante. Il retrouva son calme seulement après quelques longues minutes. Il n'entendit même pas sa porte s'ouvrir, bloqué dans son monde. Il le sut seulement quand une personne se mit à ses côtés. Et là, il sentit cette peur l'envahir, l'engloutir et son corps tout entier en trembla.

— Je t'ai préparé ton petit-déjeuner en bas, des crêpes. Je sais que tu adores ça, Noah  chéri.

L'adolescent tourna la tête et regarda Owen. Celui-ci souriait sincèrement et sa voix était douce.

— Noah, commença-t-il en laissant échapper un sanglot, je suis désolé. Tellement désolé pour hier, je-

Sa phrase ne se termina pas car un autre sanglot l'envahit et des larmes dévalèrent ses joues à toute allure. Noah se mordit la lèvre puis, tiraillé entre la pitié et la culpabilité, prit Owen dans ses bras qui se laissa aller dans ceux-ci.

— Je suis désolé. Tellement désolé. Je-. Je t'aime tellement, Noah, tellement si tu savais.

L'adolescent sentit son cœur tambouriner et son corps faiblir. Il l'aimait, vraiment. Et dans l'amour, il y avait de l'attirance. Noah attirait donc Owen. C'était donc assez normal d'avoir des rapports sexuels.

— Ça va. rassura le plus jeune, envahit par les remords en voyant Owen pleurer. Comme tu dis, tout va bien.

Owen releva la tête et posa tendrement ses lèvres sur celles du bouclé. Celui-ci se laissa faire puis se décrocha rapidement tandis que le blond s'empressa de s'excuser en pleurant davantage :

Impuissant✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant