CHAPITRE SEPT

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- Noah sort de l'hôpital et retourne en cours lundi, m'annonce ma mère après un appel avec la mère du concerné.

- Vraiment ? ! m'illuminé-je face à la bonne nouvelle annoncée par ma mère.

- Tout à fait. Les médecins pensent qu'il est temps. Quatre semaines sont déjà longues et ses problèmes physiques sont réglés depuis longtemps.

- Pourquoi ils l'ont gardés alors ?

- Pour l'aider psychologiquement et lui permette de se reposer. Le retour va être dur, je pense.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Il a été habitué et protégé du monde extérieur ainsi que de ses peurs, et maintenant, on le relâche, dans ce même monde. Il va y avoir de nombreux bas et c'est surtout là qu'il aura besoin d'aide. Un oiseau ne peut pas voler si on lui apprend seulement comment faire, mais pas avec tous les temps et conditions.

Je médite sa dernière phrase, penseur et intrigué puis je suis interrompu par mes deux frères qui débarquent telles deux furies.

- Rends-moi mon téléphone petite bite ! gueule Tristan.

Je m'esclaffe tandis que ma mère désespère en comprenant qu'elle va encore devoir gérer le conflit.

- T'avais dit que je pourrais jouer à tes jeux ! chouine le plus petit.

- Je vais courir, je lâche voulant m'éclipser du futur drame.

- Bien, à tout à l'heure.

J'acquiesce et file changer de tenue. Je pars seulement une dizaine de minutes plus tard et décide de m'aventurer un peu dans les alentours. Je ne connais pas encore tout ce qui m'entoure et ça m'intrigue. Je monte le volume de ma musique. J'aime beaucoup les albums de Coldplay et je les écoute souvent. Ce sont mêmes pratiquement les seules musiques que j'écoute à vrai dire.

Je finis par découvrir un bois dans lequel je cours et qui est agréable de par son exposition. Plein de merveilleux arbres qui me protègent du soleil et de ses rayons chauds. Je bois de légères gorgées de ma gourde d'eau de temps en temps à cause des plus de vingt degrés extérieurs.

Je fais ensuite demi tour et rentre chez moi après avoir parcouru dix kilomètres. J'aime bien faire cette distance et je ressens toujours un énorme sentiment de plénitude une fois les dix kilomètres atteints. Lorsque je vois les gradins du stade de foot, je ne peux pas m'empêcher d'y aller. S'en suit alors des séries de monté/descente des escaliers. Cette fois-ci, je rentre enfin chez moi et m'installe dans mon jardin avec un verre d'eau et des glaçons. Mes deux frères et ma mère ne sont plus à la maison ce qui explique le calme qui y règne.

Une fois " refroidi ", je passe à la douche avant de me poser devant mon ordinateur pour regarder une série. Ma famille finit par rentrer et ma mère nous propose d'aller manger une glace sous ce beau temps. Nous prenons la route puis dégustons nos glaces sur la plage et son sable chaud. Pour terminer, nous mangeons même le repas du soir sur place, dans un restaurant adjacent.

Nous sommes alors de retour vers vingt-deux heures à la maison. Notre père regarde la télévision et discute avec nous tandis que je monte dans ma chambre. Je traîne sur mon téléphone et décide de dormir.

Sauf que ça semble impossible pour mon cerveau qui a décidé de turbiner de pensées. Il y a tout de même un sujet qui revient, et même une personne : Noah. C'est limite si je ne ressens pas son stresse pour sa rentrée demain. Je me doute que tout ne va pas être facile et je me dis qu'un petit coup de pouce de ma part au lycée pour être sympa. Ça va être bien pour lui d'aller au lycée et de retrouver une vie normale aussi.

Impuissant✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant