Chapitre 19

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-Ah ! Je sais, tu vas devoir fermer les yeux...
-Ouais... répondis-je attendant la suite.
-Et chacun notre tour, nous mec, nous allons devoir t'embrasser et tu vas devoir reconnaître James entre tous !
-QUOI ?!


Samedi 6 novembre 1975
Narrateur: Lily Evans


-QUOI?

Seule la baguette qui vibrait prouvait que le temps passait. James et Sirius se toisaient du regard tandis que je me recroquevillais. Ce fut James qui rompit le silence

-Répète, je crois que je n'ai pas bien compris ce que tu viens de dire!
-Tu as très bien compris, Jamesie!
-Il en est hors de question! Et ne m'appelle pas comme ça!
-En faîte, continua Sirius sans ce préoccuper de sa remarque, tu as surtout peur que Lily ne te reconnaisse pas!
-Arrêtez! Je ne le ferais pas! Comment peux-tu proposer ça alors que tu sors avec ma meilleure amie? Je suis sûre que Rose ou même Molly et Alice aient envie de regarder leur mec m'embrasser!

Les filles hochèrent la tête pour me soutenir.

-La question n'est pas si elles sont capables de supporter mais si toi, tu es capable de supporter.

Ma main partit toute seule et alla s'écraser sur la joue de Sirius. Je me rendis compte la seconde d'après de ce que j'avais fait. Je sentais es petites ondes dans ma main mais, pour faire bonne mesure je me levai et montai les escaliers pour retourner dans la chambre. Je claquai la porte de la chambre de James.

Je me laissai tomber sur le lit de la mezzanine sur le dos et regardai le plafond. C'est avec stupeur que je plissai les yeux. Il était recouvert de photos en mouvement de moi à Poudlard, dans le train. Il y avait des photos de première année mais aussi celle de cette année où nous apparaissions tout les deux. Malgré la colère que je ressentais envers James, je souriais, les larmes me montaient aux yeux. Pourquoi? Je n'étais pas triste, j'étais simplement en colère! En colère contre Sirius qui avait lancé ce pari débile et en colère contre James qui m'avait épié jusqu'à prendre des photos de moi! Après avoir étudié tous les clichés, je regardai autour de moi. Cela ressemblait à une chambre classique d'un sorcier adolescent: posters, table de chevet, bureau, bibliothèque, armoire et une porte. Curieuse je me levai et allai voir ce qu'il y avait derrière. James ne m'avait pas interdit l'accès je n'avais donc pas peur de tomber sur les cadavres de ses anciennes conquêtes comme la femme de Barbe-Bleue. J'abaissai la clenche de la porte et la salle de bain que j'avais déjà vu pendant la visite se dessina sous mes yeux. J'allai chercher mes affaires de bains. Après tout, ça ne pouvait pas me faire de mal un bain?

Je retournai dans la salle de bain et fis couler l'eau dans la baignoire. J'essayai de tourner la clé de la serrure mais il n'y avait rien à faire, elle ne voulait pas basculer. Surement une farce consacrée à un des deux frères de cœur. Au lieu de me déshabiller complètement je restai en sous vêtements. En attendant que le bassin soit assez rempli je me regardai dans le miroir. J'émis une moue horrifiée lorsque je découvris l'état de la paille qu'était censée être mes cheveux. Lorsque la baignoire fut pleine, je me glissai dedans


Debout l'eau m'arrivait un peu plus bas que ma taille. Je marchai un petit peu, mais mon pied atterrit sur un truc dur. Je me penchai pour rattraper l'objet, c'était une manette. J'étais toujours aussi surprise de voir des tas de trucs moldus peupler chaque pièces. J'appuyai sur quelques boutons au hasard attendant un changement. Des vaguelettes apparurent, ainsi qu'un bruit. Je tendis l'oreille pour mieux entendre, c'était le bruit de la mer! Je souris et plongeai dans l'eau. Sous l'eau c'était le son du courant qui était présent. On se croirait vraiment à la plage. Je remontai à la surface et m'assis au fin de la baignoire quelques instants, les jambes recroquevillées devant moi. Le bruit des rouleaux des vagues emplissaient mes oreilles. De nouveau, alors que je me sentais calmée, les larmes me montèrent aux yeux. Je ne les empêchai pas de couler pour autant. Je ne contrôlai plus rien, alors qu'on aurait pu penser que je dormais, de lents filets de larmes coulaient sur mes joues, sans aucuns bruits, aucuns soubresauts. Rien. J'entendis vaguement des voix mais je ne comprenais pas ce qu'elles disaient.

Le début d'une belle histoire...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant