• ~ '𝑺𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒉𝒖𝒊𝒕' ~ •

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| ~ 𝑼𝒏 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒅'𝒖𝒏𝒆 𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒕𝒆́ 𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒚𝒆𝒖𝒙 𝒔𝒖𝒓 𝒖𝒏 𝒅𝒆́𝒄𝒉𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒎𝒐𝒊 ~ |




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| ~ Lᴀʀᴀ ~ |

Je ne compte plus les minutes depuis que je suis allongée sur mon lit à réfléchir en fixant le plafond.

Je ne comprend pas.

Pourquoi j'ai été aussi agiter aujourd'hui quand j'étais près de Mattéo ? Mais j'y pense, depuis que je l'ai rencontré, ce n'est pas la première fois que je deviens soudainement bizarre en sa présence.

Lorsqu'il a posé ses mains autour de ma taille, j'ai ressenti comme une décharge électrique. Je n'était qu'un poids plume pour lui, vu la facilité que Mattéo a eu à me soulever.

Ça m'énerve, j'ai mal à la tête à force d'y penser. Les yeux fermés, je masse mes tempes en grimaçant de douleur tout en espérant que le mal va s'atténuer.

Mais mes iris s'ouvrent à l'instant où l'éclatant sourire de Mattéo apparait dans les profondeurs de ma tête. Le son de sa voix se repend comme un éternel écho dans mon esprit. Son rire est aussi mélodieux que le chant d'un oiseau qui se repose sur sa branche.

Ses yeux me rappellent le bleu de mer, des vagues qui s'échoueraient sur le sable fin pour repartir vers l'océan. Un bleu cristallin dans lequel je nagerais encore et encore.

Ah ! Pourquoi je pense constamment à lui ? Je ferais mieux de le mettre de côté et d'aller traiter mon mal de tête. Je n'ai pas eu le temps de quitter ma chambre qu'un souvenir récent remonte dans mon crâne : Mattéo qui essuie mes larmes dans ce toboggan étroit.

En secouant ma tête pour chasser ce souvenir, je descends à la cuisine demander un médicament à papa. Mais en arrivant devant la pièce, je surprend une conversation entre mes parents.

- Tu ne pense pas que c'est un peu trop pousser ?

- Ivana, tu sais que c'est la meilleure solution, Lara en a besoin.

- Ce n'est pas la peine d'en arriver là.

- Oui, il le faut, elle ne veux pas se confier à nous alors autant essayer avec un psychologue. Au fond, nous savons que notre fille souffre énormément, et j'ai peur qu'elle ne fasse bien pire que de se couper la peau.

Un psychologue ? Je ne suis pas folle ! Je n'ai pas besoin de ça ! Comment peuvent-ils me faire ça ?

Je jette discrètement un coup d'œil dans la cuisine et voit mes parents s'enlacer, avec des sourcils légèrement froncés, papa caresse le dos de ma mère et cette dernière a le visage enfuit dans son coup.

Ils veulent peut-être m'envoyer chez un psy, mais en les voyant dans cette position, je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'ils ont l'air si amoureux l'un de l'autre.

Amoureux ?

Amoureux...

Je... non. Ce n'est pas possible. Je ne peux pas, je ne dois pas !

Abasourdi, je remonte précipitamment dans ma chambre en faisant le moins de bruit possible. Je referme la porte derrière moi, m'appuis contre et me laisse glisser jusqu'au sol où je plante mon visage dans mes genoux repliés vers moi.

J'ai toujours cru que ça ne m'arrivera jamais, parce que je n'en ai pas le droit. J'ai mal... Et pas seulement à la tête, mon cœur se brise, j'ai fait une erreur, je n'aurais pas dû.

Signe-moi (en réécriture)Where stories live. Discover now