Signe-moi (en réécriture)

• ~ '𝑺𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒏𝒈𝒕' ~ •

| ~ 𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒍'𝒖𝒏𝒊𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒔'𝒂𝒄𝒉𝒂𝒓𝒏𝒆 𝒂𝒊𝒏𝒔𝒊 𝒔𝒖𝒓 𝒎𝒐𝒊 ?~ |

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| ~ Mᴀᴛᴛᴇ́ᴏ ~ |

Je n'arrive pas à assimiler ce qui venait de sortir de sa bouche, car je ne veux pas y croire, c'est impossible. C'est une blague ? Oui ça doit être ça, elle veux me faire flipper avant de sauter dans mes bras et de me répéter qu'elle m'aime.

- Je suis désolé Mattéo, mais c'est terminé entre nous.

Elle venait de me lancer une flèche empoisonnée dans le cœur, celui-ci ne cessait de fait de douloureux bonds dans ma poitrine. Terminé ? Après tout ce que nous avons vécu, après tout ce que nous nous sommes dits ? Elle me jette comme un vulgaire chiffon, comme l'a fait les deux autres...

- Tu ne peux pas me faire ça, Éléonore, je t'aime...

- Moi non !

Comment ça non ? Pourquoi ? Elle ne m'aime pas... Elle ne m'a jamais aimé... Je suis encore fait avoir, j'ai cru qu'elle au moins était sincère dans ses dires, dans ses gestes, mais ce n'était qu'une illusion. Ma respiration s'accélère grandement, la colère me monte au cerveau, mes doigts s'enfoncent dans mes paumes.

- Pourquoi ? m'écriais-je. Pourquoi toutes ces belles paroles, tous ces baisers, ces promesses, ces sortis, ces câlins, si ne m'aimais pas ?

- Parce que j'étais désespérée ! Quand tu m'as avoué tes sentiments, j'avais dieu pour un autre, mais lui ne faisait pas attention à moi. Tout le monde me mettait la pression en me disant que je devais sortir avec toi, certaines filles me criaient que j'avais de la chance que tu t'intéresses à moi. Et toi aussi, tu me suivais partout, je te croisait à chaque couloir.

Parce que je voulais qu'on discute pour qu'on se connaisse plus en détail, qu'on s'apprécie et qu'on s'aime.

- Et maintenant tu ne peux plus continuer à me mentir ? Après une année ?

Le jour de notre anniversaire...

- Pendant nos premiers mois ensemble, je pensais réellement avoir développé des sentiments pour toi et oublier celui que j'aimais. Parce que tu était attentionné, drôle, aimant, gentil et tu me faisais des petits plats, mais je me suis rendu compte que j'étais juste flattée par toutes ces attentions.

Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres.

- Si je résume bien, tu avais accepté de sortir avec moi parce qu'on te mettait une putain de pression, mais le plus important, parce que celui que tu aimais ne voulais même pas de toi ! Et à présent, tu me largue parce que tu as réalisé que tu n'avais développé aucun sentiment envers moi !

Tout ce cirque me dépasse.

- En partie, oui, mais la vraie raison pour laquelle je te quitte, c'est parce que j'ai réalisé que je l'aimais toujours. Je l'ai croisé samedi au parc, on a un peu discuté... ensuite... il m'a embrassé.

- Tu t'es moquée de moi et après t'être bien marrée, tu m'as plantée un couteau dans le dos. Qui est le bâtard avec qui tu t'es foutu de ma gueule ?

Elle détourne son regard tout en jouant avec une mèche ses cheveux.

- C'est Ruben, avoue-t-elle dans un souffle presque inaudible. Mais au début de cette histoire, je ne savais pas que tu le détestais, j'ignorais même que vous vous connaissiez, se défend-elle.