• ~ '𝑺𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒏𝒆𝒖𝒇' ~ •

514 47 8
                                    






| ~ 𝑼𝒏 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕 𝒛𝒆̀𝒃𝒓𝒆 𝒏𝒆 𝒑𝒆𝒖𝒕 𝒓𝒊𝒆𝒏 𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒂̀ 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒎𝒆́𝒔 ~ |





☘︎





| ~ Lᴀʀᴀ ~ |

Je savais que ce ne serait pas une chose facile d'aimer Mattéo, je me doutais qu'il y aurait d'autres filles dans ce lycée qui se seraient laissé envouter par le sourire du beau blond.


Mes yeux me brulent par les larmes que je retiens, je fixe mon plat en me concentrant sur les douloureux battements de mon cœur. J'ai l'impression qu'il va exploser.

Je n'ose même pas regarder Abigaelle dans le blanc des yeux, oui, je ne la connait pas, mais elle l'aime aussi, bien plus que moi, bien plus longtemps que moi, elle fait partie de son groupe d'amis, moi non.

Suis-je en train de m'interposer entre une éventuelle histoire d'amour entre elle et Mattéo ?

Oui, idiote.

À quoi je pensais réellement ? Elle est normale, elle sait parler, elle peut se permettre de convoiter les lèvres rosées de Mattéo, de vouloir entrelacer ses doigts dans ses boucles blondes, moi, je ne peux pas, même pas en rêve.

Je fais tache sur cette table, je fais tache dans la vie de Mattéo, je fais tache dans ce monde.

- Tu ne manges pas Lara ? me demande Elisa.

Je n'ai plus faim...

- Oui, mentis-je en lui souriant.

Je prends une bouchée de mon plat et me force à mâcher, je ne dois rien laisser paraitre. J'avale difficilement mes frites de pommes de terre, leur arrière-goût me donne envie de vomir...

Mattéo ne s'intéressera jamais à moi.

Faites que cette journée se termine au plus vite.















☘︎














Je n'ai mangé que la moitié de mon repas au diner de ce soir, alors que d'habitude je ne laisse rien dans mon assiette. Mattéo n'a pas cessé d'occuper mon esprit depuis que je suis rentré à la maison.

Je marche vers ma chambre comme une alcoolique, manquant à chaque pas de me cogné contre un mur avec un sourire presque niait collé au visage. Mais ce sourire disparait aussitôt que je me rappelle qu'il y a une autre fille qui l'aime aussi.

Je m'enferme à clé et m'effondre de suite sur mon lit, je n'ai plus la force de me porter. J'enlève ma prothèse pour être dans un silence totale. Aucune partie de mon corps ne bouge, mes yeux commencent à s'inondées de larmes, je ne suis bonne qu'à pleurer encore et encore.

Pourquoi suis-je née ainsi ? Je veux être comme tout le monde : normal. Pourtant en ce moment ce que je souhaite le plus au monde, c'est d'être entre ses bras, pouvoir l'admirer, son sourire jour et nuit, toucher ses cheveux autant de fois que je le désire.

Je le veux à mes côtés. Jamais il ne sera à mes côtés.

En tendant mon bras, j'ouvre le tiroir de ma commode et tapote l'intérieur. Ma main rencontre un paquet de cigarette et mon briquet.

Signe-moi (en réécriture)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora