Signe-moi (en réécriture)

• ~ '𝑺𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒏𝒈𝒕-𝒉𝒖𝒊𝒕' ~ •

| ~ 𝑱𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒅𝒆́𝒔𝒐𝒍𝒆́~ |

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| ~ Lᴀʀᴀ ~ |

Le bras de Mattéo entoure ma taille et me sert devant lui, je sens que mon cœur va exploser dans ma poitrine. Je sens son torse se lever et descendre contre mon dos, un frisson parcourt mon corps, alors j'agrippe fermement la veste du blond. Est-il possible de faire plus proche ?

Avec son autre main, il passe une clé dans la serrure de la porte puis ouvre cette dernière. Hésitante, j'avance dans un grand salon, poussée par ses encouragements. Je le regarde ensuite verrouiller la maison.

- Mattéo, tu es rentré, dit une voix qui m'est familière.

Mes yeux s'écarquillent lorsque Mme Russo apparaît devant nous, à son bras, elle porte un petit garçon en pyjama, à moitié endormi. La blonde haussa les sourcils en me regardant.

- Lara ? questionne-t-elle.

- Maman, tu la connais ?

Mon souffle se coupe lorsque je l'entend, je n'en crois pas mes oreilles, depuis tout ce temps, je consultais la mère de Mattéo.

- Oui, elle est une de mes patientes. Mais pourquoi es-tu ici Lara ?

- Mes parents m'ont crié dessus et je suis parti sur le coup.

Un homme aux cheveux bruns sorti d'une pièce vient nous rejoindre, une chose attire mon attention chez lui, l'appareil qu'il porte à son oreille.

- Qui est-ce ? signe-t-il en s'adressant à sa femme.

Mme Russo dit à Mattéo d'aller mettre son frère au lit, sans attendre, il attrape Milo qui se frotte les yeux et monte à l'étage. Ensuite, la blonde répond à son mari.

- Viens t'asseoir.

J'avance vers le canapé et m'installe dessus, Mme Russo se pose près de moi puis me tient la main. Quant à son mari, il s'assied sur un fauteuil.

- Je suppose que tu ne veux pas tout de suite retourner chez toi.

Je secoue la tête pour affirmer ses mots.

- Tu peux dormir ici pour cette nuit, mais je dois prévenir tes parents, ils doivent être très inquiets. Et nous en discuterons toutes les deux lorsque nous serons dans mon cabinet.

La blonde me sourit avant de se pencher et de prendre son téléphone qui se trouvait sur la table basse. Je me suis incrusté sans prévenir dans leur routine familiale et elle me propose de rester dormir ici. Tout ça parce que je suis incapable de me sentir à ma place dans ce monde, parce que je suis différente. Je n'apporte rien, pour personne.

On peut entendre des pas dans les escaliers, Mattéo apparaît dans le salon et il vient s'asseoir près de moi avec un grand sourire aux lèvres. Pendant ce temps, Mme Russo est en discussions avec mes parents, elle les rassure d'abord que je suis en sécurité puis elle leur explique que je resterai chez eux ce soir.

- Il n'y a pas de quoi... oui... au revoir.

La femme raccroche puis pose son téléphone sur la petite table. J'avais quelque peu oublié que le père de Mattéo se trouvait avec nous, depuis tout à l'heure, il regarde sa scène sans intervenir. Le blond a hérité de ses yeux, mais pas seulement, ils se ressemblent beaucoup. S'ils avaient la même couleur de cheveux, on ne pourrait presque plus les différencier.