• ~ '𝑺𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒏𝒈𝒕-𝒔𝒆𝒑𝒕' ~ •

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| ~ 𝑰𝒍 𝒎𝒆 𝒎𝒂𝒏𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 ~ |






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| ~ Lᴀʀᴀ ~ |

- C'est beaucoup plus qu'on ne le pense, ce n'est pas un simple dessin pour faire joli, mais un visuel, une maquette en 2D du projet final. Il est essentiel avant de faire toute construction, sans cela, rien ne peut se réaliser.

J'écoute Ruben m'expliquer son projet depuis qu'il est entré à la bibliothèque et qu'il m'a vu assise à ma table. Il avait déroulé une feuille A3 et avait continué un croquis déjà commencé. Avec un peu d'hésitation, je lui avais demandé pourquoi il dessinait une maison, il m'avait répondu qu'il voulait devenir architecte et qu'il travaillait sur ses dessins.

Avec ses notes, il espère intégrer une grande école pour se former au métier et avoir son diplôme. Cela fait plus de cinq minutes que je meurs d'envie de connaitre sa version des faits, j'espère de tout cœur qu'il n'est pas le Ruben que Mattéo déteste.

D'ailleurs, je n'ai pas revu le blond après ce soir-là, je l'évite au maximum et je me suis enfin résigné à l'oublier pour de bon. Je ne vais même plus à la salle d'étude à cause des mots d'Abigaelle qui me hantent depuis une semaine. Je me suis éloigné de Mattéo et du groupe, j'ignore les messages qu'il m'envoie et je fais demi-tour dès que je l'aperçois trop près de moi.

Il me manque, ne plus le sentir à mes côtés engendre un énorme vide en moi, j'ai besoin de lui... Mais je ne faisais que le gêner, j'ai même un peu trop profité de sa gentillesse.

Il t'a retenu dans cette petite pièce.

Il a juste pitié de moi.

Je chasse cette histoire de ma tête pour me concentrer sur le présent. Et le présent est Ruben en face de moi, je dois en profiter pour le questionner. Je sers les poings et prends mon courage à deux mains. Je tapote son avant-bras, ce qui attire son attention.

- Je peux te poser une question ? signais-je.

- Oui ?

- Est-ce que... tu connais Mattéo ?

Le brun se crispe et serre son crayon entre ses doigts, pendent un instant, j'ai cru que le gris de ses iris était devenu noir. La mâchoire contractée, il fronce ses sourcils.

- Pourquoi tu prononces ce nom ? Tu connais cet hypocrite ?

- Oui, je... je le connais, c'était avec son groupe que je passais mon temps. Mais, pourquoi tu le traite d'hypocrite ?

- Parce que c'en est un et éloigne-toi de lui, à tout moment ce connard viendra te planter un couteau dans les dos.

Il a craché ses mots avec tant de haine, c'est à se demander ce qu'il a bien pu se passer pour qu'ils se détestent. La colère qui s'affiche dans son regard est effrayante, j'en ai la chair de poule.

- Est-ce que tu as vraiment embrassé Éléonore ?

Ses sourcils se courbent davantage et je commence à regretter mes questions.

- Je l'ai embrassé, oui.

Son aveu m'étonne quand même, je n'aurais jamais eu à penser qu'il puisse faire une chose pareille.

- Parce que tu l'aimes ?

- Pas du tout, je ne la supporte pas. J'ai juste fait en sorte qu'elle aussi quitte Mattéo. Ce chien ne mérite pas d'avoir de copine.

Signe-moi (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant