• ~ '𝑺𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒏𝒈𝒕-𝒅𝒆𝒖𝒙' ~ •

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| ~ 𝑱𝒆 𝒎𝒆 𝒔𝒆𝒏𝒔 𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒖𝒑𝒂𝒃𝒍𝒆 ~ |





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| ~ Lᴀʀᴀ ~ |

Je sers mon oreiller contre moi pour contenir le surplus de joie qui s'est accumulé en moi depuis quelques heures. Les coins de mes lèvres ne sont plus restés rabaissés à compter du moment où je suis monté dans la voiture de papa qui était venu me chercher.

Lorsque que Mattéo nous a annoncé qu'Éléonore l'a quitté, je me sentais pousser des ailes, tant que j'étais soulagée. Oui, il n'est plus avec elle. C'est si soudain, ça me parait tellement irréel, j'ai l'impression de rêver. Dire que j'ai versé beaucoup de larme à cause de sa relation avec elle, je me suis même retrouvée à l'hôpital...

Mais d'une autre côté, je culpabilise de me réjouir de sa rupture. Je ne devrais pas. Il doit être perdu, triste et dévaster. Je dois le soutenir au lieu de sourire, pourtant je n'arrive pas à cesser de jubiler. J'avais envie de le prendre dans mes bras lorsque j'ai vu sa mine désolée, de le couvrir de baisés, l'inondant de tout l'amour que je porte à son égard. En espérant que mon acte lui réchauffe un tant soit peu le cœur.

Égoïste.

Il faut que je pense à lui, je n'ai jamais vécu ce genre de chose, mais se faire larguer comme ça dois être très dure à encaisser. Ça ne me ressemble pas de me réjouir du malheur des autres. C'est mal.

Peut-être que je pourrai tenter ma chance ?

Non, égoïste.

Lui laisser de l'espace, oui, c'est ce que je dois faire. C'est la meilleure des solutions. Mais maintenant qu'il est libre, j'ai envie de me rapprocher de lui, je veux qu'il me remarque.

Il ne me désirera jamais...

Est-ce ce que je suis son genre de fille ? Il aime aussi les métisses ? Ou il préfère les grandes brunes comme Éléonore ? Si je savais à quoi ressemble ses deux autres ex, je me ferais une idée de ce qu'il aime. Et si je changeais un peu ma façon de m'habiller ? Non, impossible, je ne peux pas...

Mais il n'a pas l'air de se soucier de l'apparence, il a bien voulu de moi en tant qu'amie, simple amie. C'est mieux que rien, en entrant dans ce lycée, j'étais complètement seule, je n'ai jamais, ne serais-ce qu'un instant, penser que je me lierait d'amitié avec quelqu'un. Mattéo à débarquer de nulle part telle un tsunami venant engloutir ma solitude et m'a intégré à son groupe.

Et eux aussi sont devenus mes amis. Mattéo a été le premier à m'accepter, surement parce que son père est comme moi. Mais même si ce n'était pas le cas, je pense qu'il aurait agi de la même manière. Anthony, même quand il a appris que j'étais différente, il ne m'a pas regardé comme on l'a toujours fait, au contraire il a voulu me comprendre.

Elisa, même si au début elle m'a ignoré, elle s'est en quelque sorte rattraper. Emily non plus ne m'a pas jugé, ni Abigaelle. Avec eux j'ai l'impression d'avoir une petite place dans ce monde, contrairement à lorsque je me retrouve au milieu d'inconnus où je veux littéralement disparaitre et où leurs regards sur moi m'effraies.

Ensuite j'ai rencontré... Ruben. Ce garçon aux yeux gris qu'Éléonore aime vraiment. Mattéo l'a accusé d'avoir tout manigancer, mais celui qui s'est présenté à moi l'autre jour me parait inoffensif. Il n'aurais pas pu faire ça, c'est surement un autre Ruben, ce nom est assez commun alors il doit en avoir deux ou trois dans ce lycée.

Signe-moi (en réécriture)Where stories live. Discover now