Chaque soir, quand la lumière s'éteint enfin,
Moi, je reste seul dans ma chambre éveillé,
La sueur au front, allongé sur le sol ciré,
Des larmes dans les yeux et le souffle éteint.Je tords sans pitié mes membres endoloris,
Étire mes muscle presqu'à l'écartelment.
La torture vient de mes mains mais je ne plie
Jamais, le plaisir du lendemain est trop grand.
Je me révèle le bâton et l'enfant meurtri,
Et la douleur est ma maîtresse, vile passion.
Elle m'offre la beauté mais en fixe le prix.
De son ventre, naît dans les pleurs la perfection.Quelle joie ! Quel plaisir ! me vient soudainement
Quand mes jambes brisées s'élèvent un peu plus haut,
Mes pieds en sang me supportent un peu plus longtemps,
Un être décharné n'en ressort que plus beau.
●04/04/23
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Cri d'un suicidé
PoetryQuelques poèmes, un peu de graphite et de page froissées. Des larmes, de l'encre, des mots bancales. Une main jeune plus adroite que des cordes vocales. . . . . . . Un peu de Rimbaud, de Pomme, de Baudelaire, de Tamino et de poésie marchombre, broyé...