Là, au bord de la rive, je te vois, ton corps.
Tu regardes le reflet de ta peau sur moi.
Ne te fie pas aux remous de l'eau claire et lisse,
Les courants poussent au fond le sable vers la mer.
Toi, tu y trempes ton pied, aveugle au danger.
L'onde résonne contre les faunes, te leurre
Vers leur ivresse humide, à l'ombre des feuillages,
Où ils chantent le carnage jaunis, amour.
La rivière vient embrasser tes hanches nues
Comme mes lèvres hier sous le satin bleu.
Mais l'étreinte est fraiche, car elle coule de la
Source la plus froide, mon coeur, l'hiver à boire.
Là où tes doigts brisent la surface fragile,
Les rapides naissent en moi, retournent les flots.
Les libellules glissent dans l'écume blanche
Et je m'enfonce dans l'amour nouveau, regarde.
Mon ventre a avalé les vagues et se retourne.
Je chavire et coule dans l'eau glacée et lourde.
Les papillons se noient dans l'océan séché
De ta cheville qui a regagné la rive.
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26/06/23
CITEȘTI
Cri d'un suicidé
PoezieQuelques poèmes, un peu de graphite et de page froissées. Des larmes, de l'encre, des mots bancales. Une main jeune plus adroite que des cordes vocales. . . . . . . Un peu de Rimbaud, de Pomme, de Baudelaire, de Tamino et de poésie marchombre, broyé...
