Quand je partirais, martyr délaissé,
Saint des oubliés, rien ne restera.
Douleur, sonnée, retournera au monde,
S'abattre sur les épargnés heureux.
Et mes dents déserrées laisseront fuir
Le cri que je nourrissait dans mes os,
Chaque jour encore depuis ce monde.
Un enfant de vengeance et de mes pleurs.
Les statues de marbres me pleureront,
Veuves de leurs couleurs comme je fus
De ma victoire, les mains effondrées.
Les vitraux seront brisés, les chants morts,
Et les prières avortées, un cortège
Pour mes derniers pas foulant la terre.
Tout ce que j'ai supporté, toute la souffrance
Dérobée au monde sera rendue.
Enfin. Là, je monterais vide les
Marches du néant, et dans le soleil
M'attendra penaud le Pardon le plus saint
Qui m'a si longtemps été refusé,
Que je n'accorderais pas. Plus jamais.
Tous, Ils plieront devant moi, regrettant
De m'avoir laissé vivre, laissé naître.
Et quand tout sera en ruine, quand je
Me serais laissé mourir à nouveau,
Tué moi aussi par ce que j'ai dû
Traversé, restera seule une fille,
Des lys blancs dans une main, le silence
Dans l'autre, pour redresser le monde et
Dans l'immobile retrouvé, donner
À celui qui viendra mon nom pour que
Jamais plus ne naisse un fils de la haine,
Salut des Hommes et enfant sacrifié.
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11/04/24
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Cri d'un suicidé
الشعرQuelques poèmes, un peu de graphite et de page froissées. Des larmes, de l'encre, des mots bancales. Une main jeune plus adroite que des cordes vocales. . . . . . . Un peu de Rimbaud, de Pomme, de Baudelaire, de Tamino et de poésie marchombre, broyé...
