𝙃𝙄𝘿𝘿𝙀𝙉 𝙎𝙄𝘿𝙀 ˡᵃⁿᵈᵒ ⁿᵒʳʳⁱˢ

𝗧𝗨𝗥𝗡 𝗦𝗘𝗩𝗘𝗡𝗧𝗘𝗘𝗡

Le calme du matin naissant, fut doucement (ou pas) rompu par une série de coups à la porte. Les yeux de Victoria s'ouvrirent brusquement, son sommeil profond achevé par les sons plus que désagréable. Un soupir d'agacement s'échappa de ses lèvres. Elle savait pertinemment que l'auteur de ces coups ne pouvait être qu'une seul personne.

" SAM, VAS OUVRIR" elle grogna de son lit.

Elle entendit le grognement encore endormie de sa sœur cadette qui fit cependant le déplacement jusqu'à la porte d'entrée pour laisser rentrer celui qu'elle avait deviné être Pierre. Il était suivi de Charles, deux gobelets Starbucks en main. Sam se jeta sur l'un d'eux et disparut dans sa chambre, probablement pour se recoucher.

Malgré la désormais présence de ses deux amis dans sa cuisine, Victoria ne daigna pas sortir de son lit. Se contentant juste de se retourner dans sa couverture pour contrer la lumière qui s'était infiltrée dans son appartement depuis leur arrivée. La tête dans son oreiller, elle grommela :

"  Laissez-moi. Je ne sortirais plus de ce lit, le monde extérieur est bien trop cruel pour moi. Je vais rester là sous ma couette à faire la gueule. C'est mon choix d'avenir. Charles, je te lègue ma sœur. Tu feras gaffe, elle est allergique aux bananes.

—  Je ne sais pas quoi faire de cette information, fit ce dernier alors qu'ils entraient dans sa chambre.

—  Pourquoi c'est pas moi qui ait Sam ? s'indigna Pierre.

—  T'es moins mature qu'elle, voilà pourquoi.

—  Même pas vrai !"  lui fit-il en lui tirant la langue.

Charles secoua la tête d'exaspération avant de reporter son attention sur la masse rousse noyée dans les draps.

" Allez Vick sors de là, il fait beau. Il est onze heure...

—  Je t'ai dit que je ne sortirais plus jamais d'ici, m'en fous de la météo... sa voix émergea de l'oreiller.

— Qu'est-ce que tu fais Pierre ?! demanda Charles en voyant le français s'allonger à côté de Victoria.

—  Je me couche ? il se contenta d'expliquer. Tu m'as reveillé beaucoup trop tôt oubliant que moi j'étais resté à cette maudite soirée jusqu'au bout parce que mes soi-disant "amis" m'ont oublié là-bas quand ils sont partis comme des voleurs !

—  Oups.

—  Ouais oups, comme tu le dis. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé hier au fait ? Charles m'a rien dit à part qu'il a eu la peur de sa vie, George ne me répond pas et Lando est sorti quasi en pleurs de là où vous vous trouviez. Qu'on m'explique un peu là parce que je suis carrément dans le brouillard.

—  A vrai dire, je le suis aussi un peu. J'ai toujours pas compris la scène d'hier soir..." grimaça le Monégasque.

Victoria se mordit la lèvre, hésitante à donner une explication. Il y avait pourtant tant à leur révéler... Après tout, ils étaient ses meilleurs amis, elle avait suffisamment confiance en ces deux garçons pour leur confier ce qui faisait partie d'elle depuis bien longtemps...

La jeune femme se redressa sur son lit pour s'assoir en tailleur. Elle prit une inspiration, et cracha le morceau :

" C'était une crise d'angoisse, elle révéla alors simplement. J'ai fait une crise d'angoisse hier soir. J'en avais plus fait d'aussi grosse depuis la Formule 2.

Bon sang, que ça faisait du bien de se libérer là dessus...

—  Tu en faisais en F2 ?

—  Yep. Tous les week-end, sans exception. C'est mon père qui m'aidait à les calmer.