𝙃𝙄𝘿𝘿𝙀𝙉 𝙎𝙄𝘿𝙀 ˡᵃⁿᵈᵒ ⁿᵒʳʳⁱˢ

𝗧𝗨𝗥𝗡 𝗧𝗪𝗘𝗡𝗧𝗬-𝗦𝗘𝗩𝗘𝗡

—  Lando ?

Le visage enfouie dans ses mains, essayait d'effacer les images qui semblaient avoir entaché sa vision à l'encre indélébile.

Cinq feux au départ.

Les images de Victoria, les yeux papillonnant, dont la tête délicatement soutenue par ses mains tremblantes, ne lui répondant pas. La boule qu'il avait sentit se former dans sa gorge, comprimant sa respiration et lui arrachant un soupir étouffé. L'attente de Charles qui avait semblé mettre tant de temps à revenir, alors qu'il se sentait dans l''incapacité de soutenir le poids des émotions qui menaçaient de le submerger. Le geste instinctif de sa main qu'il avait porté à sa poitrine, comme pour calmer les battements précipités de son cœur. En vain.

Tout le reste semblait flou.

Charles lui avait demandé de l'aider à la porter à travers l'appartement, mais le voyant en difficulté, Pierre avait prit son relai. Il avait alors suivit machinalement le mouvement. Tous les regards des invités s'étaient dirigé vers eux. Et malgré les tentatives des deux francophones de protéger Victoria des yeux curieux, ils avaient rapidement réussit à identifier la jeune femme mal en point. Sa crinière rousse avait joué contre elle.

—  Lando ? Tu vas où ?

Le britannique avait grimacé. Elle était complètement sortie de sa tête...

—  Euh... Hôpital, il avait bafouillé, ses yeux faisant des allers-retours entre sa copine et  ses amis.

—  Pourquoi ? Tu vois bien que Charles et Pierre sont sur le coup. Vous n'avez pas besoin d'être autant pour ce qui semble être juste un coma éthylique !

—  Je... elle va pas bien...

—  Et qui te dit qu'elle ne joue pas la comédie pour attirer l'attention ? Ton attention en particulier ?

—  Lando, on a besoin de toi. Viens appuyer sur le bouton de l'ascenseur ! cria Pierre un peu plus loin.

Quatre roues sur une monoplace.

Il avait suffit d'un regard en arrière, vers la rousse pour que son coeur parle cette fois, prenant le dessus sur sa raison qui était défaillante depuis plusieurs minutes :

—  Je dois y aller. Désolé" il avait déclaré à sa copine avant d'accourir aider ses amis.

Le silence qui avait régné dans cet ascenseur n'avait été qu'une illusion fragile, dissimulant mal l'angoisse qui étreignait chacun des occupants. Lando s'était sentit comme pris au piège dans un cauchemar éveillé, incapable de jeter un oeil à Victoria, dont la tete pendait mollement dans les bras de ses amis. A ce moment là, il aurait donné n'importe quoi pour entendre le son de sa voix, pour sentir la chaleur de sa main dans la sienne.

Il semblait que Pierre lui avait jeté un regard inquiet, mais Lando avait detourné les yeux, incapable de supporter le poids de son regard. Il se sentait coupable, impuissant face à la situation, et chaque seconde qui s'écoulait ne faisait qu'accentuer son angoisse.

Enfin, les portes de l'ascenseur s'était ouverte sur le parking souterrain de l'immeuble de Charles, et Lando s'était précipité à l'extérieur, suivant Pierre et Charles jusqu'à la voiture du Monégasque.

Il les avait observé sans un mot installer délicatement Victoria sur la banquette arrière.

" Tu peux conduire Lando ? lui avait demandé Charles en tournant sa tête vers lui.