Sur le bateau - Chapitre 3

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Amélie lut des histoires, servit des plateaux de mets, délassa des corsets, repassa des robes... ainsi toute la soirée. Ses mains trop fragiles accusaient la fatigue et quand son estomac hurla famine, elle dût se taire et attendre que toute la famille dorme. Congédiée pour la nuit, elle se retira sur le pont pour profiter un peu de la mer et de son horizon infini. Il y avait encore quelque couples autour d'elle, mais personne qui ne s'interressa à une soubrette au repos, alors elle se détendit et prit son temps pour se remettre de la soirée. Tiendrait-elle tout le voyage à ce rythme ? Elle espèrait que oui, et que ça l'endurcirait un peu. Ca ne lui faisait pas peur, mais pour l'heure, elle avait son compte.

Dans la salle du buffet, les invités s'étaient retirés depuis un moment et il ne restait plus que ses semblables en train de ranger les plats et de distribuer les restes. Elle demanda sa part et s'installa dans un coin pour en profiter se demandant où elle était sensée dormir cette nuit. On ne lui avait pas donné d'instructions à ce sujet... Elle se dit qu'elle profiterait de sa présence ici pour observer les autres et faire comme eux, elle trouverait bien. Un sourire au coin des lèvres, elle mordit dans son toast en se disant que ça devait ressembler à ça, l'aventure...

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- Elle s'appelle Astrid Begin, femme de chambre au service de la famille de Gey, cousins du duc de Mosco. C'est tout ce que j'ai pu avoir. Maria la garde à l'oeil comme vous l'avez demandé.

- Merci, Eleanora, souffla Adam songeur. C'est tout ce que je voulais savoir. Continue de la surveiller. Elle ne doit pas échapper à ta surveillance, c'est très important.

- Très bien, monsieur.

- Ce sera tout, tu peux disposer.

La jeune femme s'inclina et passa la porte de la cabine du comte pour rejoindre la chambre mitoyenne. Il quitta le bureau boulonné au sol pour se dévêtir pour la nuit. Couché, nu, dans ses draps froids, il fixa le plafond. Toute ses pensées étaient tournées vers la princesse. Et toutes se résumaient en une phrase qui le hantait maintenant depuis deux ans : Il fallait qu'elle soit sienne.

NaufragésWhere stories live. Discover now